Largo di Torre Argentina ©  Paola Leone - Shutterstock.com.jpg
Parc des Orangers ou Savello ©  Vladimir Sazonov - Shutterstock.com.jpg

La nécessité de mobilités douces

Rome donne l'impression d'être une ville aérée. Le fait qu'il n'y ait quasiment aucun gratte-ciel y contribue, de même la périphérie n'est pas bardée d'immeubles comme dans d'autres capitales européennes, mais offre de jolis paysages de campagne. La ville a également mis en place un péage urbain dès 2001. Seuls les véhicules qui s'acquittent d'un abonnement peuvent circuler dans le centre-ville.  L'entrée dans la zone concernée est indiquée par des panneaux portant la mention  « Zona a Traffico Limitato ». Le contrôle est effectué par des caméras qui lisent les plaques d’immatriculation. La qualité de l'air de la capitale reste toutefois problématique pour la santé des habitants mais aussi celle des bâtiments historiques. Il faut dire qu'il n'est malheureusement pas toujours facile de se passer d'une voiture à Rome ! Les transports en commun ne sont pas très efficaces : les bus, tramways et métros sont peu ponctuels et pas assez nombreux. En ce qui concerne le vélo, il y a 240 kilomètres de pistes cyclables, dont la moitié dans des parcs, ce qui est bien trop peu pour une ville de cette taille. Entre les pavés, la circulation automobile et les reliefs de la ville aux sept collines, circuler à bicyclette n'est donc pas forcément recommandé.

Le problème des poubelles

Depuis la fermeture du plus grand site d’enfouissement d’Europe, Malagrotta, au sud-ouest de la ville, en 2013, la gestion des déchets à Rome fait l'objet de problèmes récurrents. Régulièrement, les sacs d'ordures s'amassent dans la ville, sans être ramassés, car les centres de recyclage sont saturés. La région Latium et la municipalité se renvoient la balle, et la situation piétine... On note toutefois une initiative originale et inspirante : « +Ricicli +Viaggi », démarrée à l'été 2019. Dans huit stations de métro de la ville, Anagnina, Cipro, San Giovanni, Termini, Basilica San Paolo, Laurentina, Piramide et Malatesta, les habitants peuvent venir déposer des bouteilles en plastique PET dans une borne automatique. En échange, ils obtiennent des crédits permettant d'acheter des tickets de métro. Il faut 30 bouteilles pour acheter un ticket.

Une biodiversité bien présente

Malgré ses difficultés de gestion, Rome offre une biodiversité riche, que l'on doit à son climat et à ses nombreux espaces verts. 1 000 espèces végétales, 5 000 espèces d’insectes et 150 vertébrés y ont été dénombrés. L'organisme en charge de la gestion des espaces naturels de la commune, Roma Natura, s'occupe de plus de 16 000 hectares de nature protégée, y compris la réserve marine Secche di Tor Paterno. Entre les incontournables musées de la Villa Borghese, levez la tête et admirez les pins parasols et les chênes centenaires, témoins, eux aussi, du temps qui passe. De l'autre côté du Tibre, en contrebas de la colline du Janicule, le Jardin botanique du Trastevere, avec ses palmiers, ses roseraies et ses bambous, ravira les passionnés de plantes en tout genre. Le plus grand parc de la ville est la Villa Doria Pamphilj, avec 180 hectares de pinède, de jardins, et de champs. On aime beaucoup aussi le Parc Savello, dit « Jardin des Orangers », sur la colline de l'Aventin, qui doit son nom à ses nombreux arbres fruitiers, et qui offre une vue imprenable sur la ville.

Par ailleurs, depuis le début des années 2010, Rome a vu fleurir des jardins et des potagers partagés, entretenus par des citoyens. L'association Zappata Romana, qui fait leur promotion et favorise les échanges entre jardiniers, en répertorie plus de 150 sur son site (www.zappataromana.net/mappa).

Rome, ami des chats

Les 186 hectares de zones archéologiques sont aussi des refuges pour la faune et la flore. Des plantes vivaces se développent dans les interstices des ruines. De nombreux lézards filent entre les murs d'antan, le plus souvent ce sont d'ailleurs des lézards des ruines, aussi appelés lézards siciliens. Les autres grands habitants des vestiges romains sont les chats. Ils sont protégés par un décret depuis 2001, au titre de patrimoine bio-culturel. La ville en compterait plus de 300 000. Ils sont nourris et soignés par des bienfaiteurs volontaires, qu'on appelle ici gattare. Ils aiment particulièrement se prélasser sur les murs chauds du Largo di Torre Argentina et sur les tombes du cimetière protestant, dans le quartier du Testaccio.  Pour ceux qui aiment particulièrement les chats, sachez qu'au café Romeow Cat Bistrot (métro Piramide) vous pouvez déguster des pâtisseries véganes en caressant ces petites bêtes mignonnes.

Une périphérie à explorer

Pour profiter d'une atmosphère encore plus verte, il faut s'éloigner du centre historique. À moins d'une heure de transport en commun, le parc régional de l'Appia Antica abrite des catacombes, temples et anciens vestiges au milieu d'un véritable paysage de campagne. Entre les champs de blé et les allées d'oliviers à perte de vue, vous risquez fort de croiser quelques vaches et moutons.

Contrairement à d'autres grandes capitales européennes, la périphérie de Rome comprend de vastes zones non-construites, qui méritent qu'on s'y arrête. À 20 kilomètres au sud de la ville se trouvent les Castelli Romani, une quinzaine de villages pittoresques entourés de forêts, avec deux lacs, le lac Albano et le lac Nemi. Le long de la côte tyrrhénienne se trouve le Parc national du Circé, créé en 1934. Le Circé est un promontoire dominant la mer à 534 mètres d'altitude. Dunes et plages de sable alternent dans ce lieu protégé par l'Union européenne. Au nord, le mont Soracte, de 691 mètres d'altitude, est la montagne la plus haute de la vallée du Tibre. Il fait partie de la réserve naturelle du même nom, qui s'étend sur 410 hectares. Enfin, le Parc régional de Veio se trouve entre la via Flaminia et la via Cassia et était autrefois habité par les Étrusques.