Guide de voyage Jinka

Altitude : 1 490 m. Population : 30 000 habitants. Distance d’Addis-Abeba : 810 km. Jinka est la capitale économique d'une province baptisée Bako dans les années 1900, lorsque la ville éponyme à 10 km de Jinka était la principale et comptait près de 2 000 huttes, mais sa délocalisation a été décidée dans les années 1960 lorsqu'une piste d'aérodrome a été créée ici, là aussi où les pluies plus importantes que dans le reste de la région favorisent l'expansion de la ville. Située sur un escarpement rocheux au bord de la rivière Neri, c’est une petite ville plus fraîche et verte que les plaines brûlantes des alentours car elle est un peu surélevée. Capitale économique fréquentée par les tribus et troupeaux en tout genre qui viennent vendre et acheter des biens de la vie quotidienne rurale, elle compte des stations-service, banques avec distributeurs, hôtels et restaurants, et depuis 2017, des locations de 4 x 4 et un nouvel aéroport.Jinka est la porte d’entrée du parc Mago où se trouvent les fameux Mursi. Plus exactement, l'office du parc national se trouve à deux heures d’une piste qui plonge vers les vastes plaines de savane de Neri. Outre les marchés du mardi et surtout du samedi, où se rendent les Ari et parfois les Mursi, l’autre intérêt de la ville réside dans son Centre de recherche anthropologique du Sud-Omo et son modeste musée.Le peuple Ari. Installés sur les hautes terres dominant le parc au nord de Jinka, les Ari, forts d’environ 100 000 membres, représentent l’ethnie la plus importante de la vallée de l’Omo. Bénéficiant d’une pluviosité abondante, les Ari cultivent de nombreuses céréales, maïs, sorgho, tef et millet, mais aussi le café, le khat, les fruits et les légumes. Le bétail utilisé dans les échanges et la collecte du miel complètent leurs sources de revenus. Considérés comme des travailleurs laborieux et des commerçants, ils sont moins portés sur les attributs décoratifs si prisés des autres ethnies, les considérant comme futiles.Le peuple Bana. Les Bana, implantés un peu plus au sud autour de Key Afer et jusqu’aux berges de la rivière Weyto, pratiquent également l’agriculture, bien que dans un environnement moins favorable, et complètent par la chasse leurs besoins alimentaires. Les Bana seraient entre 30 000 et 40 000.