Guide de voyage Debre Birhan

Altitude : 2 740 m. Population : 110 500 habitants. Distance d’Addis-Abeba : 130 km, comptez 2 heures de route.La ville de Debre Birhan, peuplée en majorité d’Amhara, fut l'une des premières capitales d’Éthiopie, puis la capitale du royaume de Choa, avec Ankober. Elle fut fondée au XVe siècle par l’empereur négus Zara Yakob. Celui-ci, croyant voir une lumière divine un soir dans le ciel, jugea que Dieu approuvait la mise à mort d'hérétiques par lapidation qu'il avait ordonnée. Il fit construire sur leur lieu de mise à mort une église locale, puis plus tard un palais et une seconde église dédiée à saint Cyriaque. Malheureusement, aucun édifice n'a survécu de cette époque, et l'église centrale a été construite en 1906 par Ménélik II en lieu et place de l'ancienne. La ville est réputée pour sa production de tapis, mais aussi pour son usine de laine et sa fabrication d'araki, une eau-de-vie distillée dans les arrière-cours qui, selon les amateurs, est de très bonne qualité. La bourgade a la particularité d’être jumelée avec la ville française du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), un jumelage très actif qui donne lieu à de nombreux échanges franco-éthiopiens. On s'arrête volontiers ici pour aller visiter Ankober, l'ancienne capitale impériale, avant de poursuivre sa route vers le nord.Dans les environs. À 40 km de Debre Birhan se trouve un beau panorama vers l’ouest, et à 43 km un second tout aussi beau, également vers l’ouest. Exactement à 46 km de l’hôtel Eva à Debre Birhan, la route atteint son point culminant à 3 200 m d’altitude et, sur l’est et tout au loin, s’aperçoit le pays afar ; c’est là que s’ouvre une vue splendide. Il ne faut pas hésiter à braver le vent et la fraîcheur (12 à 15 °C) pour se pencher au travers de ce que certains ont surnommé « la fenêtre afar », une gorge taillée dans la roche offrant une vue plongeante véritablement impressionnante. Nouvel arrêt conseillé 1 km plus loin, au niveau d’une petite forêt de sapins. En traversant le sous-bois sur quelques mètres, on atteint le bord de l’escarpement rocheux d’où l’on découvre une vue pour laquelle aucun superlatif ne seraît trop fort. Les colonies de singes sont fréquentes dans les parages. Des enfants emmitouflés dans d’épaisses couvertures proposent les chapeaux de laine traditionnels de ces altitudes. Le couvre-chef se négocie entre 50 et 100 birrs. Il faut compter sensiblement plus pour un chapeau en poil de gingero, espèce de singe dont les mâles possèdent une impressionnante crinière pectorale. Succès garanti dans une soirée déguisée. Plus loin encore, la route s’enfonce dans le tunnel du col de Termaber, creusé en 1938 par les Italiens, aujourd’hui restauré par les Chinois. S’amorce alors une longue descente vers la petite ville de Debre Sina, puis vers Robit, établi le long des berges fertiles d’un affluent de l’Awash, qui marque le point le plus bas de la route, à environ 1 100 m.