Malgré cette époque compliquée, le printemps arrive avec ses bonnes nouvelles. Le Petit Futé a eu la chance de rencontrer Bruno D'Angelis, un chef talentueux qui a roulé sa bosse auprès de chefs étoilés du sud de la France. Il a décidé d'installer ses fourneaux à La Ciotat. C'est pour très bientôt, le projet est tout chaud ! Une cuisine contemporaine et ouverte sur le monde, une cuisine d'instinct. A découvrir prochainement à La Ciotat, ça c'est une bonne nouvelle !

 

Laurent Boschero : Bruno D'Angelis, d'où venez-vous ?

Bruno D'Angelis : Je suis né à Marseille mais j'ai longtemps vécu du côté d'Avignon. Ma grand-mère vendait du poisson à la criée sur le Vieux-Port à Marseille.

 

Parlez-nous un peu de votre parcours ?

A Avignon j'ai fait la rencontre de Christian Etienne, chef étoilé emblématique d'Avignon et j'ai fait l'ouverture de son restaurant éponyme (N.D.L.R. : aujourd'hui Restaurant Sevin, tenu par Guilhem Sevin). Je suis ensuite allé travailler en Corse, au Belvedère, à Porto-Vecchio, puis à Carcassonne avec le chef étoilé Michel Del Burgo. Je suis aussi passé au Prieuré Baumanière, à Villeneuve-lès-Avignon, chez Serge Chenet, et j'ai été premier chef en 1998 à l'Hôtel-Restaurant Michel Chabran, à Pont-de-l'Isère, dans la Drôme. Après avoir été derrière les fourneaux à l'Hôtel d'Europe d'Avignon, de 2000 à 2015, je me suis lancé dans un gros projet gastro-oenotouristique dans l'ancienne Banque de France d'Avignon. Deux ans de travail, mais je suis finalement sorti du projet pour diverses raisons. En 2015 également, j'ai développé du consulting et de la formation en entreprise, activité que je continue aujourd'hui.

 

En 2020, pourquoi La Ciotat ?

L'an dernier, j'ai accompagné une restauratrice nommée Refka, propriétaire d'un petit restaurant sur Eguilles, où nous avons travaillé avec les produits du marché. Pour une question de bail, nous avons dû relocaliser le projet à La Ciotat, ville que nous adorons tous les deux. Un projet que nous montons ensemble cette fois. Le resto va se trouver en lieu et place de l'actuel restaurant l'Office-in. Sur le port, au niveau de l'église. Le site est magique !

 

Vous reprenez un restaurant déjà opérationnel ?

Oui, mais on refait tout ! De l'électricité à la plomberie, une cuisine toute neuve. Nous avons ouvert de nouvelles fenêtres qui donnent directement sur le port. On table sur une vingtaine de couverts.

 

D'autres projets au niveau du restaurant ?

Oui. Dans un deuxième temps, on aimerait une pergola bioclimatique avec une belle terrasse en bois... Mais pour le moment nous sommes concentrés sur le recrutement pour former une équipe. Refka sera en salle.

 

Pourriez-vous me révéler quelques plats de la carte en primeur ?

Nous devons finaliser la carte, mais ce que je peux déjà vous dire, c'est que ce sera différent de tout ce que l'on connait sur La Ciotat. Je souhaite faire de la vraie cuisine en essayant d'épurer au maximum. Faire de la cuisine avec une influence méditerranéenne, avec une approche très mer, mais aussi avec d'autres touches, asiatiques par exemple. Je souhaite me présenter comme un restaurateur et pas comme un chef. Retranscrire mes expériences dans l'assiette, avec une sélection de beaux produits sur des circuits courts. Et respecter le client par-dessus tout.

 

Quand souhaitez-vous ouvrir ?

(rire) Le plus tôt possible ! Mais avec le confinement et la lente reprise qui s'annonce, on aimerait être opérationnel dès le mois de juin.

 

Comment va s'appeler le restaurant ?

Là, je donne un scoop au Petit Futé ! BISTROT CIÉUTAT.

 

Sinon, avez-vous testé des tables sur La Ciotat, des coups de coeur ?

J'en ai testé quelques-uns, j'ai beaucoup aimé Les Minots. La Mamma aussi.

 

Merci Chef, on vous souhaite le meilleur et une ouverture rapide !