Un lieu de Mémoire orienté vers l’enseignement de la fraternité et du respect de l’autre, luttant aussi contre les discriminations.
Seul grand camp français d'internement et de déportation encore intact, le camp des Milles est depuis 2012 un musée d'Histoire et des Sciences de l'Homme, un lieu innovant d'histoire et de réflexion. Un patrimoine historique à double titre puisque ce fut aussi une tuilerie qui participa à l'essor industriel régional. Fin 1939, celle-ci est réquisitionnée par la IIIe République, pour y enfermer des personnes issues de pays ennemis, parmi lesquelles de grands artistes comme Max Ernst, dont plusieurs ont continué à créer, des intellectuels, des scientifiques comme deux prix Nobel, des journalistes, qui s’étaient pourtant réfugiés en France.
En 1940, le gouvernement de Vichy en fait un camp de transit, où se côtoient dans des conditions extrêmement difficiles une trentaine de nationalités. Des milliers de personnes dites « indésirables » viennent surpeupler le camp.
À l’été 1942, Pétain livre aux nazis les juifs présentés comme « étrangers » de la zone non-occupée, y compris les enfants qu’ils ne réclamaient pas. Le camp des Milles devient camp de déportation pour 2 000 hommes, femmes et enfants juifs transférés vers Auschwitz, où les attend une mort programmée.
L'exposition se déroule en trois parties. La première est consacrée à l'histoire pour comprendre ces événements tragiques. La seconde, chargée d’émotion, est consacrée à la visite des lieux d'internement sur 15000m2. Des témoignages, vidéos et documents complètent la visite. On découvre, intactes, les traces que les internés ont laissées de leur passage, notamment de grandes peintures murales, qui recouvrent les murs du réfectoire des gardiens.
La troisième partie est axée sur la réflexion citoyenne, pour tenter de comprendre les engrenages humains qui peuvent aboutir à des crimes de masse, à partir de l’analyse de la Shoah mais aussi des génocides arménien et rwandais, et surtout dans la société actuelle. Cette partie de l'exposition questionne nos fonctionnements individuels et collectifs, interroge les consciences et montre la diversité des résistances possibles. La visite se termine par l’exposition nationale sur les enfants juifs déportés de France réalisée par Serge Klarsfeld, et l’Allée des Justes conduisant au wagon du souvenir sur les rails du départ vers Auschwitz.
Le Site-mémorial est un lieu de mémoire et d'éducation à la citoyenneté, au parcours muséographique interactif et pédagogique, avec ateliers et conférences, un musée citoyen à découvrir en famille.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Les points forts de cet établissement :
Avis des membres sur SITE MÉMORIAL DU CAMP DES MILLES
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Questions fréquentes :

Après on a une visite au pas de course où les guides (deux visites en même temps) sont obligés de donner de la voix pour se faire entendre car l'isolation est déplorable et les films continuent de passer alors qu'ils parlent.
Les explications sont généralement inutiles et il n'y a rien sur l'aspect industriel qui est pourtant le décor unique que l'on nous donne à voir et qui mériterait un minimum de précisions . En évitant la reconstitution les créateurs ont voulu jouer sur l'émotion pure mais la guide finit par nous dire que finalement les internés n'étaient pas si mal que ça dans ces lieux car pendant une période ils y ont été protégés. Un peu maladroit.
Et pour la maladresse la fin de la visite est un sommet. On nous amène à une présentation doucereuse des génocides et à une théorie unique qui veut faire de l'individu le seul responsable et donc le coupable de ces massacres. On nous serine pendant un temps un peu long ce qu'il faut faire et ne pas faire, comme à des enfants (y aurait-il un discours unique pour tous les visiteurs). Alors qu'il est évident que tous les gens présents savent déjà comment ça fonctionne.
Cette idéologie larvée et aux explications parcellaires finit de rendre l'entreprise douteuse.
Si vous avez visité le Mémorial de Shirmeck passez votre chemin, vous n'apprendrez rien et vous aurez la désagréable impression de perdre votre temps et votre argent, même si ce sujet est tabou dans ce contexte.