Bouyon occupe une place de choix sur un belvédère, au confluent du Var et de l’Estéron. Entouré d’un cirque de collines boisées, le village offre une vue panoramique sur la nature environnante. Il ne reste aujourd’hui du château-fort que quelques pans de mur – à la place, un joli amphithéâtre en plein air –, les remparts ont disparu, mais les pountis, les passages couverts que l’on peut encore emprunter, marquent les anciennes portes d’entrée du village médiéval. Les 489 habitants de Bouyon profitent des places et des ruelles pavées typiques, bien restaurées et très animées à la belle saison. Au détour des venelles, des façades peintes en trompe-l’œil, la place du Four qui arbore au sol une jolie rosace de galets, ou encore de belles portes de maisons pourvues d’antiques linteaux de pierre. Le village accueille aussi une église à campanile en fer forgé et deux chapelles, le tout en parfait état de conservation. Bouyon a choisi de se tourner vers les vallées conduisant à la Côte d’Azur, plutôt que vers les montagnes. Avec ses façades et ses volets aux couleurs du sud, ses jardins plantés de lauriers blancs et roses, d’oliviers et de figuiers, le village affiche clairement un penchant méditerranéen. La randonnée de Gorges de l'Estéron permet de découvrir les villages de Bouyon et des Ferres, ainsi que le clue de la Cerise, sur la rivière Estéron, un secteur idéal pour le canyoning ! Un peu d’histoire. C’est en 1155 que le nom du village est mentionné pour la première fois, sous l’appellation de Buzido. Un peu plus tard, vers 1200, on trouve une mention du Castrum de Bosisone. Cependant, l’origine du nom Bouyon viendrait du celtique bud, qui signifiait promontoire. En 1351, Bouyon, comme toute la région alentour, est une seigneurie de la famille Laugier. Elle passe ensuite aux seigneurs Grimaldi de Bouyon, relevant ainsi du comté de Provence, puis aux mains de Charles de Duras, et devient un territoire de la maison de Savoie en 1388. Ce n’est qu’en 1760 que Bouyon, à la suite du traité de Turin, revient à la Provence, pour être rattaché en 1790 au canton de Coursegoules. Il est ensuite rattaché au département des Alpes-Maritimes. En février 1887, un séisme dont l’épicentre se trouve en Ligurie, à 90 km, dévaste toute la région. Bouyon est partiellement détruit, ainsi que l’église, qui sera reconstruite en 1890.
