Guide de voyage Savignac-Mona

Situé 7 km à l’est de Samatan, Savignac-Mona, 141 habitants, voisine la Haute-Garonne. Le village se déploie de part et d’autre de l’ancienne route, parallèle et surplombant l'actuelle départementale de Samatan à Toulouse par Saint-Lys. Son nom composé ne résulte pas comme on pourrait l'imaginer du regroupement de deux anciennes communes. C'est pour différencier le Savignac gersois des 10 autres Savignac de France. Afin d'éviter les confusions et faciliter le travail de l’administration des Postes on imposa au XIXe siècle une précision à caractère local. Le relief ouest-est, de l’Aussoue à Savignac, porte le nom de « côte de Mona ». D'où Savignac-Mona.Sur le territoire de la commune, plusieurs sites antiques ont été découverts dont une inscription funéraire antique sur plaque de marbre et un trésor d’une vingtaine de pièces de monnaie à la croix des Volques-Tectosages. La première mention du « castrum » de Savignac date de 1240 lors d’un dénombrement opéré par les Comminges-Savès. La seigneurie passe aux Lambès-Savignac, puissante famille régionale. On doit à Arnaud-Guilham de Lambès-Savignac, le « Seigneur de Savinhac » dont les deux frères furent tués lors de la Saint-Barthélemy de Toulouse (1572), l'édification du château de Savignac sur plan carré. Débutée en 1540 celle-ci s'achève en 1580. Dès 1595 la seigneurerie passe à Jean-Louis de Pardailhan-Gondrin, oncle du Marquis de Montespan, par son mariage avec Angélique de Lambès. Le couple n’a pas d’enfant et le château revient à son fils, né d’une précédente union, Jean de Pardailhan-Gondrin. Au décès de celui-ci, en 1700, son épouse Marie Félicie de Crussol D’Uzès en hérite. Les Crussol revendront Savignac au milieu du XVIIIe siècle à Jean Vassal Trésorier Général de France à Toulouse qui le cédera en 1770 à Guillaume-Joseph d’Omezon (Domezon) également Trésorier de France à Toulouse. La propriété restera dans sa descendance jusqu’à sa vente à des particuliers en 2018.L'activité économique de Savignac-Mona est essentiellement agricole. La commune compte une quinzaine d'exploitations. S'y développent des cultures céréalières ou oléagineuses et des élevages menés dans le cadre d'une agriculture raisonnée, maîtrisée et respectueuse de l'environnement. Belle vue sur les Pyrénées.