Une petite route touristique mène à ce bourg très pittoresque, place forte médiévale dès le XIe siècle qui mérite une halte prolongée. L'accès par les crêtes révèle le profil impressionnant qui s'étire sur un promontoire rocheux. Un véritable cocon historique qui voit ses origines remonter aux premières croisades. Le site s'est organisé en co-seigneurie peu après la croisade de 1095 à laquelle prit part Raymond de Curemonte. Témoin de son rayonnement oublié, son patrimoine architectural est d'une grande richesse. Avec ses trois châteaux, ses constructions militaires, ses maisons nobles décorées de tourelles, d'écussons, de fenêtres à meneaux et de balcons de bois, son église du XIIe siècle, l'originalité de son site, à cheval sur un éperon rocheux, qui au détour des ces charmantes ruelles vous plonge dans un passé de rêve, ce village au charme fou est classé parmi les plus beaux de France. Difficile de croire que, dans les années 1960, le village tendait à la ruine si bien qu'un hebdomadaire national titrait à son propos "village à vendre en Corrèze". Il aura fallu la passion et la persévérance des "Amis de Curemonte", association alors présidée par Jean Lalé depuis sa fondation, pour travailler à la "Renaissance de Curemonte" : sauver et réhabiliter ce précieux patrimoine bâti. Mais Curemonte, ce n'est pas seulement un riche patrimoine, fruit d'un long et prestigieux passé, c'est surtout un site. On est toujours dans le " pays vert " mais les palmiers en pleine terre et le chant des cigales annoncent déjà le Midi. C'est une contrée fertile, riche en vin, en grains et en huile de noix, proche d'une rivière et de forêts qui, pour sa protection, appelait tout naturellement l'implantation d'une forteresse.
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