Selon certains historiens, le port aurait été un entrepôt dès l'époque romaine. Au Moyen Âge, les moines s’employant au défrichement de la forêt de Cruie (Marly) favorisèrent le développement du bourg, et donc celui du port, idéalement abrité au creux d’une boucle de la Seine. Dans un temps où le fleuve était le plus sûr moyen de communication, il offrait au bourg un débouché idéal. Un acte notarié atteste de l'existence d'un port nommé « port de la Loge » ou « port de Marly ». Au XIV-XVe siècle, alors que la branche cadette des Montmorency règne sur le haut Marly, les seigneurs de Prunay, leurs vassaux, possédaient le manoir et la ferme situés sur le territoire du port et de Louveciennes. Couverts de vignes, les coteaux de Marly produisent un clairet jugé digne d’abreuver la table royale. Les tonneaux sont évacués par le port en direction de Paris, de la Normandie et de l’Angleterre. En 1572, Jacques Nicolas, bourgeois de Paris, reçoit en legs un port et un passage appelé « port de la Loge », où il installe un bac. Au XVIIe siècle, Louis XIV, qui a quitté Saint-Germain pour les fastes de Versailles, goûte quelque détente dans sa résidence de Marly. Pour les besoins de la cour, il donne, par lettres patentes, la primauté au port de Marly sur celui d’Aupec (Le Pecq). Au XVIIIe, le trafic de marchandises du port s’est tellement développé qu’il nécessite la présence d’un notaire royal. Le port compte alors une population laborieuse de 165 feux (700 habitants) tout occupée aux activités du fleuve ou à l’exploitation des fours à chaux. C’est dans le dernier quart de ce siècle que le village va vivre sa mutation la plus profonde. En 1778, Louis XVI l’a doté d’une chapelle bientôt érigée en cure et paroisse Saint-Louis (1785). C’est sur cette paroisse que les habitants s’appuieront pour demander leur détachement de Marly et éliront leur propre municipalité. Le Port-Marly devient une commune indépendante en février 1790. Après la période révolutionnaire, la population ne compte plus que 500 habitants, le commerce a périclité, l’église est ruinée, l’école de Louis XVI fermée. Le XIXe siècle le reconstruisit : en 1806, le château (ancien manoir des seigneurs de Prunay) fut rebâti ; en 1819, le territoire s’établit à 144 hectares ; en 1846, le romancier Alexandre Dumas fit ériger le château de Monte-Cristo sur le coteau des Montferrands. Enfin, en 1850, on nota une grande explosion démographique, commerciale et industrielle grâce à une ouverture du village aux provinciaux victimes de l’exode rural, grâce à toutes les activités du bord de Seine, grâce aux industries, carrières et autres galeries d’exploitation de craie. En 1853, la famille Rodrigue-Henriquès s’installa au château des Lions, où elle reçut le peintre Camille Corot, dont les célèbres tableaux exécutés vingt ans feront un peu plus la renommée de Port-Marly. Les couleurs changeantes du fleuve inspirèrent aussi Alfred Sisley, Camille Pissarro et Albert Lebourg. Aujourd'hui encore, le chemin de halage le long de la Seine et ses péniches abritent plusieurs artistes. La première moitié du XXe siècle signe un déclin de la ville : en 1914 la Grande Guerre la vida ; et en 1940 le port cessa ses activités commerciales. Ce n’est qu’en 1950 que l’on constata une nouvelle explosion démographique, une urbanisation en marche et une circulation intense (avec la N13).

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