La pop et le rock

Le « California Sound » se révèle au monde dès la deuxième moitié du XXe siècle, au début des années 1960, avec Brian Wilson et les Beach Boys. Avec un premier single Surfin’ en 1961, ils convient tous les archétypes californiens – la plage, les femmes, le surf – et l’imagerie idyllique de la région.

Groupe formé par les frères Wilson – Brian, Carl et Dennis, qui ont grandi dans la banlieue de Los Angeles – Al Jardine et Mike Love, les Beach Boys se font connaître avec des chansons hédonistes trempées de soleil, qui remportent un succès phénoménal auprès du jeune public. Outre le son californien, elles posent, comme une réponse outre-Atlantique aux Beatles, les jalons d’une pop précieuse tout en harmonies vocales angéliques, mélodies raffinées un peu sucrées et arrangements sophistiqués. La musique du groupe prendra rapidement un tour plus adulte sous la direction du génial Brian Wilson, avec notamment l’album Pet Sounds (1966), qui, pour beaucoup de mélomanes, figure dans le top 10 des chefs-d'œuvre du genre. Épuisé par des tensions familiales, l’abus de drogues et une rivalité mal vécue avec les Beatles, il finira par « décrocher » et laissera son groupe jouer sur scène sans lui, se contentant de composer et chanter sur les disques.

Si ce n'est pas le cas au début, le terme California sound désigne désormais la surf music par extension. Pur produit des années 1960 californiennes, elle devient populaire entre les mains du guitariste Dick Dale, surnommé « The King of the Surf Guitar », l’auteur de tubes devenus cultes comme le fameux Misirlou – entendu chez Tarantino dans Pulp Fiction. Bien que le style ait d’abord été moqué, car jugé naïf à cause du thème des chansons – le surf, la plage – sa contribution au rock n’en demeure pas moins indéniable.

Le Californian Sound ne disparaît pas avec la génération suivante, loin de là : il se transforme. Le terme s’applique maintenant au rock psychédélique, ainsi qu’au « San Francisco Sound ». Ces rocks planants et/ou contestataires ont trouvé un terrain de prédilection à Hollywood et à San Francisco, lieux devenus le QG des hippies et de la culture psychédélique. C’est en juin 1967 – soit deux ans avant le célèbre Woodstock Festival – qu’a lieu le Monterey Pop Festival, l’une des premières manifestations musicales à incarner les valeurs et les idées de la contre-culture naissante et le départ du fameux Summer of Love. Janis Joplin, Big Brother and the Holding Company, Jimi Hendrix, The Grateful Dead, Creedence Clearwater Revival ou encore Jefferson Airplane sans oublier Sly & the Family Stone sont les noms les plus illustres qui ont participé, dans les années 1960 et 1970, à faire naitre le San Francisco Sound.

Côté L.A., la réponse se fait avec les Byrds, le groupe Love, ainsi qu'avec le rock au charme sauvage et la poésie ivre des Doors. Emblème immortel du rock à fleur de peau, Jim Morrison débarque de sa Floride natale pour Los Angeles en 1963, afin de suivre des cours de cinéma à l'UCLA. Il découvre Venice et y rencontre Ray Manzarek, avec qui il se lie d’amitié. En compagnie de deux autres musiciens californiens, ils créent les Doors en 1965. Après des débuts chaotiques, Morrison, drogué sur scène, entre dans des transes indescriptibles et le groupe sort son premier disque en 1967. La chanson Light My Fire qui en est extraite fait un véritable tabac. Suivent Strange Days, LA Woman, Soft Parade puis Morrison Hotel, une série de chefs-d’œuvre que peu de groupes parvinrent à égaler. Le public est impressionné tant par la personnalité excessive et la poésie étrange de Morrison que par les concerts flamboyants du groupe. Rapidement, les Doors accèdent à une dimension mythique. Morrison ne cesse de faire parler de lui, et multiplie les frasques. Voulant se consacrer pleinement à l’écriture poétique, il menace sans cesse de quitter le groupe et la scène. Lors d’un voyage en Europe en 1971, il meurt d’une overdose à Paris. Le groupe lui survivra bon an, mal an, en sortant quelques disques.

Désormais, le terme California sound englobe un éventail très large de styles et d’artistes où s’imprime l’âme californienne, caressant aussi bien le folk de Crosby, Stills, Nash & Young, de Joni Mitchell et de Joan Baez ou le rock dans son ensemble – pour ne pas dire « les » rocks, tant les esthétiques sont variées – de Guns N' Roses, Mötley Crüe, Deftones, Queens of the Stone Age, Weezer, Red Hot Chili Peppers, Cake, Rage Against the Machine… Chacun, avec des personnalités très différentes, incarne une facette de la Californie. Quand Rage Against the Machine rappelle le Golden State engagé et contestataire, les Red Hot sont le fun et le funk tandis que Weezer représente l’esprit laid back – détendu et détaché – typique de la région… Les Guns N' Roses véhiculent quant à eux le glam' et l’excentricité, alors que les fabuleux Queens of the Stone Age contiennent dans leur son la sécheresse de leur désert natal.

Dans les années 2010, la scène rock indé californienne a repris le flambeau et un paquet de groupes épatants ont vu le jour comme Ariel Pink, pape de la scène indé expérimentale, les sœurs Haim, elles-mêmes pleines d’influences californiennes, Wavves, du punk et du soleil, No Age, sombre et dur comme les bas quartiers de L.A., ou encore Dum Dum Girls ou Best Coast, tous les deux très légers.

Le grand rendez-vous des musiques actuelles en Californie, c’est le Coachella Music Festival. Installé à deux heures de L.A.. dans l’Indio Desert, il est immanquable dans sa catégorie : Radiohead, Dr Dre, Snoop Dog, Beyoncé, Bjork, Outkast ou encore Kanye West... Les plus grands y sont passés. L’autre immanquable, c’est bien sûr Burning Man, lui aussi se déroulant dans un désert (ici Black Rock) et célébrant chaque année la création artistique et l’expression libre à travers des installations temporaires, sculptures, chars, concerts, soirées, performances, etc. Moins connus, mais pas moins bons, on trouve aux alentours de San Francisco deux festivals qui valent amplement le détour. D’abord le Stern Grove Festival, gratuit, se tenant chaque dimanche après-midi de la mi-juin à la mi-août depuis 1938 dans un amphithéâtre de plein air entouré d’eucalyptus, de sapins et de séquoias. Programmation très éclectique avec jazz, rock, mais aussi représentations de l’orchestre symphonique de San Francisco. Enfin, le High Sierra Music Festival prend place au cœur de la Sierra Nevada et convie rock, electronica, reggae, jazz ou afrobeat.

Le punk

Dès la fin des années 1970, la douce Californie a vu éclore en son sein un mouvement punk affirmé. Son goût pour les modes de vie alternatifs et son tempérament engagé et résistant participèrent à la naissance de plusieurs groupes marquants, tous gravitant de près ou de loin autour du mythique label Alternative Tentacles fondé par les non moins légendaires Dead Kennedys. Le groupe est emmené par le charismatique et doux dingue Jello Biafra, californien d’adoption (il est né à Boulder dans le Colorado en 1958). Celui-ci tenta un temps (en 1979), sans succès, de briguer la mairie de San Francisco contre le gouverneur de l’époque. Auteur, via ses textes, de violents pamphlets anarchistes et sarcastiques contre la religion, les conservateurs – Reagan est une de ses cibles privilégiées –, le racisme, la bienséance ou encore les tyrans du tiers-monde, Jello Biafra est plus qu’un simple chanteur de punk : il est le punk.

Mais ce que l’on appelle communément le « punk californien »  intervient plus tard. Au tournant des années 1990, une vague de groupes, souvent plus pop, plus mélodieux, plus amusants aussi, redonne un second souffle au genre. À L.A., le groupe NOFX ; à Orange County, The Offspring ; à Anaheim No Doubt et dans la Bay Area, Green Day ou Rancid commencent à connaitre un succès sans précédent dans le domaine, avec son apogée dans les années 2000 avec l’explosion commerciale de Green Day, The Offspring et Blink 182. Toujours énervée, moins militante, souvent plus légère et lumineuse que ses ainées, cette scène californienne bouleverse le punk, voire le rock dans son ensemble.

La country

On ne le sait que trop peu, mais il y a un sous-genre de country typiquement californien : c’est le Bakersfield sound. Développée durant les années 1950 et 1960, la country de Bakersfield était une réaction au son de Nashville qui, devenant populaire, se lissait de plus en plus. Avec des pionniers comme les Maddox Brothers and Rose ou Wynn Stewart, la country revient un peu à ses origines et gagne un rythme plus marqué et plus entrainant. Dans le courant des années 1960, Merle Haggard et Buck Owens, puis Susan Raye la décennie suivante, ont popularisé le son de Bakersfield auprès du grand public.

Le hip-hop

L’autre grande spécialité californienne, c’est le hip-hop dit « West Coast ». L’histoire du rap californien remonte au début des années 1980, lorsque deux collectifs de L.A. nommés Uncle Jamm's Army et World Class Wreckin' Cru posent les jalons de ce que va être le son West Coast avec leurs premiers singles. Dans ces collectifs, on trouve des noms aujourd’hui emblématiques comme Dr. Dre, Egyptian Lover, Ice-T ou DJ Yella. Certains d’entre eux – Dre et Yella – ont formé par la suite l’emblématique N.W.A (Niggaz Wit Attitudes), réponse au rap de la côte Est, Public Enemy en tête. Nommé « gangsta rap », ce rap natif de Los Angeles (qui se propage peu à peu à San Francisco, Sacramento, San Diego, voire Portland ou Seattle) se caractérise par son odeur de soufre, sa violence et ses grosses influences funk dans les samples. Attirant l’attention du public et des médias américains avec des titres controversés (dont le fameux Fuck tha Police) et une esthétique fraîche, N.W.A place la Californie sur la cartographie du hip-hop.

À la dissolution du groupe, dès le tout début des années 1990 émergent les albums (et artistes) de référence du genre : Ice Cube et son AmeriKKKa's Most Wanted en 1990, Dr. Dre et son album The Chronic en 1992, Snoop Dogg, son protégé, avec Doggystyle en 1993, les latino-américains Cypress Hill et leur album du même nom en 1991 et puis, bien entendu, le premier album de Tupac Shakur, 2Pacalypse Now, en 1991. Moins gangsta, ce dernier témoigne d'une prise de conscience sociale et aborde le racisme, la brutalité policière, la pauvreté, la drogue, etc.

La popularité du hip-hop West Coast a sans aucun doute été amplifiée par la guerre que se sont livrée les labels Death Row Records (de L.A.) et Bad Boy Records (de New York), dirigé par Puff Daddy et où figure l’illustre The Notorious B.I.G (dit Biggie). Une guerre qui aboutira tristement aux meurtres de Tupac Shakur en septembre 1996 suivi de celui de The Notorious B.I.G en février 1997. Les deux font depuis l’objet d’un culte.

Durant la décennie 2000, le rap californien s’efface un peu – malgré quelques succès comme celui de The Game – le public n’ayant plus d’yeux (ou d’oreilles) que pour le rap dirty south de Louisiane, Memphis et Atlanta.

Ce n’est vraiment qu’au tournant des années 2010 que le rap West Coast reprend du tonus. D’abord avec le style hyphy, sous-genre du rap hyper rebondissant incarné par DJ Mustard et Tyga (de L.A.) ou l’excentrique Lil B (de la Bay Area). Puis entre les mains de nouveaux rappeurs tels que YG, Tt Dolla Sign et surtout le collectif Odd Future mené par l’hilarant Tyler, the Creator, auteur(s) d’un rap à la personnalité à part, très arty et un brin étrange… À cette même époque apparaît le rappeur le plus aimé et, sans doute, le plus important de sa génération : Kendrick Lamar. Né à Compton, banlieue défavorisée de Los Angeles en 1987, Kendrick Lamar impressionne dès ses premières mixtapes et se fait un nom pour son flow élastique et ses textes percutants via son premier album Section.80. Le suivant, good kid, m.A.A.d city (2012) produit et mixé par Dr. Dre, est immédiatement considéré comme un classique et s’inscrit d’emblée comme un des albums les plus importants de l’histoire du rap. Via ses bijoux To Pimp a Butterfly en 2015 suivis de DAMN en 2017 et enfin en 2022 avec Mr. Morale & the Big Steppers, Kendrick Lamar a réussi à dépasser le statut d’artiste pour devenir une icône, une voix de sa génération. Fin de la décennie 2010, les manifestations Black Lives Matter clamaient d’ailleurs ses paroles comme des revendications. Un très grand artiste et une fierté californienne.

C’est d’ailleurs dans sa ville natale à L.A. que l’on trouve l’un des meilleurs clubs rap de Californie : Playhouse. Situé dans l’ancien bâtiment du Fox Theatre, l’endroit se distingue par son excellente programmation alignant des têtes d’affiche impressionnantes.

La musique classique

Bien qu’ils ne fassent pas partie des big five (le nom attribué aux  cinq orchestres américains les plus prestigieux : New York Philharmonic, Boston Symphony Orchestra, Chicago Symphony Orchestra, Philadelphia Orchestra, Cleveland Orchestra), la Californie compte deux ensembles prestigieux et d’excellente qualité. D’abord, l’Orchestre symphonique de San Francisco (San Francisco Symphony) un des meilleurs du pays. Fondé en 1911, il a acquis au cours du siècle une renommée mondiale grâce à la direction d’excellents chefs comme le Japonais Seiji Ozawa dans les années 1960, l’Américain Michael Tilson Thomas qui a accéléré sa notoriété entre 1985 et 2020 et désormais l’excellent Finlandais Esa-Pekka Salonen. L’ensemble se produit au Davies Symphony Hall, bel auditorium de presque 3 000 places. Une occasion en or de le voir gratuitement est de se rendre au Stern Grove Festival, mentionné précédemment.

L’Orchestre philharmonique de Los Angeles est quant à lui porté sur l’avenir et la création contemporaine et a réussi à s’installer dans le pays du classique comme l’orchestre américain le plus avant-gardiste, innovant et audacieux. Il est dirigé par le charismatique chef vénézuélien Gustavo Dudamel - aussi directeur musical de l’Opéra de Paris en parallèle - chose qui confirme que parmi ses nombreux dons, ce jeune chef possède celui d’ubiquité.

Durant la saison régulière, l’ensemble se produit au Walt Disney Concert Hall, l’emblématique œuvre dessinée par Frank Gehry qui se dresse dans Downtown. Si l’architecture des lieux semble onduler au son de la musique, l’acoustique, conçue par l’expert des experts des salles de concert, Yasuhisa Toyota, est réputée parfaite.

Mais si la Californie est associée à l’avant-garde musicale, c’est aussi parce que certains de ses plus fiers représentants y sont nés. À commencer par John Cage, grand expérimentateur qui a énormément questionné les notions d’esthétiques et de performances. Le compositeur et pianiste Henry Cowell, lui aussi figure de proue très influente de la musique d'avant-garde américaine et grand innovateur du piano et quant à lui un natif de Menlo Park, dans la Bay Area. Originaire d’Oakland, citons également Harry Partch, l’un des premiers compositeurs occidentaux du XXe siècle à travailler systématiquement avec des échelles micro-tonales (il s’agit de tons et d’intervalles que l’on ne trouve pas d’office sur les instruments occidentaux, ce qui a bouleversé l’échelle mélodique avec laquelle on composait jusqu’à lors).

Enfin, impossible de ne pas mentionner Terry Riley, compositeur californien pionnier de l'école minimaliste aux côtés de Philip Glass et vénéré pour son œuvre de 1964 In C. N’oublions pas de mentionner Harold Budd, autre compositeur d’avant-garde, d’abord personnalité respectée de la scène minimaliste, puis collaborateur d’autres avant-gardistes tels que Brian Eno et Robin Guthrie.

Le jazz

Quand on évoque le jazz aux Etats-Unis, on pense en premier lieu aux scènes de La Nouvelle-Orléans, de Chicago ou de New York. Et pourtant, la Californie en possède une également redoutable, bien que moins réputée. Sans compter que le festival de jazz le plus ancien et le plus réputé des États-Unis a lieu tous les ans depuis 1958 à Monterey, au sud de San Francisco (Monterey Jazz Festival). L’emblème du jazz de la région, c’est Dave Brubeck (1920 - 2012) et son quartet qui fit fureur à San Francisco et sa baie dans les années 1950 puis dans l’ensemble du pays peu après. Souvent rattaché à l’esthétique « cool jazz », certains de ses hits sont devenus des standards du genre, notamment In Your Own Sweet Way, Take Five, le fabuleux Blue Rondo à la Turk et The Duke. Mélodiste hors pair, très technique, reconnaissable à son style très élégant, Dave Brubeck symbolise le jazz West Coast (sous-genre du cool jazz typique de Californie) aux côtés d’autres musiciens, moins connus mais tout autant aimés outre-Atlantique : Vince Guaraldi, pianiste aussi talentueux que prolifique, Bobby Hutcherson vibraphoniste et marimbiste qui signa notamment le très bon Components en 1966 sur le prestigieux label Blue Note, Tom Harrell, largement considéré comme l’un des meilleurs trompettistes de jazz de ces vingt dernières années et plus récemment des étoiles montantes comme le guitariste Julian Lage ou la nouvelle sensation du vibraphone Sasha Berliner.

Pas ressortissants du courant jazz West Coast mais bel et bien jazzmen de la côte ouest, citons également Eric Dolphy, saxophoniste qui a vraiment renouvelé le vocabulaire de son instrument et grand improvisateur, Don Cherry, trompettiste pionnier du jazz fusion très inspiré par les musiques traditionnelles africaines et du Moyen-Orient et plus récemment le trompettiste Kamasi Washington et le bassiste Thundercat, deux jazzmen qui collaborent très régulièrement avec le monde du hip-hop.

Les occasions ne manquent pas d’écouter du jazz à San Francisco. D’abord, il y a deux festivals de qualité : le Fillmore Jazz Festival, le plus grand festival de jazz de la côte Ouest, gratuit, qui plus est, et le San Francisco Jazz Festival, tout le mois de juin, réputé pour sa programmation dense et bien pensée. Ce dernier se tient dans le SFJAZZ Center, centre dédié au jazz, comprenant une salle de 700 places, des salles de répétition, un labo de musiques numériques et un restaurant. Depuis son ouverture en 2013, l’endroit a acquis une renommée internationale par la qualité de ses affiches.

Parmi les autres scènes remarquables de San Francisco, Biscuits and Blues et Bix sont deux clubs devenus des institutions du jazz en ville. À Oakland, impossible de ne pas mentionner Yoshi’s Jazz Club, un des meilleurs clubs de jazz de toute la Californie doublé d’un très bon restaurant japonais. Les meilleurs jazzmen du monde viennent se produire ici. Les amoureux du jazz ne peuvent manquer cet établissement.