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La Californie et ses nombreux microclimats

Si le Golden State connaît habituellement un climat très doux en hiver et chaud en été, les dédales de ses vallées donnent lieu à de nombreux microclimats :

Los Angeles jouit de conditions météorologiques plutôt agréables : un été chaud et sec, puis un hiver doux. Il ne fait jamais trop froid, mais parfois trop chaud, lorsque le soleil tape fort sur le goudron brûlant des freeways, à travers le nuage de pollution. L'atmosphère peut devenir oppressante, mauvaise pour la santé, d'autant que la ville est entourée de montagnes qui forment une cuvette empêchant l'air de se renouveler. Heureusement, la côte rend la situation plus vivable.

Ventilée, San Diego profite d’un climat moins chaud que la Cité des Anges en été – bien qu'elle se trouve à 200 kilomètres au sud.

En plein désert, Palm Springs offre une oasis de fraîcheur l'hiver car elle est abritée du soleil par le pic San Jacinto qui la surplombe. Bien qu'il y fasse très chaud en été, les températures restent supportables.

San Francisco présente un paradoxe climatique : elle peut connaître un froid intense en toute saison – même en août – dès que le vent souffle. À l'inverse, il arrive que des records de chaleur soient battus, comme en avril 2016. La cause de ces écarts : la configuration de la presqu’île, dans la baie. Ailleurs, la température est supérieure de quelques degrés et le vent est moins fort.

Les déserts sont naturellement très chauds en été, à tel point qu'il est recommandé de se montrer particulièrement vigilant. Par exemple, il convient de ne jamais se lancer dans des expéditions solitaires sans avoir pris toutes les précautions qui s’imposent, principalement en ce qui concerne l’eau.

L’océan est absolument glacé, quelle que soit la saison ! Ainsi, malgré ses centaines de kilomètres de plages, la Californie n’est pas la destination rêvée pour les bains de mer. Par exemple, installée sur une île au nord de San Francisco, la célèbre prison d’Alcatraz comptait sur les eaux froides pour dissuader les prisonniers de toute idée d’évasion.

La Californie en proie à des incendies ravageurs

Synonyme d'un regain d'aridité insupportable pour la nature, le changement climatique impacte manifestement le Golden State. Ainsi, en 2015, l'État fait face à la pire sécheresse de son histoire : dès le mois de janvier, les scientifiques indiquent que les réserves en eau ne seront pas suffisantes. En avril, le gouverneur Jerry Brown se voit contraint d'instaurer une mesure de réduction de la consommation d’eau de 25 %. Tant les incendies ravageurs et l'augmentation de la pollution sont redoutés, certains politiques parlent même de puiser des ressources dans les lacs canadiens.

Il faudra attendre deux ans, en avril 2017, pour que le gouverneur de Californie annonce la fin de cinq années de sécheresse. Une conclusion hâtive, très vite remise en question : tout l'Ouest américain sera dévasté par une trentaine d’incendies trois mois plus tard. En octobre, le Golden State est en proie à une nouvelle série d’incendies. Ils feront plus d’une quarantaine de morts et des centaines de disparus, tandis qu'ils détruiront plus de 80 000 hectares de forêts et plus de 3 500 édifices. Les régions viticoles du nord de San Francisco sont particulièrement touchées, poussant Donald Trump à déclarer l’état de catastrophe naturelle.

Néanmoins, le pire reste à venir. Juillet 2018 marque le début d'une terrible saison de feux de forêt. Elle atteindra son point culminant avec Camp Fire, l'incendie le plus mortel et le plus destructeur de l'histoire de la Californie, avec 85 morts, 62 053 hectares décimés et la ville de Paradise – à 140 km au nord de Sacramento – ravagée. Il sera totalement éteint le 25 novembre, après avoir commencé le 8. Plus récemment, citons « Dixie Fire », le feu de forêt qui a détruit plus de 389 837 hectares du nord de l'État entre le 13 juillet et le 25 octobre 2021. À ce jour, il occupe la deuxième place du triste podium des plus gros incendies de l'histoire récente du Golden State.

L'Arizona, théâtre fréquent de canicules

Avec des vastes espaces et d’importantes variations d’altitude, il est également difficile de généraliser les conditions météorologiques arizoniennes. Dans les zones basses, comme Phoenix et Tucson, le climat est désertique avec des hivers doux et des étés extrêmement chauds ; trop chauds. En juin, les températures peuvent monter jusqu’à 45 °C dans la capitale de l'État, rendant la vie des habitants impossible. Ce fut le cas en 2017, lorsqu'une vague de chaleur paralysa la ville : des dizaines de vols furent annulés, le mobilier urbain fondit sous des températures démentes avoisinant les 50 °C et les citadins inondèrent Instagram de photos montrant des cookies en train de cuire dans l’habitacle de voitures. De la même manière, 145 jours marqués par des températures dépassant le seuil symbolique des 37,8 °C ont été recensés en 2020. En revanche, de l’automne au printemps, la température moyenne tourne autour des 24 °C.

Par ailleurs, le climat du Grand Canyon diffère de celui des plaines, du fait de l’altitude. Les hivers y sont froids et secs, avec de nombreuses chutes de neige et des températures nocturnes proches de 0 °C. En raison du nombre de visiteurs réduit et d'une incroyable luminosité, c’est l’une des périodes les plus propices pour l'observation. Sans surprise, les étés sont chauds et secs, et la température augmente de quelques degrés au fond du canyon.

Le climat aride du Nevada

Marqué par l’altitude et la continentalité, le Nevada est l’État le plus sec du pays. Tandis que le sud du territoire et Las Vegas ont des étés extrêmement chauds et des hivers doux, l'altitude des montagnes enneigées du nord entraîne un froid hivernal, avec des précipitations et des chutes de neige fréquentes. C'est particulièrement le cas dans la région du lac Tahoe et à l’est de la sierra Nevada, où l'été est agréable, avec une température moyenne de 23 °C à Reno au mois de juillet.

L'Utah, un territoire aux quatre saisons

Du fait de ses reliefs variés, l'Utah compte quatre saisons différentes… En même temps. Il bénéficie d’un climat assez tempéré, avec des régions plus désertiques et arides, mais les villes du nord voient leurs températures s'échelonner de 3 °C en janvier à 33 °C en juillet. En revanche, dans le sud-ouest et dans la région de Saint George – proche de Bryce National Park – les températures sont plus élevées de 5 à 10 °C.