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Sur les bancs de l'école

Excepté pour les écoles privées, fréquentées par une minorité de Canadiens, l'instruction dans le réseau public provincial ou territorial est gratuite pour l'école primaire et secondaire, de façon générale, jusqu'à l'âge de 17 ans. Partout au Canada, l'école secondaire dure six ans alors qu'au Québec, elle se termine après cinq ans. Ensuite, les élèves ou leurs parents doivent subvenir aux frais qui varient selon le programme d'étude et le type d'établissement scolaire.
Au niveau des études supérieures (postsecondaires), le tout est assez uniforme dans le pays à l'exception du Québec et de son système collégial obligatoire, le Cégep. Ce dernier offre des formations techniques (trois ans, accès direct au marché du travail) et des programmes d'études préuniversitaires (deux ans). Ces deux cursus mènent à l'obtention du diplôme d'études collégiales (DEC), nécessaire pour poursuivre ses études à l'université. Dans le reste du Canada, c'est le collège communautaire ou universitaire, d'une durée de deux ans, qui fait le pont entre l'école secondaire et l'université. Il est toutefois possible de passer directement au baccalauréat universitaire après l'école secondaire, lequel dure quatre ans.
Le phénomène de décrochage ou d'abandon scolaire n'est pas indépendant du fait que plusieurs étudiants doivent payer eux-mêmes leurs études postsecondaires. Chez certains étudiants qui doivent travailler tout en poursuivant leurs études, l'argent gagné facilement au travail peut leur paraître plus gratifiant qu'un diplôme universitaire. Le coût des études universitaires varie selon les provinces mais, en moyenne, un étudiant de premier cycle paye 6 838 CAN $ de frais de scolarité par an au Canada (chiffres de 2018-19), un montant bien inférieur à celui des universités américaines.

Au boulot

En date de décembre 2022, la population active du Canada se composait de plus de 31,5 millions de personnes. Toutefois, avec le vieillissement de la population et le faible taux de natalité, le pays est confronté à un manque grandissant de main-d'œuvre. Pour preuve, un taux de chômage à seulement 5 %. Ainsi, de nombreux postes en technologies de l'information, en industrie, en transport, en services financiers, en tourisme, en service à la clientèle, en éducation ou en santé, cherchent désespérément preneurs, surtout en région où le nombre de postes vacants explose. L'entrepreneuriat est également fortement encouragé, avec à l'appui des incitations fiscales, des subventions, de l'accompagnement au démarrage et à la gestion de la croissance. L'immigration économique est donc sur toutes les lèvres et tous les moyens sont bons pour attirer les candidats potentiels à s'établir au Canada, notamment les francophones afin de maintenir, voire augmenter, le bassin de cette population au sein des communautés francophones en situation minoritaire.

Unions et naissances

Le gouvernement canadien a redéfini la notion de famille pendant le dernier mandat du Premier ministre Jean Chrétien. En 2000, se basant sur la Charte des droits et des libertés canadiennes, le Parlement étendait les obligations des couples et les avantages dont ils peuvent bénéficier à tous les couples, y compris ceux de même sexe. En résumé, les concubins, de même sexe ou non, ont les mêmes droits que les époux mariés. Une grande majorité d'entre eux vit donc en union libre (union de fait) alors que l'institution du mariage est en baisse.
Cette ouverture d'esprit s'est confirmée en juin 2005 lorsque le gouvernement fédéral a légiféré sur le mariage des couples de même sexe avec la Loi sur le mariage civil. À savoir toutefois qu'à l'adoption de cette loi, le mariage entre conjoints de même sexe était déjà légal dans la majorité des provinces et territoires, suite à la décision rendue par leur Cour d'appel respective entre 2003 et 2005.
Quant au taux de natalité, il est en baisse depuis le pic historique du baby-boom dans les années 1950. Il se situe aujourd'hui à environ 10 enfants pour 1 000 habitants, un niveau assez stable depuis quelques années. Toutefois, on observe un taux de croissance quatre fois plus élevé dans les communautés autochtones.

Diversité sexuelle

Les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et bispirituelles (LGBTQ2) sont protégées contre la discrimination et le harcèlement basés sur le sexe, l'orientation sexuelle ou l'identité ou l'expression de genre. Ces droits sont protégés par la Charte canadienne des droits et libertés, la Loi canadienne sur les droits de la personne, et des lois spécifiques aux provinces et territoires. Le Canada est aussi l'un des rares pays au monde à permettre le mariage entre conjoints de même sexe, et ce, depuis 2005.
Plusieurs grandes villes canadiennes ont leur propre village gay : Vancouver (Davie Village), Edmonton (Jasper Avenue), Winnipeg (Osborne Village), Toronto (The Village ou Church-Wellesley) ou encore Montréal (Le Village).

Droits et libertés

Incluse dans la Constitution du Canada depuis la Loi constitutionnelle de 1982, la Charte canadienne des droits et libertés protège la société libre et démocratique du pays. Estimés essentiels, ces droits et libertés sont protégés et sont reconnus tant aux citoyens canadiens qu'aux résidents permanents et nouveaux arrivants : liberté d'expression, droit de vote, liberté de conscience et de religion, droit à l'égalité pour tous, droits des peuples autochtones, droit des minorités linguistiques francophones et anglophones à une instruction dans leur langue, etc. On recommande d'ailleurs la visite du Musée canadien pour les droits de la personne à Winnipeg, au Manitoba.

Légalisation du cannabis

Le 17 octobre 2018, le Canada est devenu le deuxième pays au monde - après l'Uruguay en 2013 - à légaliser et réglementer l'usage récréatif du cannabis. Trois ans après son élection, le Premier ministre Justin Trudeau a ainsi mis en œuvre l'une de ses promesses électorales les plus symboliques. La mise en application de la loi suscite toutefois de nombreux questionnements et problèmes, chaque province, territoire, ville et municipalité ayant édicté ses propres règles. Pour tout savoir sur la législation en vigueur et les points de vente : canada.ca/fr/sante-canada/services/drogues-medicaments/cannabis.html

À noter également que depuis le 31 janvier 2023, la Colombie-Britannique a décriminalisé la possession de petites quantités de drogues dures dans le cadre d'un projet pilote approuvé par Santé Canada, lequel s'échelonnera sur trois ans. La province fait face à un véritable fléau de surdoses ayant fait plus de 12 000 morts dans la dernière décennie et désire ainsi lutter contre la crise de drogues toxiques.