De l’aéroport au centre-ville au Monténégro

Deux aéroports internationaux accueillent les vols. Il y a Podgorica avec un aéroport à 7 km du centre-ville. Comptez 8 € la course. Ensuite, Tivat est idéalement placée au milieu de la côte touristique.

Une troisième solution s'offre à vous : l’aéroport de Dubrovnik n’est situé qu’à 60 km seulement de Budva.

L’avion est donc vraiment l'idéal pour venir au Monténégro.

La plupart des grandes capitales européennes sont reliées au Monténégro. Il est osé de s'avancer en citant certaines compagnies aériennes. On trouve des vols directs de Paris et de Lyon vers Dubrovnik pour moins de 70 €.

Air Serbia assure deux vols quotidiens pour Belgrade au départ de Paris. De là, des correspondances sont assurées pour Podgorica et Tivat. La compagnie explose en ce moment, service et ponctualité de rigueur. Par contre, billets chers.

Air Monténégro propose des vols directs pour Podgorica. Départ de Roissy-Charles de Gaulle quatre fois par semaine entre mai et octobre, Nantes et Lyon une fois par semaine. Les frontaliers apprécieront les trois vols par semaine au départ de Zurich et Francfort.

Au départ de grands aéroports français (Lyon, Nice, Toulouse…), vous aurez la possibilité de vous rendre au Monténégro avec Lufthansa, Swiss Air ou Alitalia.

Arrivée en train au Monténégro

Si vous êtes nostalgiques de l’Orient-Express, le voyage est pour vous ! Depuis Paris, vous aurez fait deux transferts avant d'arriver à Belgrade, en Serbie. De là, vous emprunterez la mythique ligne Belgrade-Bar qui longtemps était celle des étudiants en mal de mer (nuit en train couchette ou 12 heures de tortillard). Bien que lent, ce mode de déplacement constitue une attraction touristique en soi. La ligne serpente à travers les montagnes, offrant des points de vue souvent vertigineux sur certains paysages du pays. Mais avec le concours de la Russie et de la Chine, cette ligne est petit à petit modernisée. Les autres villes desservies sur le territoire monténégrin sont Bar, Sutomore, Podgorica, Kolašin, Mojkovac et Bijelo Polje, tout comme Danilovgrad et Nikšić. Le site Internet des chemins de fer monténégrins existe en anglais. Tarifs et horaires sur www.zcg-prevoz.me.

Arrivée en bateau au Monténégro

Depuis le sud de l'Italie, vous arriverez à Bar. Le pays s’est doté de récents ferrys assurant fréquemment la liaison Bar-Ancône-Bar et Bar-Bari-Bar. Le site Internet suivant donne les horaires et les prix : www.montenegrolines.net

Sinon, dans les ports de plaisance ou auprès des agences de voyages, on peut louer des bateaux à la journée pour se rendre aux nombreuses plages isolées non accessibles en voiture ou en deux-roues. Enfin, vous tomberez sous le charme de ces rabatteurs si alertes, assez habiles pour vous emmener depuis le littoral là où vous voulez. Ne soyez pas sur vos gardes et n’hésitez pas à prendre ces petites embarcations, il suffit de se mettre d’accord dès le début sur le prix : par exemple un aller-retour Perast-île de Gospa od Škrpelja vaut 5 € par personne.

Transports en commun au Monténégro

Autobus et minibus sont assurément le moyen le plus économique de se déplacer à travers le pays lorsqu’on dispose d’un petit budget. Toutes les villes du pays sont desservies quotidiennement et les prix des billets sont dérisoires. Notez toutefois que les transports en commun sont assez inconfortables et souvent bondés : il est souvent impossible de trouver une place assise. Il est donc parfois préférable pour les déplacements en ville, qui sont sur de très courtes distances, de circuler à pied. En dehors des grandes villes, il n’est pas toujours facile de trouver les arrêts et les horaires. Autre avantage de ce mode de déplacement : les gares routières sont le plus souvent situées en centre-ville, contrairement aux gares ferroviaires qui se trouvent, dans la plupart des cas, en périphérie. Hormis à Podgorica, où les billets s’achètent au guichet, on peut acheter son titre de transport directement auprès du conducteur, au début ou à la fin du trajet. Compter, à titre d’exemple, entre 3,50 € et 4,50 € pour un aller simple Podgorica-Cetinje et entre 5 € et 7 € pour un aller simple Podgorica-Kolašin (basse saison/haute saison). Sites Internet traduits en anglais où l’on peut consulter les horaires et les tarifs et même acheter ses tickets en ligne avec sa carte bancaire : www.getbybus.com, www.busticket4.me.

Avec un chauffeur au Monténégro

Les taxis sont rapides et serviables, mais sont chers, eu égard aux distances relativement modestes. Une course dans Podgorica atteint vite les 10 € ; comptez depuis la capitale 35 € pour Cetinje et 50 pour Budva. Privilégiez les compagnies qui ont pignon sur rue et surtout demandez toujours le prix de la course à l'avance (combien = koliko). Quelques compagnies de VTC font leur entrée sur le marché et Uber est aussi présent, mais comme leurs tarifs rejoignent ceux des taxis, l'intérêt est moins grand qu'en France.

En voiture au Monténégro

Désormais le Monténégro est devenu un paradis pour le touriste en quête de vacances agréables et désirant circuler librement en voiture. Une très forte concurrence entre agences de location locales et enseignes internationales, présentes dans les centres-ville et dans de nombreux hôtels, amène des prix souvent abordables. Deux tactiques s’offrent à vous : soit vous réservez trois mois à l’avance sur des sites en ligne (par exemple Carigami) sans aucun frais d’annulation, soit en basse saison vous attendez le dernier moment pour faire votre choix : à l’aéroport de Podgorica, plus d’une dizaine d’agences ont leur comptoir et vous louerez facilement une petite C2 comme un 4 x 4 même au dernier moment (pensez à les mettre en concurrence, ils sont placés côte à côte et ils en ont l’habitude !).

Les agences internationales sont implantées un peu partout mais plus à Podgorica, Budva, Bar et Herceg Novi. Sérieuses dans l’ensemble, les agences locales offrent généralement les mêmes garanties que les compagnies internationales. Il est toutefois à noter que toutes n’acceptent pas les cartes de paiement Visa. Concernant les prix pratiqués, ils sont assez proches de ceux que l’on connaît en France et toujours dégressifs au-delà de deux jours de location. Pour une location en période estivale, il est indispensable de réserver par e-mail ou par téléphone au minimum deux semaines à l’avance, les touristes, au contraire des loueurs de voiture, étant désormais nombreux dans le pays.

Dans la moitié sud du pays, toutes les routes sur le littoral et celles reliant le littoral à des carrefours routiers sur les hauteurs (Podgorica, Nikšić, Vilusi) sont des nationales refaites récemment, avec souvent des tronçons à deux fois deux voies. Depuis 2017, les autorités du Monténégro ont entrepris un travail gigantesque pour relier le pays à la Serbie et donc à toute l’Europe centrale. Cela concerne l’autoroute qui part de Bar sur la côte pour aller jusqu’à Boljare au nord (frontière avec la Serbie). 40 km ont déjà été construits, entre la capitale Podgorica et la ville de Mateševo. La date de l'achèvement de la centaine de kilomètres est… définitivement inconnue.

Les nationales sont équivalentes à de bonnes départementales et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces routes ne sont pas en si mauvais état. Bref, une voiture « normale » est amplement suffisante pour la plupart des destinations. Les deux principaux dangers du réseau routier monténégrin sont, d’une part, les animaux divaguant (vaches, moutons, chèvres), nombreux sur les petites routes, et, d’autre part, les chutes de pierres. Ces dernières sont particulièrement fréquentes à la fonte des neiges ou après la pluie et concernent une grande partie du réseau routier de l’intérieur et du nord du pays.

Le réseau secondaire. Si vous souhaitez explorer les coins reculés du pays, un véhicule à quatre roues motrices peut être nécessaire, le réseau secondaire étant souvent très dégradé, parfois même pas goudronné du tout. Mais un réel effort est en cours et beaucoup de petites routes on été récemment refaites. Il faut également savoir qu’en hiver, ces routes secondaires sont souvent recouvertes par la neige et la conduite peut alors se révéler difficile pour qui n’est pas habitué à circuler dans ces conditions ; du 15 novembre au 15 mars, les pneus neige sont obligatoires. Un autre « danger » du réseau secondaire provient de la faible signalisation. Sur les axes exposés, il faut être particulièrement vigilant aux chutes de pierres qui sont fréquentes. Il est très facile de se perdre dans les endroits reculés. Un bon sens de l’orientation se montre alors indispensable, aucune carte routière n’indiquant les pistes secondaires du pays. La boussole est donc obligatoire. Le nord du pays est épargné par la pollution lumineuse. Vous pourrez aisément vous guider grâce aux étoiles.

La conduite. La majorité des routes se trouvent sur les hauteurs, soit dans la plaine centrale, soit sur les massifs montagneux. Mais un véritable effort a été fait pour rénover le réseau routier qui est dans l’ensemble de bonne tenue. En revanche, les contrôles radar sont fréquents, et les distances étant petites, vous rencontrerez de nombreux contrôles par la gendarmerie. Adoptez donc le mode de conduite des Monténégrins qui, fidèles à leur caractère, est assez lent et prudent. D’autant que sur le réseau entre deux villes, la vitesse limite est de 80 km/h, avec parfois des tronçons à 60 km/h au maximum. Si l’on y ajoute les camions, vous comprendrez qu’il vaut parfois mieux s’armer de patience. En ville et dans les villages, surtout dans l’intérieur du pays, c’est une autre paire de manches et il n’est pas rare d’entendre les pneus crisser avant le passage au vert ou sur une place centrale, histoire d’épater la galerie ! Aujourd’hui, les raisons de la conduite un peu sportive de certains conducteurs sont certainement un peu plus prosaïques mais la situation, elle, n’a pas changé. Dans ces circonstances, et compte tenu du relief accidenté qui ne pardonne pas les erreurs, il convient de toujours garder une certaine distance avec les autres véhicules et d’adopter un rythme « balade ». C’est d’autant plus conseillé que les nids-de-poule et autres obstacles parsemant le bitume ne sont jamais signalés et les mauvaises surprises ne sont pas rares au détour d’un virage !

La législation. Au Monténégro comme dans le reste de l’Europe continentale, on circule à droite. La vitesse est limitée à 80 km/h sur les routes nationales et à 40 km/h en agglomération. Le taux d’alcoolémie autorisé est de 0,5 g/l et l’allumage des feux de croisement obligatoire, de nuit comme de jour. Les contrôles de police sont très fréquents sur les routes, les amendes en cas de dépassement de vitesse ou de non-allumage des feux de croisement en journée sont fréquentes.

Les frontières. Vous l’avez remarqué de suite, le Monténégro est un petit pays. Qui dit petit pays dit voisins et frontières. Lors de votre voyage au Monténégro, vous allez probablement même atterrir dans un pays tiers avant d’atteindre votre destination finale. Certains pays sont dans l’Union européenne, d’autres dans l’OTAN, et d’autre dans rien… Une chose est sûre, les douaniers dans les Balkans aiment tamponner les passeports !

En général, les passages aux frontières sont préférables le matin autour de 8h. Ensuite, vous devrez vous armer de patience. Il se peut que vous attendiez jusqu’à deux heures. Les pays en question (généralement la Croatie et le Monténégro) ne positionnent qu’un ou deux douaniers au maximum. Entre le zèle ou la provocation envers le pays voisin… Nul ne sait pourquoi rien ne change et rien n’est prêt de changer.

Enfin, en ce qui concerne le Monténégro, encore une fois, attention. Les Monténégrins considèrent les touristes comme une rente. Vous allez le ressentir partout sur la côte adriatique. Vous vous en doutez donc, il faut encore payer. Avant, dans les pays ouvertement communistes, il fallait un enregistrement pour les locaux et les étrangers s’ils dormaient dans un appartement. À titre de comparaison, en URSS, un local ne pouvait pas dormir dans un hôtel de sa ville actuelle. En Yougoslavie, c’était plus souple. Pour les étrangers, il fallait un enregistrement du propriétaire afin que celui-ci soit un sponsor. Il y a deux raisons à cela. L’étranger est pris en flagrant délit d’espionnage ? Le sponsor local sera incriminé autant que l’étranger. Voire plus, car le local ne peut être une monnaie d’échange. Ensuite, comme tout pays avec une administration lourde, plus vous alourdissez, plus vous avez de personnes qui travaillent pour vous contre une petite rente mensuelle. Le but est de toujours avoir une base acquise par le salaire lors des élections. Aujourd’hui, le système est le même mais au Monténégro, il faut payer l’enregistrement. Les douaniers vous demanderont le papier tamponné par la police. Le propriétaire de l’appartement doit effectuer l’enregistrement. Normalement, les hôtels devraient aussi le faire, mais à part certains au nord du pays, personne ne le fait.

 

Voici ce que vous devez avoir avec vous. Un papier contenant :

REGISTRATION OF STAY/PRIJAVA BORAVAK

SÉJOUR TAX PAYEMENT SLIP NUMBER

 

Vous traversez une frontière et on vous demande ce papier que vous n’avez pas ? Nul ne sait ce qu’il peut arriver… Il est aussi impossible de savoir si vous devez payer l’amende sur place ou bien retourner à la police de la ville d’où vous résidez. C’est le petit pouvoir du douanier.  De plus, lorsque vous serez en hôtel, vous allez devoir payer la city tax, qui est encore un autre impôt sur le voyageur.

 

Maintenant, passons en revue quelques postes frontières :

– Croatie (Granični prijelaz Karasovići) et Monténégro (Debeli Brijeg).

Beaucoup d’attente. Vous entrez/sortez de l’espace Schengen. Les douaniers effectuent beaucoup de zèle afin de se montrer les meilleurs élèves. Les autorités croates sont expertes en la matière, avec la Serbie aussi, moins avec la Bosnie-Herzégovine.

 

– Bosnie (Granični prijelaz Zupci) et Monténégro (Sitnica).

Endroit toujours grouillant de vie. Privilégiez la matinée. Privilégiez Klobuk car la douane est plus grande.

– Bosnie (Granični prijelaz Klobuk) et Monténégro (Granični prelaz Ilino Brdo).

Endroit toujours grouillant de vie. Privilégiez la matinée.

– Bosnie (Granični prijelaz Hum) et Monténégro (Granični prijelaz Šćepan polje).

Route très cabossée lors des 20 km de début/fin en Bosnie. À éviter en temps de grande affluence.

Laissez-vous tenter par un point de vue. Le poste-frontière marque la zone des trois fleuves Drina, Piva et Tara.

– Serbie (Gostun) et Monténégro (Granični Prijelaz Dobrakovo).

Endroit toujours grouillant de vie. Privilégiez la matinée ou la nuit.

 

Albanie. Vous devez entrer dans le pays avec la carte verte du véhicule. Les douaniers vous laisseront rentrer sans vérifier si vous avez cette certe verte. C’est à la sortie que vous allez avoir un problème si vous n'avez pas cette carte, car ils vérifieront. Vous allez devoir payer une amende en cash et en devise locale…

– Albanie (Hani i Hotit Bozhaj) et Monténégro (Granični prijelaz Božaj). À privilégier. Propre et professionnel.

– Albanie (Muriqan) et Monténégro (Sukobin). Sale et chaotique, à éviter.

Les attrape-touristes au Monténégro

Les taxis sont nombreux à sillonner les rues des principales villes du pays. Il faut cependant savoir qu’à peu d’exceptions près, il existe de plus en plus de compagnies avec taximètre et radiotaxis. Les autres privés ne sont généralement pas équipés de compteurs et les conducteurs en profitent souvent pour faire payer aux touristes le prix fort. Bref, il est indispensable de négocier le prix de la course avant de monter à bord. En général il faut diviser par trois le prix annoncé. Les taxis des compagnies privées avec taximètre et radiotaxi branchent leur compteur au moment où vous montez dans la voiture et pas avant. Paradoxalement, le taxi dans la capitale est moins cher que dans les autres villes (0,90 € le kilomètre).