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Aux origines

Le site le plus étonnant de la Préhistoire est sans conteste celui de d’Al-Beidha, village néolithique occupé sans interruption du VIIIe au VIIe millénaires av. J.-C. et révélant des formes d’urbanisme et d’habitat déjà très sophistiquées. Un mur de soutènement de plus de 50 m a été érigé pour consolider la terrasse sur laquelle a été édifié le village. L’habitat y a suivi de grandes évolutions, passant de maisons rondes semi-enterrées aux parois de pierre, à des structures de plan rectangulaire aux angles arrondis puis à de véritables maisons de pierre aux angles saillants. Certaines étaient organisées autour d’un couloir s’ouvrant sur différentes pièces spacieuses, tandis que d’autres étaient bâties sur deux niveaux, avec les ateliers au rez-de-chaussée et les habitations à l’étage. Dans tous les cas, les maisons s’organisaient, à l’extérieur, autour de cours. Des vestiges ont permis de découvrir que la décoration intérieure était déjà un souci au Néolithique. Les pierres étaient souvent gravées ou peintes de motifs représentant nature et animaux. Des activités pastorales et agricoles également représentées sur les étonnants pétroglyphes des parois rocheuses du Wadi Rum. Autant de fascinantes représentations graphiques illustrant également le passage d’un habitat nomade à un habitat semi-sédentaire chez les grandes tribus de la région. Les tells, collines artificielles formées par les ruines superposées d'une agglomération ancienne, sont également sources de riches informations concernant cet habitat originel. Le Tell Abu Hamid abrite ainsi des vestiges de maisons, datées des VIe et Ve millénaires av.J.-C., de plan rectangulaire, construites en brique, sans fondations mais avec des sols en terre battue disposant d’un foyer ou de fosses à feu. L’étonnant site de Ghassul a révélé la présence d’un habitat groupé sans remparts, composé de maisons à plan rectangulaire, séparées par des cours où se trouvaient des puits. Les murs de ces maisons, datées du IVe millénaire av. J.-C., portent la trace d’enduits où était peinte une décoration composée de motifs géométriques. Une histoire millénaire qui n’a pas encore dévoilé tous ses secrets !

Puissance antique

Le Qasr el-Abd est une forteresse construite en pleine période hellénistique. Datée du IIe siècle av. J.-C., elle abritait divers bâtiments à plusieurs étages, ainsi qu’une imposante citerne, et possédait une décoration très travaillée faite de reliefs gravés aux formes animalières. Les ruines des forteresses de Kipros et de Machéronte, elles, témoignent du système défensif mis en place par le légendaire Hérode le Grand. Un système qui sera porté à son apogée par les Romains. Les empereurs Constantin et Dioclétien imaginèrent, en effet, une ligne de défense fortifiée baptisée Limes Arabicus et composée de nombreux castellums, à l’image du Qasr Bshir. De plan carré, avec des tours à chaque angle et aux entrées, et organisé autour d’une grande cour, ce fort impressionne par l’épaisseur de ses murs. Les Romains ont également rivalisé d’ingéniosité en matière d’urbanisme. Ceci est particulièrement visible dans l’ensemble des grandes cités libres qui formaient la Décapole. Jerash est la plus représentative de ces cités. Son Cardo Maximus, l’artère principale de la ville, s’étendait alors sur 800 m de long et était bordée de 200 colonnes corinthiennes et ioniques, et coupée en deux points par des tétrapyles, monuments carrés aux 4 faces dotées d'un arc de triomphe à baie unique marquant les carrefours. Les pavés disposés en quinconce permettaient une meilleure circulation des chars et des bouches d’accès étaient créées dans la chaussée afin de permettre l’évacuation des eaux via un système très élaboré de canalisations et d’égouts. Jerash abrite tous les types d’architecture : défensive avec ses vestiges de portes et murailles ; commémorative avec l’arc de triomphe d’Hadrien à l’impressionnante arcade centrale de 13 m de haut et aux très belles colonnes aux feuilles d’acanthe sculptées sur les chapiteaux et les bases (fait très rare !) ; de loisirs avec le gigantesque hippodrome et les différents théâtres dont les structures ont été imaginées pour assurer une acoustique parfaite ; et spirituelle avec ses nombreux temples et sanctuaires dont les deux plus beaux sont le Temple de Zeus avec ses superbes voûtes décorées et l’Artemision, impressionnant complexe avec ses larges escaliers, son arc de triomphe à 3 portes, sa voie bordée de portiques et ses colonnes corinthiennes de 14 m de haut. A cela s’ajoute également une parfaite maîtrise de l’eau, comme le montre la Nymphée, fontaine monumentale autrefois décorée de stucs et de marbres et alimentée par un système comprenant aqueducs et réservoirs. Pella et Gadara (Umm Qais) comptent parmi les autres joyaux de cette Décapole. Amman porte également la marque des Romains. Perché en haut de la Citadelle, son socle de 9 m laisse deviner la splendeur du Temple d’Hercule, tandis que dans la ville basse, forum à colonnades, théâtre et imposante fontaine témoignent du faste de la cité.

Fascinants Nabatéens

Pétra, joyau de la Jordanie et manifeste architectural des Nabatéens, illustre une maîtrise étonnante de l’environnement. Les Nabatéens ont dévié le cours du Wadi Musa, construisant une digue encore utilisée aujourd’hui ! L’ancien lit de la rivière est devenu une route pavée et les eaux ont été redirigées vers un grand bassin servant de citerne d’approvisionnement. En parallèle, les Nabatéens ont tiré profit de la situation de cuvette naturelle du site pour imaginer un ingénieux système de récupération des eaux de pluie, filtrées et acheminées dans les différents réservoirs de la cité, via d’impressionnantes canalisations creusées dans la roche et comportant parfois plusieurs niveaux. Les Nabatéens ont également tiré profit de la roche pour imaginer un style unique aux somptueux effets chromatiques, résultats de la présence d’oxydes de métaux dans le grès rouge et dont la rencontre fait apparaître des couleurs inattendues. Un phénomène qui explique pourquoi Pétra porta longtemps le nom de Raqmu, signifiant « la bariolée » ! C’est dans ces roches que la ville fut sculptée plus que construite. Les parois ont été savamment taillées, gravées, creusées. A Pétra, l’essentiel est toujours en façade, les intérieurs se révélant souvent d’une plus grande sobriété et surtout de taille modeste. Les édifices phares de la ville sont des sanctuaires et tombeaux auxquels on accède par un étonnant enchevêtrement d’escaliers. Ces édifices traduisent ce que furent les Nabatéens : une civilisation au carrefour de l’Orient et de l’Occident, pratiquant l’échange et le partage plutôt que la guerre. Ils imaginèrent ainsi un style mêlant diverses influences – hellénistique d’abord, que l’on reconnaît dans le recours aux portiques monumentaux, aux incroyables perspectives créant des effets ludiques et somptueux et à l’emploi fréquent du style corinthien avec ses volutes et feuilles d’acanthe ; mésopotamienne, qui se lit dans les motifs à merlons ou redans ; romaine, notamment dans le travail d’encadrement des entrées ; ou bien encore égyptienne avec certains motifs aux structures pyramidales – tout en y ajoutant des éléments de leur invention tels les chapiteaux lisses ou les chapiteaux à cornes. Parmi les plus beaux temples et sanctuaires, ne manquez pas : al-Khazneh (le Trésor) avec sa façade flanquée de 12 colonnes corinthiennes et ses sculptures, ode aux panthéons des plus grandes civilisations ; le Deir (le Monastère) dont la façade est surmontée d’une tholos, urne funéraire de près de 9 m de haut ; le Temple des Lions Ailés avec sa grande salle à podium central entouré de colonnes ; le Tombeau Moiré avec sa façade marbrée de bleu, blanc et gris ; ou bien encore le Qasr El Bint, unique temple construit en parpaings de grès et non taillé dans la falaise dont on admire la somptueuse décoration en marbres et stucs. Temples ouvragés, temples isolés et autoportants, stèles gravées, niches accueillant des idoles : cette architecture funéraire est infinie. A cela s’ajoute également un étonnant théâtre entièrement gravé dans la roche. En parallèle de cette ville haute consacrée aux temples et tombeaux, la ville basse a vu se développer une architecture domestique plus modeste, avec notamment des habitations troglodytes taillées dans la roche. Une sobriété éloignée du luxe de certaines villas des grandes familles nabatéennes, dont les somptueux tombeaux illustrent la puissance. Pour préserver leur héritage, les Nabatéens choisirent la fusion avec l’Empire romain. Ce dernier repensa notamment l’urbanisme de la ville avec sa rue à colonnades bordée de portiques.

Splendeurs byzantines et omeyyades

La période byzantine s’accompagne de la construction d’un nombre inédit d’églises souvent érigées sur des temples antiques. Le plan privilégié est en général un plan basilical à 3 nefs séparées par 2 colonnades et flanquées d’absides et de chapelles. Dômes ou coupoles sont également très présents, tout comme les jeux de polychromie des matériaux. Mais c’est surtout dans l’art de la mosaïque que la civilisation byzantine a trouvé l’outil de sa splendeur. Géométriques, floraux, animaliers, les motifs sont variés et dessinent parfois de véritables tapis de pierre aux dimensions impressionnantes. Madaba en est la grande capitale. L’église Saint-Georges y abrite l’un des plus grands trésors de la mosaïque : la plus ancienne carte de la Palestine. Le mont Nebo est également un site phare de la chrétienté. L’ancien baptistère de la basilique est décoré de belles scènes de chasse et de scènes pastorales. Le site d’Umm Er-Rasas possède lui aussi de nombreuses églises, telle celle dédiée à saint Etienne dont une des mosaïques représente les grandes villes de la région et leurs bâtiments phares. Le site abrite également un exemple de tour stylite de 14 m de haut à laquelle on accédait par une échelle amovible. Les stylites étaient des ascètes orientaux dont la vie était entièrement consacrée à la méditation et qui s’isolaient du monde en haut de portiques, colonnades ou tours. Les Byzantins étaient également de grands maîtres de l’architecture de l’eau, comme en témoigne la ville d’Umm El Jimal avec ses citernes voûtées et ses canaux. Les grandes cités romaines se transformèrent également sous l’influence des Byzantins, comme l’illustre en beauté la basilique de Gadara avec son pavement de basalte et de calcaire et ses colonnes noires couronnées de très beaux chapiteaux corinthiens supportant le dôme.

Les grands califes omeyyades mêlèrent avec brio architecture défensive, architecture de loisirs, puissance décorative et réflexions urbanistiques. Al Qastal est l’un des exemples les mieux préservés de communauté provinciale omeyyade. Elle s’organise autour d’éléments typiques : un palais résidentiel, une mosquée, un cimetière, des thermes, des habitations domestiques, un barrage destiné à contrôler l’adduction d’eau pour les terres agricoles, un réservoir principal et des dizaines de petites citernes. Les 4 angles du palais sont dotés de tours circulaires, et ses flancs sont dotés de 12 tours semi-circulaires disposées à intervalles réguliers. Stucs, mosaïques de verre et de pierre et sculptures décorent les salles du palais, dont la salle d’audience à 3 absides. Une splendeur que l’on devine dans les vestiges du grand palais omeyyade d’Amman, El Qasr. Cours et patios reliaient les différents espaces entre eux dans la plus pure tradition arabe. Autre espace phare de cette architecture : le diwan ou salle de réception, présent dans les grands palais comme dans les maisons les plus modestes et unique espace public d’une maison qui sinon reste fermée sur l’extérieur. En parallèle, les califes érigèrent d’étonnants édifices connus aujourd’hui sous le nom de Châteaux du Désert. Caravansérail, garnison, lieu de rencontre entre les autorités califales et tribales, pavillon de chasse et lieu de retraite isolé pour les califes, édifice appartenant à une exploitation agricole plus vaste… : leur fonction exacte n’a jamais été clairement établie. Le Qasr Amra est célèbre pour son hammam à la décoration unique dans le monde musulman. La voûte du caldarium est couverte d’une des plus anciennes représentations du zodiaque, tandis que murs et voûtes se couvrent de scènes de chasse, de détente… et de femmes dénudées. Parmi les autres splendeurs du désert, ne manquez pas le Qasr El-Mushatta, carré parfait flanqué de 25 tours semi-circulaires, aux murs, pilastres et colonnes de pierre taillée telle de la dentelle selon des motifs variés (rosette, triangle, boucle…), le Qasr Al-Hallabat à la belle polychromie de calcaire et de basalte et aux élégantes mosaïques et fresques peintes ou stuquées, ou bien encore le Qasr Al-Kharranah avec ses chambres à hauts plafonds décorés de stucs et moulures.

Du Moyen Âge à l’Empire ottoman

Les Croisés édifièrent de puissantes forteresses, les kraks, telle la Forteresse de Kérak, protégée par des fossés de 30 m de profondeur avec un donjon au sud et, au nord, un empilement, sur 20 m de haut d’énormes blocs de pierre sans ouvertures autres que des archères. A l’extérieur, un glacis de pierres plates et lisses protégeait l’édifice, lui-même flanqué de 4 tours rectangulaires reliées par des courtines aux sommets taillés en créneaux et merlons. A l’intérieur se trouvait notamment une impressionnante salle voûtée de 100 m de long et 16 m de large. La forteresse de Shobak est un autre exemple de cette architecture faite de tours massives et meurtrières. Celle mise en place par les Arabes est tout aussi impressionnante. Le Qasr Azraq en est le grand témoin. Carré parfait de 80 m de côté, la forteresse s’organise autour d’une grande cour centrale dotée d’une petite mosquée. Chaque angle est occupé par une tour de forme oblongue, tandis que l’entrée principale est composée d’une unique dalle de granit actionnée par une charnière massive. Portes de plusieurs tonnes, superbes voûtes et arcs brisés, le Qasr Azraq illustre toutes les potentialités de la pierre. La forteresse de Qalaat er Rabadh dominant la ville d’Ajlun est un autre exemple de la puissance architecturale de ces édifices aux silhouettes crénelées et aux tours percées de meurtrières et mâchicoulis. La présence des Mamelouks fut elle aussi résolument militaire. Ces derniers renforcèrent les fortifications existantes et en créèrent de nouvelles, tel le Fort d’Aqaba au porche d’entrée massif.

Passée sous domination ottomane, la Jordanie entre dans une phase de sommeil, en matière architecturale tout du moins. Il faut attendre la fin du XIXe siècle et la période des Tanzimat pour voir naître une volonté de mieux maîtriser l’urbanisme, tout en s’ouvrant davantage à l’Occident. Le plus bel exemple de cette période réformatrice est la ville d’As-Salt dont le développement connut son âge d’or entre 1860 et 1920. Adapté à une topographie accidentée et escarpée, le centre-ville se caractérise par un réseau d’escaliers reliant rues et espaces publics dans un étonnant mouvement vertical. Les rues sont bordées de grands édifices publics et de belles demeures familiales que l’on reconnaît à leurs triples arcades et grands halls centraux, tous étant construits en pierre calcaire locale d’un jaune puissant. Les échanges entre les fonctionnaires ottomans, les missionnaires chrétiens, les marchands étrangers et les populations bédouines ont donné naissance à un style mêlant toutes les influences, voyant ainsi dialoguer Art nouveau, néoclassicisme et traditions locales. Mosquées, églises et madafas (institution d’hospitalité bédouine) y cohabitent dans une harmonie parfaite.

Jordanie contemporaine

Après-guerre, de nombreux architectes jordaniens formés à l’étranger souhaitent faire souffler sur Amman un vent moderniste fait de lignes géométriques pures, de béton et de volumes fonctionnels. Une entreprise qui s’avère fort complexe dans une capitale soumise à des règles strictes. Des décrets imposaient notamment l’utilisation obligatoire de la pierre afin de respecter l’uniformité de couleur... d’où ces vagues d’immeubles cubiques revêtus de calcaire blanc suivant la topographie ondoyante des collines de la ville. A partir des années 70, Amman attire investisseurs et capitaux et entre dans une période de fièvre constructrice. Jafar Tukan dote la capitale de son premier immeuble de verre et d’acier : le Centre Ryad. En collaboration avec le célèbre architecte japonais Kenzo Tange, il réalise le campus de la Jordan University of Science and Technology à Irbid et le Pavillon du Roi dans l’aéroport Queen Alia. Les mosquées se font également les grandes représentantes de cette effervescence, à l’image de la mosquée d’Al Malik Abdallah et son superbe dôme bleu-vert ou bien encore la mosquée Abu Dervish avec ses élégants effets chromatiques et sa décoration tout en arabesques. Avec sa silhouette de harpe, le pont de Wadi Abdoun est un autre grand repère d’Amman. Plus récemment, c’est l’aéroport Queen Alia qui a attiré tous les regards avec le terminal conçu par Norman Foster. Avec son toit composé de tesselles de béton dont l’intérieur rappelle les tentes noires des Bédouins, ses puits de lumière, ses colonnes s’épanouissant telle une forêt de palmiers, ses ondulations et ses cours et patios, ce terminal est une ode aux traditions locales. Avec ses 188 m, l’Amman Rotana Hotel est devenu le plus haut édifice de la ville. Impossible de manquer sa silhouette arquée et ses pare-soleil en aluminium. Le quartier Abdoun, lui, abrite de grandes villas mêlant pompe classique, kitsch arabisant et élégante sobriété à l’image de la Maison Abu Samra et ses volumes cubiques aux teintes naturelles.

Aqaba est l’autre ville qui connaît un développement urbain sans précédent, avec non loin du centre, les marinas et complexes de luxe de Tala Bay, une ville artificielle qui devrait bientôt être rejointe par le projet Ayla Oasis, luxueux front de mer de 17 km. Fort heureusement, certains architectes font le choix d’une architecture plus sobre et surtout plus en phase avec l’histoire et l’environnement du pays. Le plus grand représentant de ce mouvement est Ammar Khammash. Architecte, géologue, botaniste et ethno-archéologue, il met toutes ces compétences au service de réalisations qui fusionnent avec la nature, à l’image des centres pour visiteurs des Wali Al-Mujib et Wali Al-Heedan, tout en minéralité et sobriété, avec d’élégantes structures en porte-à-faux, ou bien encore le Azraq Lodge dont les dômes en feuilles de métal créent d’élégants jeux d’ombre et de lumière. En collaboration avec les communautés locales, Ammar Khammash a également participé à la réhabilitation du village de Dana. Il y a restauré les maisons traditionnelles de pierre aux formes géométriques cubiques simples et aux arches intérieures faites pour créer de grands espaces ouverts. Un minimalisme et un respect des traditions que l’on retrouve dans le Ayla Golf Academy and Clubhouse d’Aqaba, imaginé par l’agence Oppenheim, avec ses ondulations de béton couleur sable rappelant les dunes environnantes et ses façades recouvertes d’un maillage en acier Corten filtrant la lumière, tels des moucharabiehs. Deux autres superbes projets à venir témoignent de cette volonté d’allier innovation et durabilité : le sanctuaire de Wadi Rum imaginé par Rasem Kamal, complexe hôtelier entièrement creusé dans le sol et dont la structure est inspirée des colonies de fourmis ; et la réhabilitation du mythique chemin de fer reliant Istanbul à La Mecque, que l’architecte Hanna Salameh veut transformer en une grande promenade arborée traversant Amman. La Jordanie n’a décidément pas fini de nous faire rêver !