-270000

Les premiers habitants

D’après les témoignages archéologiques, le territoire actuel de la Slovaquie serait habité depuis 270 000 ans.

Ve siècle av. J.-C.

L’arrivée des Celtes

Les Celtes pénètrent dans le bassin du Danube et dominent la majorité du pays. Leur organisation politique se concentre autour de l’oppidum près de l’actuelle ville de Bratislava. Ils sont les premiers à frapper des pièces dans la région.

Ier siècle av. J.-C.

Entre Empire romain et monde germanique

Les tribus celtes sont chassées par des peuplades germaniques et romaines. Des périodes de paix alternent avec les conflits entre les légions romaines et les Quades ou les Marcomans, peuples germaniques. Ce contact durable permet à la culture romaine d’influencer la culture locale.

IVe siècle

Début des invasions barbares

Au IVe siècle, alors que la puissance romaine décline, les Quades doivent faire face aux Huns d’Attila puis aux Avars, tribus turco-mongoles, qui lancent de Slovaquie de nombreuses expéditions vers l’Europe occidentale.

Ve siècle

Installation des Slaves

L’Empire romain d’Occident s’effondre et les Huns perdent la Slovaquie. Ce vide est occupé par les Slaves qui s’installent en devant rivaliser avec les Avars.

623-624

Fondation du premier « empire » slave d’Europe centrale par Samo

Les Slaves s’unissent derrière le marchand franc Samo de Bohême. Il parvient à constituer la première organisation étatique des Slaves de l’Ouest qui comprend la partie ouest de l’actuelle Slovaquie. À sa mort en 658, son empire s’écroule et commence alors une période de cohabitation entre Slaves et Avars.

VIIIe siècle

L’empire de Charlemagne

La Slovaquie est sous une double influence franque et byzantine. Pépin le Bref bat les Avars en 796, et la Slovaquie se retrouve sous la domination de l’empire de Charlemagne.

825-833

Pribina, premier souverain des Slovaques

À la mort de l’empereur, l’éclatement de l’empire franc de Charlemagne permet aux Slaves du Danube de retrouver une organisation étatique composée de deux principautés indépendantes, celle de Moravie et celle de Nitra. Souvent considéré comme le premier souverain slovaque, Pribina, prince de Nitra, fait construire en 828 à sa cour la première église chrétienne du pays. C’est la première fois que les Slaves disposent d’un État souverain et peuvent nouer des relations avec leurs voisins.

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833-Xe siècle

Royaume slave de la Grande Moravie

La Grande Moravie naît en 833, après la conquête de la principauté de Nitra par Mojmir, prince de la Moravie voisine, aujourd’hui région de la République tchèque. Mojmir est remplacé par son neveu Ratislav qui cherche à créer un diocèse ecclésiastique indépendant pour s’affranchir de la domination franque.

863

Arrivée de Cyrille et Méthode, fondateurs du vieux-slave écrit

Cyrille et Méthode, deux frères connaissant le dialecte slave parlé à Thessalonique, sont envoyés pour développer une version slave du christianisme. Cyrille crée le premier alphabet slave, le glagolitique, et traduit de nombreux textes liturgiques. Méthode rédige quant à lui le premier recueil de lois en vieux-slave. Leur disciple Clément invente l’alphabet « cyrillique ». Leur arrivée est un événement important dans le développement des religions et du découpage de la carte du peuple slave. Leur croix, symbole de la Slovaquie, orne son drapeau. Le royaume se désagrège doucement jusqu’à sa disparition finale sous les assauts répétés des Magyars.

Début du Xe siècle

Arrivée des Magyars et naissance du royaume de Hongrie pour neuf cents ans de domination

Les Magyars, peuplade originaire d’Asie centrale, conquièrent la Grande Moravie en 907, se sédentarisent et s’intègrent à l’univers culturel européen en s’ouvrant aux prédicateurs chrétiens occidentaux. En 1000, le premier titre de roi de Hongrie est donné à Étienne Ier, de la dynastie des Árpád, avec l’accord du pape Sylvestre II. En 1018, la Slovaquie devient pour neuf cents ans une partie du royaume hongrois.

XIIIe siècle

Les invasions tatares déciment la population et plongent la Slovaquie dans une longue crise économique. Un afflux massif de colons allemands attirés par les privilèges accordés par Bela IV vient redynamiser la société civile. Ils viendront s’installer en tant qu’artisans à Kežmarok ou contribueront au développement des extractions de métaux précieux de Banská Bystrica et Banská Štiavnica.

XIVe siècle

Matúš Čák Trenčiansky crée un royaume slovaque indépendant

À la faveur d’une lutte de succession pour le trône hongrois, un magnat du royaume de Hongrie, Matúš Čák Trenčiansky, prend, entre 1301 et 1321, le contrôle du territoire slovaque et de quatorze de ses comtés. Il installe le siège de son pouvoir au château de Trenčin et possède jusqu’à cinquante châteaux. Il maintient l’indépendance de l’ensemble de ses territoires jusqu’à sa défaite face au roi de Hongrie Charles-Robert d’Anjou en 1312. Il réussira néanmoins à contrôler jusqu’à sa mort les comtés de Bratislava, Nitra et Trenčin.

1526

Défaite à Moháč, la dynastie des Habsbourg prend le pouvoir

En 1526, à Moháč, l’armée du sultan Soliman écrase l’armée hongroise. Ce désastre entraîne l’arrivée sur le trône de Hongrie de la dynastie autrichienne des Habsbourg.

1536

Prise de Buda, la Slovaquie devient le centre de l’Empire austro-hongrois

En 1536, les Ottomans mettent la main sur Buda. Amputée de sa partie centrale qui correspond grosso modo à l’actuel territoire hongrois, la Slovaquie devient le cœur du royaume de Hongrie. Bratislava devient la capitale et tous les monarques hongrois seront couronnés à la cathédrale Saint-Martin (Dóm svatého Martina) jusqu’en 1835. Les villes de Bratislava, de Trnava, de Košice et de Levoča s’établissent comme les principaux centres d’échanges économiques.

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XVIe-XVIIe siècles

Réforme, révolte des nobles et contre-Réforme

Cette période est marquée par des troubles religieux, mais aussi sociaux et politiques. La Réforme et les idées du protestantisme se répandent et permettent aux paysans, aux citadins et aux nobles de contester la domination de l’Église catholique et du pouvoir central des Habsbourg.

Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, l’Église et Vienne commencent à combattre avec ardeur le protestantisme. La contre-Réforme est menée surtout par les Jésuites. Le processus de recatholicisation consiste à favoriser systématiquement les catholiques.

XVIIIe siècle

Les Lumières : Marie-Thérèse et Joseph II, les despotes éclairés

Dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, la philosophie des Lumières gagne les cercles de Vienne, Marie-Thérèse d’Autriche (1740-1780) et son fils Joseph II (1780-1790) incarnent l’image des despotes éclairés. Ils prennent conscience du retard de l’Empire, accélèrent la décentralisation du pouvoir et mènent un ambitieux programme de modernisation économique, sociale et culturelle de la société. Ils font de Bratislava (Presbourg) une capitale culturelle, à la fois autrichienne et hongroise, ouverte sur les autres influences européennes de l’époque.

Fin XVIIIe - début XIXe siècle

L’éveil national

En opposition à l’impérialisme de la culture hongroise, la langue slovaque est codifiée par Anton Bernolak (1787) puis Ludovit Stur (1863) qui réclame l’indépendance de la Slovaquie. L’impulsion de la Révolution française répand en Europe le concept d’État-nation.

1848-1849

Rébellion et répression

En 1848, le servage est aboli à la convention de Bratislava. L’industrie se développe dans un pays où les mines de Slovaquie représentent les trois quarts de la production hongroise. En septembre 1848, les patriotes slovaques réunis au sein d’un Conseil national slovaque proclament l’indépendance de la Slovaquie. L’Empire mate la rébellion et adopte une ligne politique très répressive contre toute revendication politique ou nationale.

1863

Fondation de la Matica Slovenská à Martin

En 1863, l’association slovaque culturelle et scientifique Matica slovenská est créée pour développer la conscience nationale par la culture. Trois lycées slovaques sont ouverts et un nouvel espoir renaît. Cet acte initie le début de la propagation de la culture slovaque.

1867

Double monarchie austro-hongroise, répression des revendications nationales slovaques

En 1867, le compromis austro-hongrois transformant l’Empire en double monarchie, autrichienne et hongroise, se traduit par une magyarisation brutale de la Slovaquie. La Matica slovenská est abolie en 1875. Sans perspectives, les Slovaques émigrent en masse vers les États-Unis.

1914-1918

Naissance de la Tchécoslovaquie

Au cours de ces années de guerre, mûrit peu à peu à l’étranger l’idée d’un rapprochement avec les Tchèques, linguistiquement proches. Ce combat pour la création d’un État tchécoslovaque est mené par le Slovaque Milan R. Štefánik, ainsi que les Tchèques Tomáš G. Masaryk et Edvard Beneš. En 1916, ils créent à Paris le Conseil national tchécoslovaque qu’ils imposent auprès des Alliés. Ils organisent la résistance contre le pouvoir austro-hongrois et préparent la construction d’un État tchécoslovaque. Milan R. Štefánik est aujourd’hui considéré comme un héros national à tel point qu’il a donné son nom à l’aéroport de Bratislava.

28 octobre 1918

Les Slovaques dans la Tchécoslovaquie de l'entre-deux-guerres

Le Comité national tchèque proclame l’indépendance de la République tchécoslovaque. Cependant, l’équilibre entre les deux partenaires est inégal, le pouvoir est centralisé à Prague et les Slovaques disposent d’une diète siégeant à Bratislava. Sur le plan industriel aussi la partie tchèque se développe plus que la Slovaquie qui reste rurale et pauvre. Les premières réformes des années 1920 garantissent des droits civiques de base. La liberté de la presse et l’éducation deviennent une priorité. La Tchécoslovaquie est le seul pays de sa zone qui réussit à maintenir une démocratie dans cette période trouble de l’entre-deux-guerres. C’est aussi un des États les plus avancés d’Europe et ce, malgré la crise de 1929.

29 septembre 1938

Le démembrement de la Tchécoslovaquie

La Tchécoslovaquie est amputée du tiers nord-ouest de son territoire, les Sudètes, lors des accords de Munich où la France de Daladier et l’Angleterre de Chamberlain abdiquent devant les conditions d’Hitler. Ils délaissent ainsi leurs alliés d’hier. C’est le début de la Seconde Guerre mondiale.

1939-1945

État fantoche sous protection nazie

Le 13 mars 1939, Hitler convoque Mgr Jozef Tiso à Berlin et lui ordonne de choisir entre l’indépendance slovaque sous protection allemande ou le partage du pays entre la Hongrie, la Pologne et l’Allemagne. Le président slovaque choisit l’indépendance et le 14 mars 1939, la Slovaquie devient un État vassal de l’Allemagne nazie jusqu’à l’arrivée de l’armée soviétique. Le lendemain, Prague est envahie par les soldats allemands et la Tchécoslovaquie disparaît. Les nazis cherchent à diviser pour mieux régner en Europe centrale et tandis qu’ils assurent le nouvel État slovaque de leur aide, ils autorisent la Hongrie à envahir 10 000 km² de sa partie méridionale où vivent les minorités hongroises. En août 1944, un mouvement de résistance contre l’occupant nazi est lancé depuis Banská Bystrica. Ce soulèvement national slovaque tombe en 1945 face aux assauts des troupes soviétiques. Le territoire slovaque est reconstitué sans la région orientale de Transcarpathie des Ruthènes, annexée par l’URSS, puis attribuée à l’Ukraine soviétique.

Mai 1945

La Tchécoslovaquie restaurée

La conférence de Yalta réunit en février 1945 les pays vainqueurs de la guerre. Ils se partagent alors le monde et ses zones d’influence. Craintifs face au modèle capitaliste prôné par les États-Unis, se sentant trahis par les Européens de l’Ouest depuis les accords de Munich qui autorisèrent l’annexion des Sudètes par Hitler, c’est tout naturellement que la Tchécoslovaquie se rapproche de l’URSS. La rhétorique soviétique et son positionnement de défendeurs des nations sous influence de puissances extérieures ont su séduire une Tchécoslovaquie en reconstruction.

La nouvelle carte d’Europe se dessine et pour mettre la main sur la Tchécoslovaquie, l’URSS utilise sa bonne vieille recette : la « tactique du salami ». Elle consiste, par le biais de l’organisation du mouvement communiste international, dans un premier temps à s’emparer des principaux postes clés du pouvoir avant, dans un second temps, de faire le ménage en éliminant petit à petit les opposants politiques. Forte de sa longue expérience et après deux semaines de pression, elle arrive à ses fins en février 1948 avec le « coup de Prague ». Le radical Klement Gottwald devient chef du gouvernement et contraint le président Edvard Beneš à accepter l’arrivée de ministres procommunistes à des postes clés. L’opération est réussie, le Parti communiste a pris possession du pouvoir grâce à sa majorité, la Tchécoslovaquie refuse l’aide du plan Marshall, tourne le dos à l’Occident et se lance dans plusieurs décennies de communisme.

1945-1968

Vers le Printemps tchécoslovaque

L’URSS impose ses règles de façon simple, elle traduit ses lois en tchèque et slovaque et les fait appliquer en l’état. Le pays se transforme : sur le plan agricole, on assiste à une grande vague de collectivisation des terres et l’organisation économique suit le modèle de planification quinquennal qui se traduit par de grands investissements et la construction de nouveaux quartiers ou plutôt barres d’immeubles, toujours visibles de nos jours dans chaque ville du pays. La Tchécoslovaquie, du fait de sa vocation industrielle antérieure au communisme, se distingue par un fort taux de croissance 7,5 % entre 1948 et 1975, mais selon les us soviétiques ces chiffres ont nettement été exagérés. En réalité, la forte centralisation de la planification étouffe l’économie et la situation se détériore à partir de 1963. Une commission de brillants experts apporte une solution, il faut accompagner les réformes structurelles de l’économie par des réformes de politique publique, le Printemps de Prague est en marche !

1968

Le Printemps de Prague réprimé dans le sang

En 1968, Alexander Dubček devient premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque. Il entreprend l’instauration d’un socialisme à visage humain, qu’il nomme Printemps de Prague. Cet ambitieux projet économique et politique vise à une démocratisation générale de la société : dépolitisation de l’économie, fédéralisation du Parti, liberté de la presse… Moscou perd la face et comme souvent choisit la force pour régler ce problème. Le 21 août 1968, les chars soviétiques envahissent la Tchécoslovaquie et 80 000 soldats sont détachés en permanence sur zone. En signe de contestation, un étudiant, Jan Palach, s’immole sur la place Venceslas en plein centre de Prague. Les pays occidentaux ne font que condamner verbalement cette intervention qui a néanmoins fortement terni l’image de l’Union soviétique.

1968-1988

La fin du communisme

Après le Printemps de Prague, le processus de réformes est bloqué et remplacé par une nouvelle vague de purges, seule demeure la fédéralisation du parti. Cette phase de normalisation est marquée par une sous-productivité du travail, un gaspillage énergétique, des produits de mauvaise qualité, une surpollution… Tous les signes sont dans le rouge, le régime est usé et la population résignée. Ce système atteint ses limites et la courbe de croissance, après avoir ralenti dans les années 1970, stagné dans les années 1980, plonge littéralement entre 1985 et 1988 jusqu’à devenir la plus faible des pays de l’Est. Dans ce contexte morose, l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev et de sa politique de « reconstruction » (perestroïka) ouvrent de nouveaux espoirs jusqu’au tournant de 1989.

1989

La révolution de velours

La situation se tend le 17 novembre 1989 quand une manifestation d’étudiants à Prague est brutalement réprimée par les forces de l’ordre, les manifestants protestent alors silencieusement en allumant des bougies. Le parti perd peu à peu son contrôle sur les institutions et c’est la révolution de velours qui marque la fin de l’ère communiste de la Tchécoslovaquie.

1993

Le divorce tchécoslovaque

Après trois années d’indépendance et soixante-quatorze ans de vie commune, la République tchèque et la Slovaquie décident de se séparer en juillet 1992, suite à un vote de la Chambre des députés de Prague et de Bratislava. Ce « divorce de velours » marque la fin de l’union entre deux nations si proches au niveau des langues et de la culture, mais si loin à la fois. Ces peuples ont toujours vécu à côté, mais jamais vraiment ensemble. Tout d’abord, ils n’avaient pas d’histoire commune, pendant que la Slovaquie était dominée par la Hongrie, les Tchèques étaient sous influence autrichienne. Ensuite, les Tchèques avaient des ressentiments envers les Slovaques qui, choisissant l’indépendance, leur ont manqué de soutien pendant la Seconde Guerre mondiale. Les Slovaques quant à eux se sentaient dominés par les Tchèques et leur pouvoir central. Même si elle semblait inévitable, cette partition était principalement la volonté d’hommes politiques à l’ambition personnelle comme Vladimír Mečiar, car si on regarde les enquêtes d’opinion, 75 % de la population tchécoslovaque ne souhaitait pas de séparation. Peu importe, la décision est prise et le 1er janvier 1993, la République indépendante de Slovaquie est née sans susciter ni passion ni conflit.

1993- 2003

La naissance d’un nouveau pays

Les premiers dirigeants de ce pays tout neuf à reconstruire mènent une politique dictatoriale et usent de stratagèmes douteux pour tirer profit de la transition vers l’économie de marché. Il faudra attendre les années 2000 pour qu’un effort de modernisation soit entrepris aussi bien au niveau économique qu’au niveau des structures démocratiques. La Slovaquie regagne de la crédibilité internationale et se rapproche de l’Europe de l’Ouest.

2004

La Slovaquie adhère à l’OTAN et surtout à l’Union européenne.

2009

La Slovaquie change de devise et passe à l’euro.

2018

Assassinat du journaliste d’investigation Ján Kuciak et de sa compagne. Il enquêtait sur des liens entre la mafia calabraise et des hommes politiques slovaques dont le Premier Ministre Robert Fico . Cela entraîne les plus grandes manifestations du pays depuis la révolution de velours. Le gouvernement Fico sous pression démissionne, Igor Matovič remporte les élections anticipées et forme un gouvernement de centre droit. Un vent d'espoir souffle sur le pays.

2019

Zuzana Čaputová, militante anticorruption, est élue présidente de la République slovaque. Un nouveau tournant serait-il à l’œuvre ?

2020 - 2021

Crise du COVID 19 et remaniement ministériel

Comme partout dans le monde, l’épidémie de COVID 19 frappe le pays. Le Premier Ministre Igor Matovič, à la tête de la coalition gouvernementale depuis mars 2020 est très critiqué sur sa gestion de la crise sanitaire. Il démissionne  en avril 2021 et laisse sa place à Eduard Heger.

2023

Retour au point de départ

Robert Fico et son parti Smer remporte les élections en octobre 2023, il se retrouve pour la quatrième fois à la tête du gouvernement slovaque depuis 2006. Qualifié de populiste, prorusse et  homophobe par la presse occidentale, son retour au premier plan est marqué par son projet de loi visant à alléger les peines pour corruption ou délits économiques. Il a remis la main sur le pouvoir et le vent d’espoir de 2018 est éteint et la dérive autoritaire n’est pas loin !