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Parcs nationaux

Les pays baltes possèdent des réserves naturelles et des parcs nationaux, dont un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Les parcs nationaux concilient préservation de l'environnement et accueil du public. On citera notamment :

Parc national des monts Karula : situé en Estonie, il abrite de somptueux paysages et des écosystèmes de lacs. Parmi sa riche biodiversité, on compte des espèces faunistiques et floristiques rares et menacées. 

Parc national de Lahemaa : situé en Estonie, il est constitué par un territoire littoral, le long de la côte nord du pays. Il préserve des paysages et des écosystèmes marins, au sein de plusieurs péninsules et baies. La partie terrestre est constituée de forêts et de lacs, ainsi que d'îles et de plages.

Parc national de la Gauja : situé en Lettonie, il protège les écosystèmes de la vallée de la Gauja et associe préservation des milieux et activités de plein air, dont canoë et randonnées.

Parc national de Kemeri : situé en Lettonie, il abrite des écosystèmes de tourbières mais aussi de lacs et de forêts. La biodiversité floristique et faunistique y est riche, avec une importante avifaune.

Parc national d'Aukštaitija : situé en Lituanie, il protège des écosystèmes de forêts et de lacs et abrite une très importante biodiversité.

 Parc national Kuršiu Nerij : situé en Lituanie, il abrite la partie lituanienne de l’isthme de Courlande, ou flèche curonienne, partagée entre la Lituanie et la Russie (Kaliningrad). Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, cette langue de terre sépare la Baltique de la lagune de Courlande. Elle possède des écosystèmes dunaires et forestiers. La lagune est aussi l'habitat de nombreux oiseaux résidents ou migrateurs. Le parc national Kourchskaïa Kossa, en territoire russe, protège l’autre partie de l'isthme de Courlande.

Protéger la mer Baltique

La Baltique, mer fermée aux écosystème fragiles, est soumise à de fortes pressions anthropiques. L'agriculture, l'industrie, le trafic maritime ainsi que la surpêche menacent la biodiversité et par là même la pérennité des activités humaines. Exutoire pour les effluents aqueux de neuf pays, elle souffre principalement des rejets industriels et agricoles. Les pollutions aux métaux lourds, PCB et pesticides ont induit la contamination de l'ensemble de la chaîne alimentaire. L'épandage d’engrais a pour effet de déverser dans les fleuves puis la mer des eaux chargées en phosphates, azote et nitrates qui contribuent au phénomène d'eutrophisation et à l'appauvrissement en oxygène des milieux aquatiques, ce qui conduit à l'asphyxie des espèces et à la formation de « zones mortes ». La mer Baltique possède des « zones mortes » parmi les plus importantes du monde, où les formes de vie ont disparu. À cela s'ajoutent d'autres pollutions, liées au trafic maritime (déversement d'hydrocarbures, vidanges des eaux usées), aux eaux résiduaires domestiques, ainsi qu'aux dépôts d'armes chimiques, munitions de guerres et navires militaires coulés lors des deux guerres mondiales. Face à cette situation, la commission Helcom, issue de la Convention d'Helsinki pour la protection du milieu marin dans la zone de la mer Baltique, qui regroupe les pays riverains de la Baltique, a initié un plan d'actions pour la période 2007-2021 afin de lutter contre les pollutions et de protéger la biodiversité de la Baltique. Parmi les mesures préconisées figure la limitation de l’utilisation d'engrais, importante dans les pays baltes.

Vers des mobilités durables

Les pays baltes sont accessibles par train et bateau. Sachez également que deux véloroutes européennes traversent les trois pays : l'EuroVelo 11 (véloroute de l'Europe de l'Est) et l'EuroVelo 13 (véloroute du Rideau de fer). On signalera qu’en Estonie, les transports en commun (bus) sont gratuits dans la capitale et dans la majorité des comtés. Des projets d'infrastructures ferroviaires pour le transport des personnes et des marchandises sont en cours, qui visent à améliorer les liaisons entre l'Europe du Nord et de l'Est. Il s'agit de lignes qui doivent relier la Finlande à la Pologne via les pays baltes (et les villes de Tallinn, Rīga et Kaunas), et qui nécessitent entres autres la construction d'un tunnel entre Helsinki et Tallinn et de trois terminaux de fret dans les ports de Muuga en Estonie, Salaspils en Lettonie et Kaunas en Lituanie.

Les risques liés à l'exploitation forestière

L'exploitation du bois constitue une activité économique importante dans les pays baltes, qui possèdent un grand couvert forestier. Les forêts sont classées en différents types selon leur degré de protection, allant des forêts protégées aux forêts exploitées dans un but économique. Les coupes de bois qui s'étendent et s'intensifient ont généré une augmentation significative de la perte de biomasse forestière entre 2016 et 2018, selon une étude publiée dans la revue Nature en 2020. Le bois coupé est destiné principalement à l'industrie du papier, la construction, ou les biocombustibles. L'exploitation forestière, en diminuant les capacités de stockages de carbone des forêts, contribue à freiner l'atténuation du réchauffement climatique. Les sécheresses et incendies, phénomènes jusque-là inédits dans les pays baltes – comme ceux qui ont eu lieu en 2018 en Lettonie –, seraient liés au changement climatique en cours et représentent également des menaces pour les forêts.

Les défis énergétiques

Les pays baltes, longtemps dépendants de l'extérieur et notamment de la Russie en matière d'énergie, ont mis en place d'efficaces politiques de développement des énergies renouvelables fondées sur la construction de centrales hydroélectriques et l’implantation d’éoliennes. La Lituanie avait dès 2015 atteint et dépassé son objectif en matière de production d'énergie renouvelable. La Lettonie produit quant à elle la majorité de son électricité via ses centrales hydroélectriques. L'Estonie a elle aussi atteint de bons résultats, au-dessus des objectifs fixés, ce qui est significatif dans un pays qui figure parmi les premiers émetteurs de gaz à effet de serre européen par habitant, une situation liée à l'exploitation du charbon et des schistes bitumineux.