Organiser son séjour en Éthiopie

Covid-19 : situation actuelle en Éthiopie

En raison de la pandémie lié à la Covid-19, des restrictions d'entrée et de déplacement peuvent s'appliquer en Éthiopie. Pensez à visiter avant votre départ le site du ministère des Affaires étrangères pour obtenir les dernières informations

Argent Argent en Éthiopie

Monnaie. La monnaie éthiopienne, le birr (prononcer « beur »), se subdivise en billets de 100, 50, 10,5 et 1 birr et en pièces de 50, 25, 10, 5 et 1 centime. Dans les faits, en tant que faranji vous n'aurez que des billets, et encore pas de 1 birr, ou à la limite des pièces de 50 ou 25 birrs, mais pas moins. On cherchera en de nombreuses occasions à vous refiler un « mistigri », ces billets en état de décomposition avancée, dont chacun cherche à se débarrasser. Il n’est pas interdit de les refuser, même s’il ne faut pas s’attendre à recevoir des billets en parfait état. Sur ce point, il faut savoir que les tribus du Sud éthiopien sont très exigeantes en ce qui concerne la qualité des billets (qui se conservent mal dans un tel environnement). Il est donc judicieux de mettre de côté tous les billets neufs de 5 à 10 birrs, pour les utiliser en paiement du « droit de photographier » régulièrement exigé dans la région.

Taux de change. En novembre 2023, le taux de change était de : 60 birrs = 1 € ; 100 birrs = 1,65 €.

Conseil futé : retrait d'argent. Quasiment chaque hôtel de Bole ou du centre dispose de son propre distributeur de billets (ATM) devant sa porte. Si vous n’avez pas de birrs à l’arrivée, pas de panique, un distributeur se trouve à l’aéroport, ou demandez simplement au chauffeur de s’arrêter en ville sur le chemin, les banques sont très nombreuses. Le retrait maximal est de 4 000 birrs. Sachez que normalement un seul bureau de change au terminal 1 de l’aéroport accepte d’échanger des birrs contre des euros, à taux beaucoup moins avantageux que dans l’autre sens, mais c’est le seul endroit où c’est possible de les échanger dans le terminal. Prévoyez donc de ne pas trop retirer d’argent à la fin de votre séjour pour ne pas rester avec des birrs en trop.

Où retirer ? La majorité des distributeurs d'argent se trouvent à Addis-Abeba.

Les retraits d’argent peuvent s’effectuer facilement dans les grandes villes du pays : Addis-Abeba, Lalibela, Axoum, Gondar, Bahar Dar, Nazret, Debre Zeit, Dire Dawa, Harar, Awassa, Arba Minch, Jimma et Gambela. Ces dernières années, les banques régionales se sont équipées de distributeurs automatiques. Mais par précaution, avant de sortir de la capitale, retirez les sommes nécessaires pour vos périples, surtout ceux dans le grand Sud.

Paiement par carte bancaire. À Addis-Abeba, l’utilisation de la carte bancaire se limite au paiement des meilleurs hôtels et des compagnies aériennes, dont Ethiopian Airlines. En dehors de la capitale, la carte bancaire n’est acceptée que par quelques grands hôtels de Lalibela, Axoum, Gondar et Bahar Dar. Pour le reste, il vous faudra retirer du liquide au distributeur.

Budget / Bons plans Budget / Bons plans en Éthiopie

Mieux vaut prévoir un minimum de 50 € par jour, à savoir 20 € pour se loger et 30 € pour toutes les autres dépenses, de la nourriture au guide local, bus, taxis, etc. Prévoyez plutôt 100 à 150 € par jour si vous logez dans des lodges de charme avec des restaurants haut de gamme, dans les zones touristiques.
Les vols domestiques sont à des prix très raisonnables (50 € en moyenne) si vous avez acheté vos billets à tarif résident (si vous avez pris un vol international Ethiopian Airlines, c'est possible). Dans le cas contraire, les tarifs s’envolent (jusqu’au triple du prix). Les bus « luxueux » se sont multipliés pour relier les principales grandes villes du pays et le nouveau train Addis-Abeba-Djibouti qui passe par Dire Dawa vient d’entrer en service. Les trajets ne coûtent que quelques dizaines d'euros.

Passeport et visas Passeport et visas en Éthiopie

Passeport. Pour entrer en Éthiopie, il vous faut un passeport en cours de validité d’au moins six mois à la date du billet retour et deux pages encore vierges.

Visa et e-visa. Il n'est plus possible d'obtenir son visa directement à la frontière comme avant la guerre au Tigré. Désormais le e-visa est obligatoire et sans son obtention en amont, la compagnie aérienne ne vous fera pas monter dans l'avion. On fait le pré-enrôlement sur le site de l'ambassade d’Éthiopie – attention de bien aller sur le site officiel, www.evisa.gov.et. Le visa de tourisme valable trente jours en entrée simple est à 82 US$. Bien qu'on l'obtienne en théorie après trois à quatre jours ouvrés, on vous conseille de le faire bien en avance ou mieux, directement à l’ambassade d'Éthiopie à Paris. Une extension de trente jours de votre visa tourisme vaut 102 US$.

Ambassade d'Éthiopie à Paris (35 avenue Charles Floquet, 75007 Paris ; +331 82 73 25 86 ; www.ambassade-ethiopie.fr ; paris.embassy@mfa.gov.et). Ouverte du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 17h. Si vous habitez à Paris ou non loin, on vous conseille de faire directement votre visa à l'ambassade. Possibilité de le faire par voie postale avec une lettre affranchie Fedex ou UPS.

Permis de conduire Permis de conduire en Éthiopie

Inutile de penser conduire en Éthiopie, les routes sont accidentées et difficiles, les bus et camions nombreux, doublant n'importe comment, et de toute façon personne ne vous laissera les clés d'un 4 x 4. Ici, on loue son véhicule avec chauffeur au minimum, avec chauffeur et guide (possibilité d'en trouver des francophones) pour les agences les plus onéreuses. Vous pouvez aussi prendre des guides locaux sur place à chaque visite, d'autant plus que souvent ils sont obligatoires, votre guide personnel vient donc en plus des guides locaux.

Santé Santé en Éthiopie

Il est recommandé aux voyageurs de suivre un traitement antipaludéen avant et pendant leur séjour en Éthiopie, surtout pour ceux qui visitent le Sud, les hauts plateaux étant exempts de paludisme.

En cas de maladie : contacter le consulat de France. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c’est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement. Pour connaître les urgences et établissements aux standards internationaux, consultez les sites www.diplomatie.gouv.fr et www.pasteur.fr.

Sur place. Vous trouverez sur place des cliniques, hôpitaux et pharmacies pour faire face à tous vos petits problèmes de santé. Les hôpitaux sont soit publics, soit privés. Chaque région et district possède également un service de santé publique de qualité. Les églises, les principaux services publics (armée, police, pompiers…) possèdent également des hôpitaux souvent mieux équipés que les hôpitaux publics, ce qui entraîne un système de santé à deux vitesses. Les pharmacies peuvent vous vendre tous les antibiotiques que vous voulez sur demande (en cas d'intoxication alimentaire avec ou sans fièvre, en cas de bronchite, infection urinaire, etc.).

Vaccins obligatoires Vaccins obligatoires en Éthiopie

Il n'y a que des vaccins recommandés, mais aucun d'obligatoire. Sauf pour les voyageurs en provenance de pays où la fièvre jaune est endémique, il faudra alors présenter un carnet de vaccinations avec le tampon « fièvre jaune », qui est valable à vie. En provenance d'Europe, il n'est pas obligatoire mais fortement recommandé. Les vaccinations, en particulier BCG, hépatites A et B, rougeole, méningite (l'Éthiopie se trouve sur ce que l'on appelle la ceinture africaine de méningite du groupe A) et typhoïde (valable trois ans), sont aussi très recommandées. Le vaccin antirabique pour les sujets exposés est conseillé.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Internet du ministère de la Santé (www.sante. gouv.fr) pour connaître les centres de vaccination proches de chez vous.

Sécurité Sécurité en Éthiopie

L’Éthiopie était un pays instable fin 2023, mais où la violence contre les étrangers est rarissime, même si quelques règles de prudence s’imposent à des degrés divers selon les régions. La récente guerre au Tigré et les troubles en pays Amhara ont pour conséquence de diminuer drastiquement la zone de tourisme sûre. Le nord du pays n'est actuellement pas fréquentable. L’ouest du pays, près de la frontière avec le Soudan du Sud, vers Gambela, est instable depuis de nombreuses années et pas touristique. Pour connaître les dernières informations sur la sécurité sur place, consultez la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère des Affaires étrangères.

À Addis-Abeba, où les actes violents sont rares, le plus gros danger vient des pickpockets qui agissent dans les quartiers surpeuplés, principalement au Mercato et à Piazza, ou encore dans les transports collectifs et les gares routières. Cette mise en garde est valable pour la plupart des grandes villes. La prudence la plus élémentaire implique de conserver son argent sur soi, dans une poche fermée ou idéalement dans une ceinture porte-monnaie. Les dépenses quotidiennes dépassant rarement 300 ou 400 birrs, il est également judicieux de mettre cette somme de côté, en coupures de différente valeur, pour ne pas avoir à exhiber une liasse à chaque paiement. L’autre règle de prudence est de prendre des taxis pour se déplacer la nuit en particulier et si possible par application mobile pour qu'il existe une traçabilité de la voiture et du conducteur.

Dans le Sud et l’Est. Ce sont des zones de tourisme encore sûres car peuplées entre autres de nomades, souvent en conflit les uns avec les autres pour des histoires de pâturage ou de vol de bétail, et armés de kalachnikov, mais qui ne s'en prennent pas aux touristes. Néanmoins, il ne coûte rien de se renseigner sur la stabilité de ces régions périphériques avant le départ, car il n’est évidemment jamais bon de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. À Awassa, évitez de vous rendre au mont Tabor, plusieurs touristes se sont fait agresser et voler leurs affaires durant leur randonnée.
Il est préférable d’éviter la région de Jijiga et toute la région frontalière avec la Somalie, tant que les troubles en Somalie ne sont pas apaisés. Si Harar est sûr, il n’en va pas de même pour la région de l’Ogaden, isolée et fréquentée par des contrebandiers.

Au Danakil, les conditions de sécurité ont été assouplies depuis la signature de la paix avec l’Érythrée, alors qu’il fallait nécessairement une escorte militaire pour circuler dans cette région auparavant. Un scout est désormais obligatoire par voiture à la journée, comme dans un parc national.

Concernant les animaux sauvages, quelques règles de prudence s’imposent également. Parmi les plus fréquemment observés, l’hippopotame reste potentiellement le plus dangereux (c’est l’animal qui cause chaque année le plus de morts sur le continent) et, étrangement, peut se montrer plus redoutable hors de l’eau qu’immergé. Il est donc déconseillé de s'approcher de ce mastodonte par la berge. Pour le reste, il faut faire confiance aux bateliers, qui connaissent les réactions de l’animal.

Si les occasions de baignade sont plutôt rares en Éthiopie (quelques rivières et le lac Langano), il ne faut pas s’y risquer n’importe où, les crocodiles fréquentant la plupart des zones aquatiques. Dans le doute, il est prudent de ne pas s’approcher des berges, surtout lorsqu’elles sont recouvertes de hautes herbes.

Ces remarques doivent être prises tout particulièrement au sérieux par les pêcheurs et les amateurs de rafting.
Dans les basses terres et principalement dans le désert du Danakil, les campeurs auront la prudence de secouer leurs chaussures avant de les enfiler, un scorpion peut y avoir trouvé refuge.

Mendicité. Il est bon de se préparer psychologiquement à affronter la vision d’une misère parfois dure à supporter. La mendicité est donc omniprésente, surtout autour des lieux de culte et aux principaux carrefours, mais elle n’est jamais agressive. Rien n’empêche d’avoir des centimes sur soi et de distribuer des pièces, notamment quand les mendiants sont assis, comme à la sortie des églises. Les centimes permettent ainsi de donner à plus de gens, plus régulièrement que les billets de 1 ou 5 birrs qui sont une obole plus conséquente et qui s’apparentent à un pourboire pour un petit service rendu.

Il est parfois utile d’avoir des réserves d’eau minérale à offrir aux travailleurs sur les routes de montagne, ou même des bouteilles vides très appréciées dans l’extrême Sud car elles servent de récipient. Les enfants à la campagne sont toujours intéressés pour avoir un stylo ou un cahier, car les fournitures scolaires, bien que minimales, pèsent sur le budget familial.

Décalage horaire Décalage horaire en Éthiopie

Le fuseau horaire de l’Éthiopie correspond à GMT + 3h toute l’année puisqu’il n’y a pas ici d’heure d’été. Le décalage avec la France est donc de + 2h en heure d’hiver et de + 1h en été.

Langues parlées Langues parlées en Éthiopie

Parmi les quelque 290 langues et dialectes recensés, l’oromo et l’amharique sont les plus usités avec le tigréen. L’anglais est plus ou moins parlé dans les hôtels et lieux touristiques.

Communiquer Communiquer en Éthiopie

Il existe de nombreux hôtels avec Wifi et à Addis-Abeba, certains ont même un ordinateur en libre-service. On vous conseille néanmoins de prendre une carte SIM éthiopienne, le plus pratique et sûr car, souvent, le réseau Wifi n’est pas stable. En 3G, Internet fonctionne bien.

Electricité et mesures Electricité et mesures en Éthiopie

Aucun dépaysement en ce qui concerne l’électricité (220 V), même si un adaptateur multiprise s’avère parfois utile.

Bagages Bagages en Éthiopie

Le type de voyage, le moyen de transport choisi et le degré de confort nécessaire à chacun déterminent généralement le poids du bagage. Cependant, quelques conseils ne sont pas superflus.

Même en saison sèche, il ne faut pas oublier qu’en Éthiopie, le voyageur se trouve régulièrement au-dessus de 2 500 m d’altitude, parfois même beaucoup plus haut. Si, durant la journée, des habits d’été sont appropriés, en soirée un vêtement chaud n’est jamais de trop. La pluie peut être intermittente certains jours, l'Éthiopie est un pays très vert, prenez donc aussi un imperméable pour les averses.
Pensez à prendre de bons équipements de trek si vous comptez faire de la randonnée dans le Simien, le Balé ou le Lasta, et des vêtements vaporeux et couvrants si vous allez dans le désert du Danakil, brûlant, ou dans la vallée de l'Omo, étouffante. Pensez à des répulsifs antimoustiques et à un traitement prophylactique contre le paludisme si vous allez dans les zones basses en altitude, où les moustiques pullulent et où la maladie est très présente. Évitez de porter du bleu ou du noir dans la vallée de l'Omo en raison des mouches tsé-tsé.

Les Éthiopiens, orthodoxes et musulmans, sont très respectueux des lieux de culte. Il faut donc éviter shorts et débardeurs lors des visites (et pour les femmes en toutes circonstances dans les régions musulmanes, spécialement à Harar). Il faudra de toute façon vous couvrir pour entrer dans les églises, prévoyez pantalons et châle couvrant épaules et bras, autant donc arriver directement habillé décemment pour le pays. N'hésitez pas à acheter les écharpes blanches traditionnelles pour vous fondre dans la foule de fidèles chrétiens orthodoxes habillée de blanc.

En revanche, si vous êtes une femme, prenez aussi quelques robes ou tenues de soirée, si vous voulez sortir à Addis-Abeba, la jeunesse dorée est très apprêtée et il serait dommage d'arriver en tenue de trek ! Les clubs veillent à ce que la clientèle arrive un minimum habillée pour sortir. Pour les hommes, un pantalon ou jean est de rigueur en soirée aussi.