Grottes de Skocjan © Jacek_Sopotnicki - iStockphoto.com.jpg
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Parcs naturels, espaces protégés et tourisme vert

La Slovénie s’attache à la fois à protéger et valoriser sa biodiversité exceptionnelle et ses paysages. Preuve en est l’ours slovène, dont la population continue de croître, et le protée, petite salamandre, symbole du pays et espèce bio-indicatrice de qualité des écosystèmes. Les voyageurs à vélo et les randonneurs trouveront leur bonheur à travers les routes et sentiers de ce magnifique pays. Le gouvernement encourage l’écotourisme et veille à la sensibilisation environnementale de ses visiteurs. Vous pourrez ainsi trouver toute une liste d’établissements labellisés Slovenia Green. Le parc national de Triglav, du nom du plus haut sommet du pays (2 864 m), est un trésor à parcourir. Le visiteur y découvrira des paysages uniques et grandioses : vallées glaciaires, prairies alpines, lacs aux eaux turquoise, forêts, flore et faune endémiques. Des parcs régionaux complètent harmonieusement la liste des espaces naturels protégés du pays : le parc régional de Kozjansko, classé réserve de biosphère, vous permettra de cheminer à la découverte de prairies fleuries, vergers, vignobles et châteaux. Le parc régional de Notranjska, classé Ramsar, vaste plaine encerclée de montagnes, vous offrira une ambiance lacustre à travers de beaux itinéraires cyclistes et piétonniers. Le parc des grottes Škocjan, classé non seulement Ramsar, mais aussi patrimoine de l’Unesco, constitue un parcours unique dans l’un des plus grands canyons souterrains du monde. Le parc naturel des salines de Sečovlje, à proximité de la façade maritime, est doté à la fois d’un intérêt culturel, lié à l’histoire des salines, mais aussi naturaliste, pour l’observation des oiseaux. On terminera avec le parc naturel Goričko, territoire collinaire entre nature et culture, idéal pour le vélo, et le parc naturel de Logarska dolina, un parc alpin magnifique, à visiter en toute saison.

La gestion des déchets : un modèle performant

La Slovénie a mis en œuvre en moins de deux décennies un modèle efficace de gestion de ses déchets, qui repose à la fois sur la formation au tri dès l’école, l’implication des habitants, et des installations performantes. La collecte repose sur des points d’apports volontaires et les déchets transitent ensuite vers des centres de tri. Ainsi le pays affiche-t-il parmi les meilleurs taux de valorisation des déchets de l’Union européenne. La capitale est la première à s’être lancée, dès 2015, dans une démarche zéro déchet. À Ljubljana, les habitants ont ainsi réduit leur production annuelle de déchets de 268 kg par personne en 2004 à 110 kg en 2019, avec l’objectif d’atteindre 60 kg en 2025.

Une eau potable de grande qualité

La qualité de l’eau potable, très bonne, est une des fiertés du pays. Soucieux de préserver cette précieuse ressource, les parlementaires ont inscrit en 2016 le droit à l’eau potable dans la Constitution du pays. Une première en Europe. Ce qui signifie que « chacun a le droit à l’eau potable » et que celle-ci n’est « pas une marchandise », selon les termes employés. En d’autres termes, il s’agit de garantir la gestion publique de la ressource et de la protéger de toute spéculation et convoitise du secteur privé. Un bémol cependant dans la mise en œuvre de ce droit : l’accès à l’eau potable dans les campements de familles roms n’est pas mis en place dans le pays, comme le déplore l’ONG Amnesty International.

Ljubljana, une capitale verte de l’Europe

Lauréate du prix de la Capitale verte de l’Europe en 2016, Ljubljana l’est par de nombreux aspects. Au premier sens du terme, car la ville a procédé à de nombreuses plantations d’arbres, mais aussi à la requalification de parkings et friches industrielles en zones végétalisées. De grands parcs arborés enserrent la ville et il est très agréable de s’y promener, en toute saison. Question mobilité durable, la ville a opéré un véritable tournant, passant d’une politique plutôt orientée tout-voiture à la promotion des mobilités actives : vélos en libre service, piétonnisation du centre-ville. Côté transports alternatifs, un minibus électrique gratuit, Kavalir, circule en centre-ville, et des bornes de recharge électrique sont installées. Résultat, la qualité de l’air s’améliore, la circulation est apaisée. Seule ombre au tableau, la voiture qui n’est jamais très loin les jours de pluie et le réseau ferré pas toujours performant aux dires de certaines associations.

Pollution de l’air et énergie : des questions sensibles

Derrière l’image de carte postale, la prise en compte de l’environnement dans sa globalité reste pour partie insuffisante, avec des carences, notamment en matière de pollution de l’air et de gestion des gaz à effet de serre. Ainsi en janvier 2018, le pays a-t-il été rappelé à l’ordre par la Commission européenne pour non-respect des limites fixées en matière de pollution atmosphérique. Celle-ci est principalement due aux émissions des industries. À cela s’ajoutent les rejets d’eaux usées domestiques, agricoles et industrielles qui menacent les écosystèmes des cours d’eau et in fine de la mer. Les choix énergétiques sont également en questionnement en Slovénie. Des associations se sont mobilisées contre le choix de l'ancien gouvernement d’installer trois usines hydroélectriques sur des cours d’eau jusque-là non aménagés afin de préserver la biodiversité. Si le pays entend éliminer les moteurs thermiques d’ici 2030 pour réduire ses gaz à effet de serre, des projets d’exploitation de gaz de schiste par facturation hydraulique ont fait surface, combattus en 2018 par le ministre en charge de l’environnement. Les questions économiques et les crises migratoires semblent également avoir relégué les questions écologiques au second plan dans le pays. Ainsi l’environnement ne fut-il pas un sujet mobilisateur lors des élections européennes de 2019. Mais les militants veillent et restent actifs, à l’image de ce David slovène terrassant le Goliath Lafarge. Uroš Macerl, agriculteur et écologiste, est en effet arrivé, au terme d’une lutte de quinze années, à faire cesser l’activité d’une usine du cimentier français, qui portait atteinte à l’environnement et à la santé des habitants de la vallée de Trbovje, par l’incinération de déchets. Ces efforts ont été consacrés par l’attribution en 2017 du prix Goldman pour l’environnement.

Enfin, l'arrivée sur la scène politique de Richard Golob, vainqueur des élections législatives d'avril 2022 et ancien dirigeant d'une société d'électricité spécialisée dans l'énergie solaire, est un signe positif pour l'environnement.