Plongée à Fakarava © Kristina Vackova - shutterstock.com.jpg
Baleines à bosse © Yann-HUBERT - iStockphoto.com.jpg
Vélo sur l'île de Moorea © iPics - shutterstock.com.jpg

Des sports et loisirs traditionnels

Danse. Interdite en 1819 par la famille Pomaré, la danse redevient un loisir en Polynésie française au début du XXe siècle. En 1956, Madeleine Moua crée Heiva Tahiti, une troupe de danse qui regroupe certaines des plus belles femmes de l’île. Depuis, les écoles de danse ont fait leur apparition, et chacun peut apprendre à danser l’une des danses expressives que sont le Paoa, le Hivinau, le Aparima, ou le O’te’a, ainsi qu’à effectuer ce déhanchement si sensuel que constitue le tamure. Des concours de danse ont toujours lieu, notamment lors des festivités du Heiva, permettant à tous les Polynésiens d’allier improvisation tout en respectant les valeurs ancestrales qui caractérisent la danse polynésienne. Par ailleurs, les différentes « Soirée Merveilleuse » des hôtels Intercontinental proposent des danses magnifiques, celle présentant le fameux Ballet de Tahiti étant la plus fameuse et probablement l’une des meilleures de Polynésie. Mais la plupart des hôtels de luxe offrent un spectacle de danses traditionnelles, en général le vendredi ou le samedi soir. Sinon, le Tiki Village, à Moorea, est à ne pas manquer.

Pirogue. La course Hawaiki Nui porte à son paroxysme l’engouement des Polynésiens pour le sport que constitue la pirogue de haute mer. Considérée comme la plus spectaculaire des compétitions de mer, elle se révèle très difficile et s’effectue en trois étapes : Huahine-Raiatea, Raiatea-Tahaa, Tahaa-Bora Bora. Dans chaque île, il n’est pas rare de croiser des sportifs courageux qui s’entraînent le long d’un lagon calme ou affrontent les vagues et courants de l’océan afin de s’améliorer.

La plongée sous-marine, l’activité phare

La plongée sous-marine reste l’une des attractions reines en Polynésie française. Si les locaux plongent beaucoup, les voyageurs désirent, eux aussi, s’adonner à la découverte des fonds marins, d’autant plus que la faune aquatique se montre ici très riche. Requins-citron, requins à pointe blanche ou noire, raies-aigles, pastenagues, tigres ou mantas, poissons-papillons, dauphins… Autant d’animaux légendaires qui ne peuvent laisser insensible le voyageur. À Tahiti, Moorea et Bora-Bora, notamment, on se voit en outre proposer une attraction pour tous ceux qui ne savent pas nager. À l’aide d’un casque relié à des bouteilles d’air en surface, il est possible de marcher au fond de l’eau, en toute sécurité, accompagné d’un moniteur. Une idée originale et sympathique !

Des conditions parfaites. En Polynésie, on peut plonger toute l’année. L’eau est simplement plus chaude en été, ou saison des pluies, même s’il ne faut pas s’attendre à des déluges genre mousson. La température de l’eau varie de 25 à 30 °C. La visibilité s’étend de 25 à 50 m en général. Le spectacle est de toute façon magnifique : outre la faune, on pourra observer des tombants recouverts de gorgones, des épaves… ou assister à la reproduction des mérous et rencontrer les baleines à bosse (de juillet à octobre dans ce dernier cas, notamment aux Australes).

Presque toutes les plongées sont ouvertes aux plongeurs de niveau 1 et Open Water Dive ; on descend entre 5 et 30 m, jusqu’à 50 m si vous êtes au niveau correspondant.

Il existe un système d’évacuation inter-îles à Tahiti, qui permet, en cas de problème, d’être soigné en urgence (caisson de décompression multiplace à disposition). Certains centres demandent à voir un certificat médical, d’autres non : une assurance adéquate est donc recommandée. En revanche, votre carnet et vos diplômes de plongée sont impératifs : PADI, CMAS, SSI, NAUI… Le matériel est fourni (masques, tubas, ceintures, plombs, gilet stabilisateur et détendeur), en général de bonne qualité, même si les plongeurs expérimentés préfèrent toujours apporter leur propre matériel : un excédent de bagages de 5 kg est accordé sur les vols de Air Tahiti, sur présentation d’un diplôme de plongée et du passeport. Bon à savoir !

À Tahiti (Îles du Vent), place à un fond méconnu, et pourtant attractif. Épaves (goélette en bois coulée en 1976, hydravion Catalina coulé en 1962), tombants vertigineux et colorés, jardins de corail accueillent une faune assez riche et variée. Les plongées « enfant » sont possibles et on peut y passer son baptême. Les stars du coin sont les requins, visibles toute l’année et les baleines, de juillet à novembre.

À Moorea (Îles du Vent), l’eau chaude et claire abrite une faune abondante (tortues, murènes, carangues, balistes). Si le shark feeding (nourrir les requins dans les récifs) a longtemps été pratiqué, il n’a plus la cote. Mais il y a de quoi faire, avec des requins-citrons et des tortues visibles toute l’année et des baleines à bosse de juillet à novembre.

À Bora-Bora (Îles Sous-le-Vent), place à la découverte des ballets de raies mantas, de raies-léopards ou de raies-aigles toute l’année dans les lagons. Sinon ? On part à la rencontre des requins-citrons, des requins à pointe noire, des requins gris ou des baleines à bosse d’août à novembre.

À Rangiroa (Tuamotu), l’un des trois plus grands atolls du monde, pélagiques, raies mantas (de juillet à octobre), requins-marteaux (de novembre à avril), raies-aigles (idem), requins gris (de mai à juin), bancs de carangues, barracudas ou dauphins reçoivent sans rendez-vous.

À Fakarava (Tuamotu), classée Réserve de la Biosphère par l’Unesco, on peut plonger partout dans le lagon qui ne fait guère plus de 40 m de profondeur. Sur les cinq spots majeurs de l’atoll, quatre se concentrent au nord et un se trouve au sud. Les plongées les plus intenses se trouvent plutôt dans les passes de Garuae et de Tumakohua. On peut y croiser tous les poissons des Tuamotu : barracudas, mérous, loches, raies mantas, raies-aigles, requins gris, requins-marteaux, dauphins et tortues, sans oublier les somptueux coraux.

À Nuku Hiva (Marquises), l’absence de lagon fait que les plongées sont plus dépendantes des aléas de la météo que dans les autres archipels. Chargée de plancton, l’eau est facilement troublée par les remous de la houle, ce qui peut réduire la visibilité à 10 m à 20 m. Mais les Marquises sont si vastes et inexplorées que la plupart des poissons n’ont encore jamais vu les bulles d’un plongeur et plus d’une douzaine de sites exceptionnels sont recensés.

À la rencontre des baleines

La Polynésie est l’une des dernières destinations mondiales à autoriser le snorkeling avec les baleines. Si Rurutu, sur l’archipel des Australes, demeure « la destination baleines » par excellence (les cétacés mettant bas dans ses eaux chaque année de juillet à octobre), elles se font aussi de plus en plus fréquentes ailleurs, et notamment à Tahiti et Moorea. Les prestataires sont nombreux à proposer cette excursion d’exception, mais choisissez un accompagnateur sérieux.

La plage, la plage, la plage

Polynésie est évidemment synonyme de plage ! Si les touristes s’y pressent tous les jours de la semaine, les Polynésiens profitent généralement eux de leur week-end pour aller étendre leur serviette. À Tahiti, la majorité des plages publiques se remplissent de monde à cette occasion, notamment à la Pointe Vénus. Chacun peut alors allier détente et plaisir, tout en faisant des rencontres avec ses voisins. Des prestataires proposent en outre de s’adonner à tous les sports nautiques à la mode, comme le jet-ski, le ski nautique, le surf et le kitesurf, les bouées tractées et autres.

Des croisières de rêve

La plupart des îles de l’archipel offrent des baies profondes et protégées aux plaisanciers ; le mouillage y est donc plutôt aisé. On peut aussi mouiller près des récifs extérieurs, souvent bordés de vastes étendues de sable côté lagon ; leur faible profondeur et les massifs coralliens garantissent en principe un mouillage sûr.

La navigation est plutôt aisée entre les îles, les alizés soufflant d’est en ouest. De juillet à septembre, le maaramu, un vent du sud, peut atteindre une force de 6 à 7 (25 à 30 nœuds).

La mer devient courte et hachée, surtout dans les hoa, les chenaux entre les îles. À cette époque, et notamment aux Tuamotu, ne tentez pas le diable, les passes sud sont quasiment infranchissables. Le vent du nord, dit toerau, peut souffler presque aussi fort de décembre à février. Les passes sont alors tout aussi dangereuses à franchir.

Et pour ceux qui n’auraient pas les compétences pour tenir la barre, s’offrir une croisière est une expérience fascinante au plus près de la réalité paradisiaque de la Polynésie… Nous recensons dans ce guide les croisières luxueuses ; il est éventuellement possible d’embarquer à bord de petits voiliers, eux aussi mentionnés. Enfin, l’Aranui 5 propose une croisière mythique de quinze jours de Tahiti aux Marquises. Bref, il y en a pour tous les goûts… mais peut-être pas pour toutes les bourses !

Sur terre aussi, le grand spectacle

Ne négligez surtout pas l’intérieur des terres et les hauteurs ! Vous risquez de passer à côté de l’autre vraie richesse de la Polynésie. Le tourisme vert n’y est qu’à ses débuts, vous serez tranquille sur les sentiers… en attendant l’émeute quand le grand public découvrira enfin (peut-être) ces incroyables beautés naturelles. Il sera alors trop tard pour en profiter pleinement…

Randonnée pédestre. Les îles hautes restent le paradis de la randonnée. Bien peu de voyageurs connaissent les extraordinaires potentialités offertes par la Polynésie pour les randonneurs, qui feraient pâlir de jalousie Madère ou La Réunion.

Vallées encaissées et déchirées, cascades égarées, végétation tropicale luxuriante, ligne de crêtes d’où se contemple l’infini des lagons et de l’océan, vertiges des panoramas à couper le souffle, points culminants à plus de 2 000 m parfois, criques sauvages, falaises abruptes… Le spectacle de la nature est magnifique. Certains sentiers sont rendus difficiles par la traversée de rivières, des chemins en terre glissants, tapissés de racines, et des roches volcaniques particulièrement friables.

Les guides et organismes proposent des marches pour tout type de randonneur, que vous soyez novice ou un sportif accompli. Sur Tahiti, plus d’une trentaine d’itinéraires ont été recensés, mais très peu sont officiellement balisés. Dans la plupart des cas, un guide s’impose, car aucun vrai balisage n’existe, aucun topoguide n’est édité, et aucun service officiel n’entretient les sentiers (sans compter les problématiques d’indivisions et de propriété des terrains traversés). La végétation et les crues sont par ailleurs un problème permanent, si bien que tout évolue très vite sur les hauteurs de Tahiti ! Une dizaine de parcours sont également disponibles à Moorea. Les Marquises enfin, se présentent elles aussi comme un véritable sanctuaire pour la marche.

Balades à cheval. Certains prestataires proposent d’inoubliables excursions à cheval sur de belles plages sauvages ou dans la luxuriance de la végétation tropicale des îles. Nous vous recommandons particulièrement Moorea, Huahine, Rurutu et les Marquises, bien sûr.

Vélo. En général autour des îles, une simple bicyclette à rétropédalage suffit ; à l’intérieur des terres, un VTT avec vitesses sera plus adapté. Place alors à une nature époustouflante à chaque virage.