De l’aéroport au centre-ville en Polynésie

Bienvenue en Polynésie ! À peine débarqué de votre avion international à l'aéroport international Fa'a'ā (www.tahiti-aeroport.pf), vous êtes accueilli au son du ukulele et magie : les vingt heures d’avion vous semblent déjà loin ! Encore un effort toutefois pour vous rendre jusqu’à votre hébergement.

Certains hébergements assurent les transferts allers-retours (moyennant supplément bien sûr) ; si ce n’est pas le cas de votre hôtel ou de votre pension, il faudra compter sur le taxi, relativement cher cependant : comptez par exemple 1 270 CFP à 1 480 CFP pour rejoindre l’Intercontinental, tout près... Si vous prévoyez de séjourner quelques jours sur l’île de Tahiti, il vaut mieux louer une voiture.

Concernant les liaisons inter-îles, tout est simple et rapide en Polynésie grâce à la compagnie domestique Air Tahiti (www.airtahiti.com) qui dessert régulièrement près de 50 îles et atolls des 5 archipels. Les destinations les plus touristiques, comme Bora Bora, sont desservies plusieurs fois par jour, contre seulement une à trois fois par semaine pour certains atolls des Tuamotu Est. Vous pouvez choisir entre deux formules tarifaires (Flex ou Full Flex) et si vous souhaitez visiter plusieurs îles, plusieurs Pass Air Tahiti vous sont proposés afin de bénéficier de tarifs plus attractifs.

Arrivée en bateau en Polynésie

Évidemment, on ne rejoint pas la Polynésie en bateau ! Toutefois, ce dernier peut être envisagé pour voyager d’île en île à moindre coût. La liaison Tahiti-Moorea notamment, avec les ferries Aremiti (www.aremiti.pf) ou Terevau (www.terevau), est vraiment commode : rapide (30 minutes entre Papeete et Moorea), pratique, et bien plus économique que l’avion. Comptez 3 540 CFP l'aller-retour, un carnet de 10 billets 11 800 CFP avec Aremiti, les billets sont valables un an pour les deux navires Aremiti Ferry 2 et Aremiti 6. Comptez 2 490 CFP l'aller-retour, 9 950 CFP pour 10 passages avec Terevau. Pour le reste, les longues traversées peuvent encore s’effectuer avec les cargos d’approvisionnement ; ne soyez pas pressés néanmoins, ni trop exigeant en termes de confort : ça reste vraiment roots.

Transports en commun en Polynésie

Bus. Ils se résument grosso-modo à l’île de Tahiti et Moorea, mais à moins d’avoir beaucoup de temps devant vous, nous vous conseillons de ne pas trop compter dessus. En semaine uniquement, Tahiti est desservie par trois lignes (côte Ouest, côte Est et Péninsule) ; Moorea par deux (côte Ouest et côte Est), et les bus correspondant quittent en général leur point de départ dès lors qu’ils sont remplis à 80 % ! Ils circulent de 5h à 17h45 (16h45 sur Moorea), le titre de transport vous coûtera en moyenne 300 CFP par adulte et 150 CFP par enfant (toutes les infos horaires sur le site www.teretahiti.pf)

Ailleurs, il vous faudra compter sur le taxi, les transports collectifs privés, le stop, ou plus simple, louer votre propre véhicule. À noter tout de même que dans la plupart des îles, les restaurants et excursionnistes assurent les transferts, moyennant supplément ou non.

Quant aux trucks – ces anciens camion-bus colorés autrefois destinés au transport public –, ils sont dorénavant réservés au transport scolaire. Quelques-uns subsistent sur les îles les plus touristiques, et proposent des tours de l’île aux visiteurs, mais ils sont opérés par des prestataires privés dans le cadre d’excursions.

Vélo, trottinette & co en Polynésie

Si la circulation à Tahiti est trop dense pour en profiter pleinement et sans danger, le deux-roues se présente comme une excellente option dans de nombreuses îles. Les distances sont globalement courtes, la température est idéale, la circulation fluide et les routes relativement plates, serpentant le long des lagons. Sur les îles les plus petites et sur les atolls, privilégiez plutôt le vélo : comptez de 1 000 CFP à 2 000 CFP la location à la journée ; la plupart des pensions en louent, voire en prêtent. Sur les plus grandes telles que Moorea, Raiatea, Taha’a, Huahine ou encore Rangiroa, le scooter sera plus adapté : comptez alors de 4 000 CFP à 6 000 CFP par jour ; la réservation se fera le plus souvent auprès d’un prestataire (www.helloscoot.com, scooter électrique, énergie 100 % verte). Le vélo électrique a aussi fait son apparition en Polynésie ces dernières années.

Aux Marquises toutefois, à moins d’être spécialiste du off road, inutile de penser au deux-roues : le 4x4 vous sera bien plus utile, et le cheval de meilleure compagnie ! Pour ce dernier (dépaysement garanti), prévoyez autour de 3 000 CFP ou 4 000 CFP la journée.

Enfin, s’il reste plus difficile à Tahiti que sur les îles, l’autostop fonctionne plutôt bien en Polynésie française.

Avec un chauffeur en Polynésie

Le prix des taxis en Polynésie figure parmi les plus élevés du monde, et ce d’autant plus dans les îles (quand il y en a !). Comptez 1 000 CFP la prise en charge, puis 130 CFP le kilomètre de jour – un peu plus la nuit. Rajoutez 100 CFP par bagage de plus de 5 kg dans le coffre, et 500 CFP par objet encombrant (une planche de surf par exemple). Comptez aussi 625 CFP pour 15 minutes d'attente, et jusqu'à 2 500 CFP pour une heure… Bref, s’il peut s’avérer pratique occasionnellement, il vaut mieux, d’une manière générale, louer son propre véhicule.

À Papeete comme en métropole, on emprunte les taxis depuis les stations (la gare centrale des taxis est située devant le bar le Rétro, en centre-ville). Dans les autres îles, à défaut de station, on vous donnera leurs coordonnées directement.

En voiture en Polynésie

Vous trouverez des agences de location de voitures dans la plupart des îles hautes touristiques de Polynésie française. Là encore les tarifs sont plus élevés qu’en métropole, mais quel régal d’arpenter ces sublimes paysages en toute autonomie ! Comptez de 6 000 CFP à 10 000 CFP par jour au minimum, avec des réductions pour les longues durées. Les tarifs indiqués s’entendent en kilométrage illimité, mais la plupart des loueurs proposent aussi des formules avec tarif journalier et kilométrage.

Hormis le coût de la vie dans les îles, l’autre raison de ces tarifs élevés est l’obligation pour les loueurs de proposer des véhicules de moins de trois ans. Ici, vous bénéficierez d’un véhicule presque neuf et toujours bien entretenu. L’assurance et l’assistance sont incluses. Dans certaines îles, vous trouverez aussi des fun-cars et des Twizzy, bien agréables avec leur ciel ouvert.

N’oubliez pas votre permis de conduire ! Il vous sera évidemment demandé pour la location d’un véhicule. Vous devrez aussi avoir plus de 21 ans et être titulaire de votre permis depuis plus d’un an. Enfin, il vous sera réclamé une caution d’environ 100 000 CFP pour une voiture (jusqu’à 350 000 CFP pour certains véhicules), et de 50 000 CFP pour un deux-roues (en tous cas dans les grandes structures type Avis), prenant généralement la forme d'une empreinte de votre carte bancaire.

Si vous prévoyez de visiter Tahiti et Moorea, il est plus commode de louer un véhicule sur chaque île plutôt que de conserver le même pour la traversée – pas sûr d’ailleurs que votre loueur accepte. Aux Marquises, la conduite étant plutôt périlleuse, les locations sont presque toujours proposées avec chauffeur.

Ne vous croyez pas à l’abri de contrôles routiers : s’ils n’existent pour ainsi dire pas sur les îles, ils se révèlent assez fréquents à Tahiti. Veillez donc à votre vitesse, et à votre taux d’alcoolémie.

Pour faire le plein, vous trouverez sans mal des stations-service à Tahiti, ainsi que dans la plupart des îles sur lesquelles la location de voiture est proposée. Si ce n’est pas le cas, l’essence vous sera facturée en même temps que le véhicule et vous n’aurez pas à vous soucier du plein. Particularité de la Polynésie française : toutes les stations-service du territoire sont supposées pratiquer les mêmes tarifs, fixés par décret. C’est la raison pour laquelle ils ne sont jamais affichés. À noter enfin qu’il n’est pas nécessaire de se servir soi-même puisqu’un pompiste se déplace.

Côté stationnement, les seuls parkings payant du territoire se situent à Papeete : comptez à partir de à de 100-150 CFP de l’heure.

Dernier point, et pas des moindres pour vous repérer : il vous faudra rapidement intégrer la notion de « PK » pour « point kilométrique ». En effet, les adresses n’existent pas au Fenua, et comme tout le monde habite le long de la route, il suffit de fixer un point d’origine et de donner sa distance à ce point. Ainsi, les adresses sont toutes du genre « PK 4,5 côté montagne », ou « PK 35,8 côté mer ». À Tahiti par exemple, le point d’origine du PK est la cathédrale en centre-ville de Papeete ; l’adresse « Punaauia PK 18 côté mer » correspond donc aux maisons près de la plage de sable blanc de la commune de Punaauia, à 18 km du centre de Papeete. Attention subtilité : qu’en est-il des atolls qui ne disposent pas de montagnes ? Les deux côtés de la route sont dans ce cas désignés par « côté lagon » et « côté océan ». Pourquoi chercher plus loin après tout ?