Le kourach, une lutte ancestrale

Le sport national ouzbek est le kourach (la lutte locale), qui se pratique depuis des millénaires et gagne année après année en reconnaissance et en adhérents à travers le monde. À l’origine, les lutteurs se rencontraient pour mesurer leur force lors des grandes occasions : naissance, mariage, anniversaire… Le succès de ce sport devint tel que des compétitions officielles s’organisèrent très vite. L’un des lutteurs les plus renommés d’Ouzbékistan fut Pakhlavan Mahmoud, au XIIe siècle, dont le mausolée se trouve à Khiva, dans le Khorezm. Plus tard, entre deux campagnes, les soldats de Tamerlan occupaient leur temps libre à pratiquer le kourach.

Au cours du combat, les lutteurs doivent rester debout. Chaque fois qu’un genou est posé en terre, l’arbitre fait arrêter le combat et les lutteurs reprennent leurs positions. Le but du duel est de déséquilibrer et de faire tomber entièrement l’adversaire par des jeux de prises au-dessus de la ceinture. Les lutteurs, pieds nus, sont vêtus d’un yakhtak, petite veste légère tombant à mi-cuisse, de couleur bleue ou verte, fermée par une ceinture rouge, sur un pantalon blanc.

Le oulak, le sport traditionnel

C’est la version ouzbek du bozkatchi afghan décrit par Kessel dans son roman Les Cavaliers. Un bélier (ou une chèvre) est décapité, et les chavandozlar (cavaliers) se disputent la dépouille, le vainqueur de la mêlée devant ensuite effectuer un parcours avant de jeter la carcasse dans un cercle tracé au sol : le « cercle de justice ». Durant sa chevauchée, ses adversaires vont tenter de s’emparer à leur tour du butin et tous les coups sont permis. Le jeu est d’une violence extrême, pour les cavaliers comme pour leurs montures. Dans ces pays de culture éminemment équestre, chaque village avait son champion et un oulak était disputé à chaque grande occasion.

Si aujourd’hui, les parties se font plus rares, le Ferghana accueille quelques compétitions, comme Samarkand, au mois de mars, à l’occasion de Navrouz, le jour de l’an oriental.

De belles randonnées en perspective

Les paysages et le relief de l'Ouzbékistan, en particulier le sud et l'est du pays, sont propices à de belles randonnées. Si cette activité est encore peu développée au regard des possibilités, de plus en plus d'agences proposent des excursions sur un ou plusieurs jours, notamment dans les montagnes. Il est également possible de partir faire un trek à la recherche des épaves abandonnées sur le fond de l’ex-mer d’Aral.

Écotourisme et équitation sur la piste des nomades

Dans les zones désertiques, surtout le long de la frontière kazakh, le nomadisme – plus de la transhumance d'ailleurs – reste très répandu. Quelques yourtes ouzbeks sont à la disposition de ceux qui choisissent d'aller à la rencontre de ces populations. Là aussi, des agences proposent des tours permettant une immersion de quelques jours dans la tradition nomade. Au programme, ciel étoilé la nuit au-dessus des yourtes, randonnées à cheval dans les vallées et découverte du mode de vie des nomades. À moins que l’on opte pour une méharée dans le désert à dos de chameau. Tout aussi typique !

Vive les sensations fortes !

En Ouzbékistan, la très grande diversité des paysages permet de nombreuses activités pour les voyageurs en quête d’adrénaline. En été, certains tour-opérateurs proposent de l’escalade, du rafting et du canyoning pour profiter du relief, alors qu’en hiver place à la randonnée à ski (ou à l’héliski pour ceux qui ont les moyens) dans les chaînes du Pamir ou sur les contreforts du Tian Shan. C’est aussi ces sommets qui attirent des alpinistes du monde entier. Il est aussi possible depuis l'Ouzbékistan d'organiser une ascension des pics Lénine ou Communisme, au Kirghizistan voisin. Avis aux amateurs !