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Le lion, roi de la savane et des safaris

La Tanzanie abrite la plus grande concentration de lions en Afrique, et donc au monde, c’est-à-dire 14 000 à 15 000 félins sur les 25 000 disséminés en Afrique de l’Est et Afrique australe, dont près de 3 000 dans la seule plaine du Serengeti. Vous vous souvenez de Simba dans le Roi Lion ? C’est en réalité le nom swahili pour le désigner. En l’observant, vous ne manquerez pas de trouver des similitudes dans son comportement avec celui de votre chat, pourtant fervent amateur de votre canapé et de ses croquettes. La comparaison s’arrêtera à sa façon de s’étirer, son approche lors de la chasse ou la mimétique de toilette après un bon repas (normalement pour laver le sang), mais l’instinct de félin, ça ne s’oublie pas ! Le lion vit encore dans quelques pays d’Afrique australe et de l’Est principalement. On le trouve même sur la face ouest du Kilimandjaro, jusqu’à 4 500 m d’altitude. C’est un animal territorial : 1 à 3 mâles, avec leurs femelles et leurs petits, occupent une zone mouvante de plusieurs centaines de km2. Dans le Serengeti, par exemple, ils suivent la grande migration (gnous, zèbres et gazelles), leur garde-manger immuable. Son rugissement, un grand cri rauque et descendant, suivi de 3 ou 4 coups brefs, s’entend à presque 10 km à la ronde : il l’émet en général pour éloigner les intrus de son territoire. Bien qu’il ait ses préférences (zèbres, phacochères...), le lion mange toutes les proies, telles que jeunes éléphants, hippopotames, crocodiles… Ce sont généralement les femelles qui chassent à 80 %, de préférence en groupe, en utilisant des tactiques de diversion. Après l’approche, la charge se fait à 60 km/h sur une courte distance (les poursuites sont rares). Les proies terrassées sont tuées par étouffement : soit une pression de la mâchoire sur la trachée-artère, soit carrément le baiser de la mort, c’est-à-dire le museau dans la gueule. Les lions peuvent chasser à toute heure de la journée ou de la nuit, même si on les voit souvent se reposer à l’ombre l’après-midi. Faisant au moins un repas tous les 3 jours, ils ne représentent pas de danger particulier lorsqu’ils sont repus, et les herbivores peuvent alors parfois paître à proximité, un comble ! Pendant la période de reproduction, le lion, polygame, reste avec une femelle pendant plus d’une semaine, et l’accouplement a lieu tous les quarts d’heure. On attribue la fréquence des accouplements à la faible fécondité du mâle. La période de gestation dure 3 mois et demi, pour une portée de 2 ou 3 petits en général, qui pèsent moins de 2 kg. Le lionceau pèse 20 kilos à 6 mois, et environ 90 kilos à 20 mois. Il atteint son développement physique et sa crinière maximale à 5 ans, et vit en moyenne presque 15 ans. Il pèse alors jusqu’à 200 kilos pour 2,20 m de longueur sans la queue et 1 m au garrot. Le lion n’a pas de prédateur à part l’homme, et lui-même et les léopards en compétition sur le territoire pour les petits. Les lions du Sud, en particulier ceux du Selous, ont la réputation d’être plus féroces que les autres.

L’éléphant, un être sociable et sensible

L’éléphant d’Afrique – tembo en swahili – est plus grand que son cousin asiatique. Il y en aurait 60 000 en Tanzanie actuellement, dont 15 000 dans la réserve de Selous. Ce pachyderme mesure jusqu’à 4 m au garrot, et pèse plus de 7 tonnes à la fin de sa vie, qui peut aller jusqu’à 70 ans environ. Les défenses, plus grandes chez le mâle, poussent toute sa vie. Elles servent en particulier à creuser le sol pour trouver des sels minéraux, et à arracher branches ou écorces pour se nourrir. Elles sont assez souvent abîmées ou asymétriques. L’éléphant ayant été longtemps intensivement chassé, il est devenu rare de voir de très longues défenses, alors qu’en 1898, à Tsavo, un chasseur en ramena une paire de plus de 3 m ! Le pachyderme vit en troupeaux matriarcal de 10 à 20 têtes, conduit par une vieille femelle, et comprenant un mâle dominant. Les jeunes mâles, dès l’éveil sexuel vers 12-14 ans, quittent le foyer et rejoignent d’autres mâles. Ils communiquent par quelque 70 vocalisations et 160 signaux visuels et tactiles, de l’ultrason au barrissement. La trompe dressée et les oreilles déployées annoncent la charge. Un battement régulier et paisible des oreilles est signe de régulation de la température du sang pendant les fortes chaleurs. On trouve des éléphants dans la savane et la forêt de montagne, jusqu’à près de 3 000 m, au nord et à l’ouest du Kilimandjaro. La période de gestation est de 22 mois et l’éléphanteau pèse à la naissance environ 130 kg. La mémoire de l’éléphant n’est pas un mythe, il est doté d’un gros cerveau et peut reconnaitre à l’odeur un congénère ou un humain près de 30 ans après leur rencontre ! En revanche les cimetières en sont un ; mais on observe néanmoins un regret évident de ses congénères à abandonner le corps du défunt. L’éléphant se déplace à environ 7 km/h, mais peut atteindre les 40 km/h quand il charge. Se nourrissant d’herbes, de fruits, de branchages et d’écorces, il est capable d’avaler jusqu’à 300 kg de nourriture par jour, pendant plus de 15 heures. L’éléphant habite les zones boisées, et il peut absorber plus de 200 litres d’un coup, une véritable citerne ! Il aime aussi s’asperger et prend des bains de boue : en séchant, la terre se craquelle sur la peau et entraîne les parasites. La plupart des combats ont pour objet la domination du troupeau. À part l’Homme, seuls les éléphanteaux sont parfois attaqués par les lions. Tous les adultes font alors bloc autour d’eux, et les prédateurs n’ont plus qu’à renoncer.

Le guépard, un sprinteur hors catégorie

Grand félin élancé, au dos incurvé et à la taille fine, le guépard se distingue par ses taches noires pleines, des anneaux de couleur noire sur le pelage du bout de sa queue, et une raie noire allant, un peu comme une larme, de chaque œil vers la bouche. Ce félin vit au sol pour pouvoir courir facilement après ses proies, et se place souvent sur de petits promontoires ou des termitières pour observer les environs ; sa vue est excellente. Avec son anatomie particulièrement élancée, il est plus fait pour la vitesse que pour le combat, c’est pour cela qu’il vit dans des plaines ouvertes. Le guépard ne chasse pas à l’affût, mais s’approche doucement de sa proie et la poursuit à toute vitesse : c’est l’animal terrestre le plus rapide de la planète, il peut atteindre 115 km/h sur une distance inférieure à 500 m ! Sa queue lui sert de balancier pendant sa course. S’il échoue malgré tout, il lui faudra alors plusieurs heures pour récupérer. N’étant pas capable de manger ses prises tout de suite, il se fait assez souvent dérober son repas par d’autres prédateurs.  Il attaque de petites antilopes, des phacochères, des lièvres, des pintades, etc. La capture de grosses proies nécessite une chasse à plusieurs. Ses griffes ne sont pas rétractiles, ce qui est inhabituel pour un félin et l’empêche de grimper aux arbres. Le guépard adulte pèse 60 kilos en moyenne, et vit environ 12 ans. La période de gestation est de 3 mois et demi, et les portées sont de 2 à 4 petits. Plus de 92 % des petits meurent avant d’atteindre la maturité, notamment à cause des lions, en compétition sur le territoire, qui tuent parfois les jeunes guépards. Le guépard vit en solitaire ou en petits groupes ; les mâles ne rejoignent en général les femelles que pour s’accoupler.

Le buffle, le plus puissant de la savane

Le buffle appelé Mbogo en swahili est un animal très dangereux. Bovin sauvage et massif (il pèse jusqu’à 800 kg), il vit en troupeaux sédentaires de plusieurs centaines de têtes parfois. C’est pour cela qu’il fait partie des fameux Big 5. Herbivore chassé par le lion et par l’Homme, il se sent facilement menacé et a pour système de défense la contre-attaque, bien souvent à plusieurs. Le danger est encore plus grand en forêt ou dans un bush épais, dans lesquels il peut être surpris. Le troupeau est solidaire : seuls les vieux mâles s’en écartent parfois. Ses cornes se recourbent sur sa tête, tandis que les deux bases sont jointives, ce qui forme un véritable casque de protection. Comme les autres bovidés, c’est un ruminant. La période de gestation chez le buffle est d’un an. Leurs troupeaux furent le réservoir à viande de l’armée tanzanienne pendant la guerre avec l’Ouganda. Aujourd’hui, l'espèce prolifère, même si les chasseurs de trophées ont tendance à tuer les plus gros spécimens.

Le chimpanzé, star du Tanganyika

Singe terrestre et arboricole, marchant debout sur de courtes distances, le chimpanzé (soko en swahili) vit en bandes de 2 à 50 individus, qui peuvent se scinder à tout moment. Seule la relation mère-enfant est stable. On peut les observer dans les parcs nationaux de Gombe Stream et de Mahale Mountains, le long du lac Tanganyika. La fabrication sommaire d’outils, les luttes régulières pour le pouvoir et la reconnaissance d’autorité, les manœuvres d’anticipation et de dissimulation de nourriture sont des comportements fréquents. Sachez que nous partageons tout de même 98 % de notre patrimoine génétique avec ce singe ! Le mâle pèse en moyenne 50 kg et la femelle 40 kg. Leur espérance de vie est de 40 ans. Plus bruyants et bavards que les gorilles, ils communiquent par de très nombreux sons, mimiques et gestes. Omnivores, ils se nourrissent de fruits, noix, feuilles, pousses, insectes, et parfois d'oiseaux et de jeunes antilopes. La période de gestation est de 7 mois, le nouveau-né pèse moins de 2 kg.

Le crocodile du Nil, le plus gros reptile

Cette espèce, la plus grosse et la plus répandue en Afrique, peut dépasser les 5 mètres de long, et peut atteindre 7 m ! En bon reptile, le crocodile se repose en se réchauffant au soleil, la gueule grande ouverte pour évacuer un excès de chaleur. Les larmes de crocodile ne sont d’ailleurs dues qu’à la compression de glandes lorsqu’il ouvre sa mâchoire ! Il se cache sur les berges ou dans l’eau en embuscade. Il apprécie les cours d’eau lents, les embouchures et les marais. Son ouïe est très supérieure à sa vue. Il s’attaque à tous les types de proies, surtout des gros poissons, grâce à une troisième paupière brillante qui lui permet de voir sous l’eau, d’herbivores et de grands oiseaux autour des points d’eau, de gnous et zèbres qui traversent les rivières Grumeti et Mara dans le Serengeti, lors de leur migration. Il prend environ un repas par semaine car ses prises sont longues à digérer. Il est capable, sur la terre ferme, d’effectuer des bonds prodigieux ou de rattraper un homme, et, dans l’eau, de faire des accélérations fulgurantes grâce à sa queue, un battoir large et musculeux. Il brise tous les membres de sa proie par de grands coups de mâchoire. En général, il stocke quelques jours sa viande sous l’eau, accrochée à des branches immergées. Il a une longévité de 60 ans. Après 4 mois, la femelle pond ses œufs à 1 m de profondeur et plus de 100 m du rivage. L’incubation dure 3 mois et la température ambiante influe sur le sexe : entre 30 et 34 °C, les mâles seront plus nombreux.

La girafe, l’animal emblème de la Tanzanie

Quels sont les secrets de cet être gracile qui se camoufle remarquablement dans la savane ? Mammifère de l’ordre des ongulés (elle a des sabots à 2 doigts), la girafe (appelée twiga en swahili) a 7 vertèbres cervicales comme nous, mais les siennes, très allongées, peuvent lui faire atteindre une hauteur totale de plus de 5 m, pour 3 m au garrot. Elle peut peser jusqu’à 1 700 kg, dont presque 60 kilos pour la tête, et plus de 25 kilos pour le cœur, afin de pouvoir propulser le sang tout là-haut. La girafe a deux cornes recouvertes de poils entre les oreilles, et une autre bosse entre les yeux, qui, étant bien plus développée chez le mâle, permet souvent de distinguer les deux sexes. Comme le dromadaire, la girafe marche à l’amble : les deux pattes d’un même côté sont envoyées en avant en même temps. En fuite, elle atteint les 40 km/h, mais semble courir au ralenti. C’est un ruminant, sa langue de 30 cm de long, très maniable mais très dure, lui permet d’arracher les feuilles mais aussi les épines d’acacia de 5 cm de long qu’elle mâche et avale aisément, adaptation oblige. Pour boire, elle est obligée d’écarter largement ses pattes avant, ce qui la rend très vulnérable à ce moment là. Les mâles se battent fréquemment, par de violents coups de tête et de dents. Ils ont l’habitude de récolter un peu d’urine de la femelle avec leur langue, ce qui détermine leur excitation sexuelle. Après une période de gestation de 14 mois, les petits naissent entre décembre et février. Ils pèsent environ 70 kilos à la naissance. La girafe peut vivre environ 30 ans. Son ouïe et sa vue sont fort développées. Afin de se défendre et de défendre leurs petits contre les lions, les girafes sont capables de donner des coups de sabots très violents. On distingue la girafe masaï, assez commune, et la girafe réticulée, aux taches en étoiles, de couleur plus foncée.

L’hippopotame, plus dangereux que ce qu’il paraît

L’hippopotame est un mammifère semi-aquatique fascinant de la famille des porcins. On l’appelle Kiboko en swahili. C’est un animal dangereux pour l’homme : il nage très bien, court très vite sur terre et s’appuie parfois sur le fond sableux pour renverser des embarcations. Ses canines inférieures peuvent mesurer 1 m de long, et sont en ivoire plus résistant que celui de l’éléphant. Ses pattes courtes se terminent par un sabot de quatre orteils sans griffes. Il mesure 1,50 m au garrot, plus de 4 m de long, pèse parfois plus de 3 tonnes. La période de gestation est de 8 mois, le petit pèse 50 kilos à la naissance. Son espérance de vie est de 40 ans. Le jour, il se repose dans l’eau, s’asperge avec sa queue et fait des tours complets sur lui-même pour se rafraîchir. Il peut rester sous l’eau jusqu’à 6 minutes et nager vite. Il est très sédentaire et vit en groupe de 5 à 30 têtes. La nuit, il sort de l’eau par des chemins réguliers, mais s’éloigne de plusieurs kilomètres de sa mare ou de sa rivière pour brouter. Lorsqu’un hippopotame se perd en rentrant, ou lorsqu’il n’y a plus assez d’eau pour qu’il puisse s’immerger, sa peau, qui peut avoir 3 cm d’épaisseur, exposée sans protection au soleil et à l’air libre, se craquelle : de grosses crevasses se forment, s’infectent et mènent souvent à la mort. L’hippopotame est herbivore (il avale jusqu’à 60 kilos de végétaux par jour), non ruminant malgré les 3 poches de son estomac. Rose à la naissance, il devient gris brun. Les lions et les crocodiles menacent en particulier les jeunes. Les mâles s’infligent entre eux de sévères blessures avec leurs dents, dont les cicatrices restent visibles sur leur dos. Ils ouvrent la bouche pour bâiller, ou crient pour impressionner un autre hippopotame. On a l’impression qu’il rit à gorge déployée.

La hyène, un charognard utile et bruyant

Proche des canidés, la hyène a une croupe plus basse que le garrot, haut de 80 cm. Son allure n’est pas très gracieuse. Elle se déplace de manière erratique, en légers zigzags, en courant environ à 4 km/h, à la recherche de viande, mais peut atteindre les 60 km/h pour attaquer une proie. Elle pèse environ 60 kilos. Elle vit en meutes de 10 à 30 bêtes dans la savane. C’est d’abord un prédateur, grâce à sa mâchoire très puissante, et son organisation en meutes. Ses dents pointues servent à déchiqueter la proie par morsure, puis une fois vidée de son sang et affaiblie, la hyène l’achève. Elle peut disputer sa proie à un guépard, plusieurs lycaons (chiens sauvages), un lion ou un léopard. C’est aussi un charognard, qui suit les lions en chasse, sait repérer les vautours. Sa mâchoire lui permet de broyer des os, et de trouver la moelle. Elle a un vrai rôle dans le nettoyage de la savane ! Les hyènes habitent des terriers qu’elles creusent à 80 cm sous le sol ou des grottes naturelles. Leur cri caractéristique qu’on entend souvent la nuit autour des villages est un hurlement lugubre, bas et rauque mais finit sur un ton aigu. Le rire s’entend plus rarement. Chaque meute a un territoire bien délimité. La femelle est souvent confondue avec le mâle car ses organes génitaux, assez volumineux, peuvent ressembler à un pénis. La hyène peut être tuée par les lions et les lycaons lorsqu’elle s’approche trop près d’une proie convoitée. On distingue les hyènes tachetées, assez agressives et communes, des hyènes rayées et hyènes brunes, plus petites.

Le léopard, un gros chat timide mais redoutable chasseur

Le léopard est dans doute le gros félin d’Afrique le plus comparable à notre chat de salon, toute proportion gardée. C’est lui qu’on appelle aussi « panthère » et qui a de vraies griffes rétractiles lui permettant même de hisser son gibier en haut des arbres pour ne pas se le faire piquer par des lions ou des hyènes, même une grosse gazelle ! Félin musclé mais très souple, le léopard pèse jusqu’à 85 kilos pour 70 cm de hauteur au garrot. Son pelage est fauve et marqué de nombreuses taches noires en forme de rosettes. Les jeunes ont des taches plus indistinctes. Dans les régions montagneuses ou humides, le léopard est beaucoup plus foncé, parfois brun noir. Le léopard adulte vit solitaire, sauf pendant la saison de reproduction. Il chasse la nuit ou au crépuscule, à l’affût, près des points d’eau, dans les rochers, où il cherche parfois à débusquer sa proie, ou du haut d’un arbre. Il saute alors d’un coup sur sa proie, la terrasse avec ses pattes puissantes, et lui casse le cou ou l’égorge. Il se nourrit à son rythme, mais une femelle peut ingérer une quantité phénoménale de viande pour nourrir ensuite ses petits plusieurs jours. C’est un animal extrêmement puissant et rapide. Il mange francolins, pintades,  gazelles, de jeunes zèbres et les babouins. Il a été décimé par la chasse pour sa belle fourrure, même si malgré tout il se reproduit bien. Il est si discret qu’on a peu de chance de le voir en safari, principalement quand il dort en haut d’un arbre. Et il est difficile à décompter pouvant sauter tous les grillages et se camoufler dans de profondes forêts.

Le rhinocéros noir, présent à Ngorongoro principalement

Faisant partie des ongulés, le rhinocéros porte sur le nez deux cornes pleines disposées longitudinalement, la plus en avant étant la plus grande, mesurant jusqu’à 1,20 m. Elles sont la cause de son massacre : encore 30 000 à la fin des années 1960, ils sont aujourd’hui menacés de disparition. A cause de l’inhabituelle durée (plus d’une heure) de l’accouplement de ces animaux, certains Chinois, de Hong Kong ou Taïwan notamment, et certains Japonais s’imaginent que la poudre de leurs cornes a des propriétés aphrodisiaques, ce qui a pourtant été scientifiquement démenti. On estime à environ 50 le nombre encore en vie en Tanzanie, dont la moitié dans le seul cratère Ngorongoro. Même s’ils se reproduisent, le risque de dégénérescence est élevé en raison de la consanguinité, désormais inévitable. Le rhinocéros noir, plus petit que le rhinocéros blanc d’Afrique, se distingue de ce dernier non pas par sa couleur (qui n’est chez l’un comme chez l’autre ni noire ni blanche), mais par la forme de sa gueule. La bouche du rhinocéros noir est plus pointue tandis que le rhinocéros blanc a une bouche plate et large. Le rhinocéros noir pèse jusqu’à 1 500 kilos et peut charger à 50 km/h. Sa vue est très mauvaise, contrairement à son odorat et à son ouïe ; il perçoit les intrus en mouvement, et charge tout droit. La période de gestation est de 15 mois ; le petit pèse environ 40 kilos et mesure 45 cm. A cinq mois, le rhinocéros pèse déjà 200 kilos et mesure près de 1 m. Il a une longévité potentielle de 40 ans.

Le zèbre, l’équidé de la savane

Seul animal rayé dans la famille des équidés, le zèbre est propre à l’Afrique. Il pèse jusqu’à 330 kilos et mesure jusqu’à 1,40 m au garrot. Comme chez la girafe, les poils de la crinière sont toujours relativement courts, et dressés. On distingue le zèbre de Grévy, plus gros, aux rayures plus nombreuses, plus fines et moins distinctes, et le zèbre de Burchell, proche parent du Quagga (rayé sur la tête et la nuque uniquement), qui a été exterminé au XIXe siècle (le dernier spécimen est mort en captivité à Amsterdam en 1883). Tel un ADN, les rayures sont désormais analysées par les scientifiques sur des photos pour déterminer et recenser les populations, comme une empreinte. Le zèbre possède une très bonne vue, une ouïe excellente, un odorat affuté et court très vite (jusqu’à 80 km/h), il sait donc fuir mieux que n’importe quel herbivore des savanes. Les lions et les hyènes s’attaquent aux zèbres adultes, alors que ces derniers peuvent leur briser la mâchoire d’un coup de sabot.