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Situation géographique

L'Arabie saoudite est le plus grand pays de la péninsule arabique et couvre 80 % de sa surface. Il est bordé par tous les pays de la péninsule : Irak et Jordanie au nord, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis (EAU) et Qatar à l'est, Oman et Yémen au sud. La surface exacte du pays n'est pas connue, car les frontières avec les EAU et le Yémen ne sont pas figées. La frontière avec la Jordanie a été entérinée en 1965, lors d'un échange de terres entre les deux pays. Les limites avec l'Irak sont plus anciennes et remontent à 1922 et la réorganisation administrative opérée par les Britanniques dans la région. La convention d'Al Uqair est signée entre l'Irak et Ibn Saoud pour définir une zone neutre à cheval sur les deux pays, interdisant la construction de villes et d'installations, permettant de préserver les ressources en eau pour les Bédouins. En 1981, les deux pays signent un accord fixant définitivement la frontière entre les deux pays et annulant de facto la gestion commune de cette zone. La gestion de la frontière avec le Koweït est elle aussi fixée par la convention d'Al Uqair qui délimite une zone commune neutre de 5 790 km². En 1938, du pétrole est découvert dans la zone, au sud du Koweït. Les deux pays gèrent son exploitation communément. Après de longues discussions, les deux pays parviennent à un accord pour fixer une frontière passant au milieu de la zone et perpétuant la gestion commune des ressources naturelles dans cette zone. La frontière avec le Qatar, en bordure du golfe Persique a été fixée en 1965. La ligne de démarcation entre l'Arabie Saoudite et Oman a été figée en 1990 après de longues tractations.
Le gouvernement saoudien estime la surface de son pays à 2 217 949 km², soit l'équivalent du Groenland. La façade ouest de l'Arabie saoudite est bordée par la mer Rouge et le golfe d'Aqaba. La côte parcourt environ 1 800 km de la frontière avec la Jordanie à celle avec le Yémen. Sa façade orientale est bordée par le golfe Persique. Ces vastes zones maritimes sont ponctuées de 1 300 îles, la très grande majorité d'entre elles étant situées en mer Rouge. L'Arabie saoudite bénéficie d'une zone maritime de 12 milles nautiques (22 km) tout le long de ses façades.

Géologie de l’Arabie saoudite

La formation géologique de la péninsule arabique est concomitante à celle des Alpes, il y a 100 millions d'années. La formation de la Grande vallée du Rift, qui part de la Méditerranée pour descendre jusqu'au Mozambique, a poussé la péninsule arabique à glisser vers l'est. Ce glissement progressif se poursuit et les scientifiques estiment que d'ici 10 millions d'années la pointe sud-est de la péninsule sera reliée au continent asiatique et le golfe Persique deviendra un vaste lac. Un plissement montagneux abrupt s'est formé sur la façade ouest de la péninsule et le sud. Les pentes situées à l'est de ce massif, descendent progressivement pour former des plateaux et une vaste plaine. Un second escarpement de moindre altitude traverse le pays du nord au sud, plus ou moins en son centre. Ces enchaînements de montagnes, de plateaux et de plaines forment différentes régions naturelles très variées, malgré le climat désertique qui sévit sur l'ensemble de la péninsule.
La façade ouest est parcourue par la chaîne montagneuse du Hejaz. Il forme une barrière naturelle abrupte entre la mer Rouge et l'intérieur de la péninsule. Il n'est bordé que de rares zones de plaines côtières. Sur son flanc est, les pentes se déversent doucement et sont parcourues de wadis, des canyons asséchés. Au nord de La Mecque, l'élévation de la chaîne dépasse rarement 2 100 mètres. Des oasis clairsemées, dont la plus importantes est Médine, permettent la pratique de l'agriculture. Au sud du Hedjaz, dans la province d'Asir, les pics culminent à 2 400 mètres d'altitude avec le plus haut sommet, le Jabal Sawda, atteignant 3 133 mètres.
L'est du Hedjaz et des montagnes de l'Asir forment un vaste plateau rocheux, le Najd. L'élévation varie entre 1 360 mètres et 750 mètres. Le plateau est parcouru de petites portions de déserts sablonneux ou de pitons rocheux isolés. On peut ainsi citer le Jabal Shammar situé au nord-ouest de Riyadh ou le Jabal Tuwaiq, au centre du plateau. De nombreuses oasis existent dans cette région, qui ont permis à des villes comme Riyadh, Unayzah ou Buraydah de se développer.
Le nord de l'Arabie saoudite est relié géologiquement au désert de Syrie. Ce haut-plateau est traversé de nombreux wadis orientés dans un axe nord-sud. Quelques oasis et une végétation de broussailles ont fait de cette région un lieu de choix pour les bergers semi-nomades. Le Wadi as Sirhan, une ancienne mer intérieure, a été pendant des milliers d'années une étape incontournable pour les caravanes qui reliaient le centre et le sud de la péninsule à la Méditerranée.
A l'est de Riyadh, le terrain continue de décliner en douceur vers le golfe Persique. Le plateau d'As Summen, large de 120 kilomètres, présente une élévation comprise entre 400 mètres et 240 mètres. A l'est de ce plateau, le dénivelé s'affaisse brusquement pour former une vaste zone côtière de 60 kilomètres de large. Les sols sont formés de graviers ou de sable. Sur la côte du golfe Persique, les zones de sable, de marais et de salines naturelles alternent. La mer est peu profonde sur plusieurs kilomètres parfois.

Les grands déserts

Trois grands déserts isolent le plateau de Najd du reste du pays, tout comme le Hedjaz forme une barrière naturelle entre la mer Rouge et l'intérieur de la péninsule arabe. Au nord, le grand désert du Néfoud couvre une surface de 55 000 km². Ses dunes de sable rouge pouvant s'élever à 90 mètres de haut sont entrecoupées de larges vallées. Les pluies hivernales font naître des herbes de pâturage pour les troupeaux des Bédouins. Dans le prolongement sud du Néfoud, le désert de ad-Dahna, forme un arc de cercle étroit qui sépare le plateau du Najd du plateau d'As Summen. De l'oxyde de fer lui procure une teinte rouge, au soleil couchant, surtout dans sa partie nord. Au sud et à l'est de cet arc s'étire le désert du Rub' al Khali, l'un des plus hostiles au monde. Cette vaste zone de 550 000 km² est inhabitée et mieux connue sous le nom de « Empty Quarter », car il n'y a rien que du sable à perte de vue.