Batik traditionnel malais © enciktat - Shutterstock.com.jpg
Tissage d'un songket © designist - .jpg
Fabrication de cerf-volant © BartCo - iStockphoyo.com.jpg

Les incontournables

Les batiks. Originaire de Java en Indonésie, le batik est très prisé en Malaisie. Les Malais et Malaises l’ont intégré à leurs habits de fête. Le procédé consiste à protéger certains pans du tissu du processus de coloration avec de la cire. Des bains de couleurs successifs permettent de dessiner des motifs, répétitifs ou non. À la fin, la cire est retirée à l’aide d’un fer chaud ou d’eau bouillante. Les batiks les plus basiques sont réalisés à l’aide de blocs d’impression sur du coton, quand les plus raffinés sont peints à la main sur de la soie. Il faut compter entre 2,50 € et 60 € le mètre en fonction du motif, du procédé de fabrication et de la matière. Vous trouverez de très belles créations originales au Koleksi Melayu, situé dans le Central Market de Kuala Lumpur. À Penang, Sam’s Batik House propose de beaux couvre-lits et des batiks fleuris très classiques. Pour vous familiariser avec les différentes techniques avant de procéder à vos achats, ne manquez pas de visiter le National Textile à Kuala Lumpur ou le Batik Painting Museum à George Town.

L’étain. À la fin du XIXe siècle, la Malaisie était le plus grand producteur de fer-blanc au monde. Au début des années 1980, elle extrayait plus de 30 % de la production mondiale. L’exploitation minière a d’ailleurs fait venir la plus grande part de l’immigration chinoise en Malaisie. Bijoux, bibelots, vaisselle au design contemporain sont la spécialité de Royal Selangor, une entreprise fondée en 1885. Boutiques dédiées ou sélections placées chez des revendeurs, les produits sont faciles à trouver, notamment dans les grandes villes. Vous trouverez une boutique au centre commercial Suria KLCC de Kuala Lumpur, mais vous pouvez également visiter la boutique-musée au nord de la capitale.

Kerongsang. Il s’agit d’une broche que les Malaises arborent avec le kebaya, leur tenue traditionnelle. Souvent clinquante, reproduisant des motifs floraux, vous pouvez la trouver à tout petit prix lorsqu’elle est en plastique, ou à prix d’or lorsqu’elle est en pierres et métal précieux. Pour faire plaisir à votre fille ou votre maman, vous les dégoterez sur les marchés ou les bijoutiers, selon votre budget.

Songket. Cet autre art textile est pratiqué en Indonésie et en Malaisie. Coton ou soie sont tissés sur des métiers manuels, sur lesquels des fils d’or ou d’argent sont insérés en filigrane. Ces étoffes précieuses présentent souvent un jeu de motifs géométriques et sont portées lors de grandes occasions : fêtes et mariages. L’origine de cet artisanat est incertaine, mais elle est issue des fervents échanges entre l’Inde – pour les fils précieux –, la Chine – pour la soie – et la Malaisie – pour la pratique. Voici un souvenir vraiment emblématique qui symbolise parfaitement le mélange interculturel propre au pays. Les tisserands sont concentrés dans l’État de Terengganu, sur la côte est de la péninsule. Vous pouvez visiter l’atelier de tissage de Bibah Songket dans le petit village de Rhu Renggeh, à côté de Chendering. Si vous ne parcourez pas la côte orientale, vous pouvez passer à la boutique Peninsular Arts & Borneo Crafts au Central Market de Kuala Lumpur.

Fibres tissées. Batik et songket ne sont pas les seuls tissages à ramener de Malaisie. L’artisanat local regorge de produits fabriqués à partir de fibres naturelles tissées. Fibres de coco, bambou, rotin, ou feuille de pandanus sont séchées, découpées en lanières, puis tissées pour créer des objets originaux. Sets de table, sacs à main, chapeaux, paniers sont autant de cadeaux légers à glisser dans sa valise. Vous les trouverez sur les marchés et dans la boutique aux airs de caverne d’Ali Baba Ka50 au Central Market de KL.

Les produits alimentaires

Durian. Fruit mythique de l’Asie du Sud-Est, le durian rebute souvent le voyageur occidental à cause de son odeur pestilentielle. Ses effluves évoquent selon certains un vieux fromage trop fait, des poubelles oubliées trop longtemps, voire un cadavre en décomposition. Sa consommation est interdite dans les lieux publics ou fermés, tels que les hôtels, les taxis ou le métro, toujours à cause de son parfum indélicat. Malgré ce portrait olfactif des moins engageants, les Malaisiens raffolent de ce fruit à la chair grasse et crémeuse qui se consomme d’avril à septembre. Vous en trouverez sur les marchés, déjà découpés et emballés sous cellophane. Si vous prévoyez de faire déguster cette gourmandise à vos proches, emballez-la soigneusement et hermétiquement dans votre bagage en soute. Si vous n’avez pas le cœur assez accroché, vous pouvez vous tourner vers les chocolats au durian. Les bonbons cacaotés fourrés au durian se trouvent dans presque tous les supermarchés et au duty free de l’aéroport de Kuala Lumpur. Cherchez les boîtes carrées violettes de la marque Danson. Le cadeau idéal pour une belle-mère encombrante ou un collègue que vous n’appréciez que moyennement !

Thé. Après avoir découvert le teh tarik et visité les plantations de Cameron Highlands, vous aurez envie de glisser quelques sachets de thé malaisien dans votre valise. Les locaux ne jurent que par une seule marque, Boh, que vous trouverez absolument partout. La marque décline une très large gamme de produits différents. Thé glacé parfumé à la mangue pour une chaude journée d’été, teh tarik à l’avoine pour un petit déjeuner complet, thé vert latte pour un soupçon d’exotisme ou encore du lebih kaw pour un maximum d’effet. À partir de 1 € pour 25 sachets de thé traditionnel.

Café crème. La Malaisie a aussi craqué pour le café décliné de mille façons. Mais avant ce phénomène de mode qui s’est emparé du monde entier ou presque, le café se buvait dans de petites échoppes appelées kopitiam. On demandait alors un white coffee. La pratique est venue des Chinois travaillant dans les mines d’Ipoh au XIXe siècle. Le café servi à l’occidentale étant trop acide pour eux, ils y ont ajouté du lait ou de la crème pour l’adoucir. Le white coffee est devenu un incontournable de la culture malaisienne. La marque « Old Town » fondée en 1999, s’est fait fort de lyophiliser la recette et de monter une chaîne de coffee shops à travers tout le pays. Vous n‘aurez donc aucun mal à vous en procurer.

Sauces et condiments. Si vous envisagez de concocter un repas typiquement malais à vos amis, faites comme les locaux. Vous pouvez acheter sauces et pâtes de curry préparées, en boîte. Vous économiserez un temps fou, et surtout vous n’aurez pas à courir après une liste d’ingrédients improbables sous nos latitudes. Sauce satay, pâte pour curry rendang… vous les trouverez dans tous les supermarchés. Essayez de préférence les marques Brahim ou Baba, plus authentiques que le géant alimentaire Ayam.

Les souvenirs originaux

Herbes médicinales. Avec un quart de la population d’origine chinoise, la Malaisie est une place de choix pour se fournir en herbes et plantes médicinales traditionnelles. Pas besoin d’avoir fait des années d’études pour savoir quoi rapporter. Il vous suffit de vous rendre sur Jalan Petaling à Kuala Lumpur et de demander aux boutiquiers le nécessaire pour lutter contre un mauvais rhume, soigner une gorge enrouée ou apaiser un mal de tête. Attention tout de même à ne pas repartir avec des produits interdits à l’exportation tels que de la poudre de corne de rhinocéros ou d’os de tigre. Mais le prix devrait mettre la puce à l’oreille…

Nouilles instantanées. Vous êtes en Asie, un continent où on ne rigole ni avec les nouilles ni avec le temps. Il existe une variété inimaginable de nouilles instantanées à réchauffer au four à micro-ondes ou dans un bol d’eau bouillante, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Si vous ne deviez en rapporter qu’une sorte, ce sont les MyKuali Penang White Curry Instant Noodles. Certes, il faut aimer le piment, car elles sont classées 7es sur une liste des nouilles les plus épicées au monde. Mais elles sont tellement authentiques, que lors de leur mise sur le marché, elles se sont retrouvées immédiatement en rupture de stock. Certains adeptes allaient jusqu’à les acheter en gros à l’usine de Penang. Vous les trouverez sans problème dans n’importe quel supermarché.

Le cuiseur à œuf coque. Le Malaisien aime les gadgets et les œufs. Il possède dans sa cuisine un cuiseur pour œufs coque qui lui permet de réussir son petit déjeuner sans effort. Il suffit de verser de l’eau bouillante sur les œufs, puis de refermer le cuiseur. L’eau s’écoule doucement, et à la fin du processus, vous obtenez des œufs au blanc figé et au jaune crémeux. Magique ! Demandez un half-boiled egg cooker dans n’importe quel magasin d’électroménager. Cela vous coûtera entre 2 € et 5 €.

Huile de noix de muscade. La noix de muscade possède des vertus décontractantes. Les Malaisiens utilisent l’huile obtenue par la pression de ses graines pour soulager courbatures, entorses, crampes, mais aussi maux de tête et maux de ventre avec des massages légers. La noix de muscade est essentiellement produite sur l’île de Penang. Vous pouvez acheter l’huile de la marque Cheong Kim Chuan, le spécialiste de la noix de muscade dans le pays. Des baumes et crèmes à base de ce fruit sont également disponibles dans les pharmacies du pays.

Cerf-volant. Pas toujours évident de trouver une bonne idée culturelle pour amuser les plus jeunes, mais les cerfs-volants du Kelantan devraient remplir admirablement cet office. En achetant un cerf-volant, vous ferez plaisir à un jeune (ou moins jeune) et aiderez à préserver une tradition en voie de disparition. Autrefois, les hommes se livraient des concours de cerf-volant, à celui qui irait le plus haut ou exécuterait les figures les plus folles. Très colorés et ornés de pompons, ils se présentent sous la forme de croissants de lune. Le vrai wau est un peu encombrant, bien que très léger, forcément. Mais vous pourrez dénicher des versions miniatures à la boutique Ka50 au Central Market de Kuala Lumpur. Comptez entre 5 € et 10 €.

Gamat. Ce terme malaisien désigne une variété de concombre de mer. Riche en protéines, elle est destinée à la fabrication de produits de soin. Elle se décline sous deux formes : l’air gamat, ou eau de gamat s’ingère, tandis que le minyak, une huile à base de gamat, s’applique en massage, peut-être plus propice à nos estomacs (et palais) délicats. Les Malaisiennes utilisent le gamat pour soigner les petits bobos de la vie courante : entailles, brûlures légères ou mal de dents. Les meilleurs produits à base de gamat se trouvent sur l’île de Langkawi, son lieu de production.