Plongée dans les eaux de Sipadan © DaveBluck - iStockphoto.com.jpg

Où plonger ?

La Malaisie compte 8 sites de plongée d’exception, dont 4 sur la péninsule et 4 sur Bornéo. Ils se trouvent aux abords de petites îles détachées des côtes. Vous choisirez votre destination en fonction de votre niveau, de ce que vous cherchez à ajouter à votre log book, de votre budget et de la saison. Si la plupart des sites conviennent aux plongeurs débutants, d’autres font l’objet de forts courants et nécessitent une plus grande expérience, comme Sipadan, pour lequel les centres exigent un certificat « Open Water ».

Langkawi. C’est la seule destination plongée dans le détroit de Melaka. Les sites se trouvent en réalité autour de l’île de Payar, à 19 milles nautiques au sud de Langkawi. Quatre îles sont regroupées au sein du Parc marin de Payar. Une quinzaine de sites permettent d’admirer des fonds splendides agrémentés de porites, de coraux durs et mous, d’anémones ou de langoustes. La zone pélagique comprend des bancs de barracudas, de morues et de vivaneaux ou des pointes noires. Payar est aussi une excellente destination pour la pratique du palmes-masque-tuba.

Perhentian. Au nord du pays, sur la côte est, les îles Perhentian sont l’endroit rêvé pour les plongeurs débutants. La visibilité est bonne, les courants pas trop forts et les prix raisonnables. Les 27 sites se trouvent à proximité immédiate des îles et permettent de varier les plaisirs : requins de récif, épaves, tortues, immenses bancs de poissons pélagiques, napoléons ou poissons-clowns, coraux époustouflants… Un seul inconvénient, une fréquentation très élevée en haute saison et un ballet incessant de bateaux lourdement motorisés.

Redang. À quelques kilomètres plus au sud des îles Perhentian, Redang fait partie des sites incontournables de la Malaisie. Elle concentre 80 % de la vie marine qui peut être observée dans le « triangle de corail ». Fonds sablonneux, tombants tapissés de tables coralliennes, tunnels rocheux, poissons pélagiques, perroquets à bosse, poissons-coffres, raies, tortues, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux.

Tioman. Faisant face à la ville de Mersing, au sud de la péninsule, Tioman est un autre paradis pour les plongeurs. À nouveau, les fonds sont absolument splendides et la diversité corallienne éblouissante. De nombreux rochers créent des labyrinthes où se réfugient des centaines d’espèces tropicales. Les amateurs de nudibranches seront ravis. Requins et tortues croisent également dans les eaux de Tioman.

Sipadan, le paradis sous mer

Tous les sites d’exception de Bornéo se trouvent au large de Sabah. Sipadan, Mabul et Kapalai sont regroupées au sud de Semporna. Lankayan, assez éloignée de la côte, est accessible depuis Sandakan.

Sipadan. Les hébergements de l’île ont été fermés en 2006, afin de limiter la présence humaine. S’il est toujours possible de plonger dans ses eaux incroyables, un permis est obligatoire. La Malaisie limite les plongées quotidiennes à 120 participants. L’obtention du précieux sésame n’est jamais garantie et ceux qui l’obtiennent en pleureraient de joie. L’île de Sipadan est un pinacle volcanique avec un tombant de 600 mètres. Ses eaux sont mondialement réputées pour ses impressionnants bancs de barracudas, ses groupes de requins de récif ou de requins marteaux. Au total, ce sont 3 000 espèces de poissons et des centaines de coraux qui ont été répertoriés. Les courants sont forts à Sipadan et la visibilité pas toujours idéale. Un certificat de plongeur « Open Water » est nécessaire.

Mabul et Kapalai. Ces deux îles voisines sont celles qui abritent les hôtels pour plonger à Sipadan. Elles jouissent aussi de très beaux récifs coralliens. Les plongeurs en attente d’un permis se laissent descendre le long des récifs en pente douce. Au menu, des anguilles interminables, des poissons-lions, des poissons-scorpions à houppe, des poissons-grenouilles et une multitude d’autres espèces étranges parfaitement camouflées. À elles deux, les îles comptent 32 sites de plongée différents, de difficultés variées et un site d’exception pour les nudibranches.

Lankayan. À 1h30 de bateau de Sandakan, Lankayan n’abrite qu’un seul hôtel prisé par les couples en voyage de noces. Mais on compte aussi quelques plongeurs amateurs de nudibranches et de micro-organismes, car le récif de cette toute petite île est le plus indiqué pour ce genre d’observation. Avec un beau lagon, l’île est aussi parfaite pour ceux qui préfèrent la pratique du palmes-masque-tuba.

Conditions de plongée

Qu’ils soient rattachés à un hôtel ou indépendants, les centres de plongées offrent une sécurité maximale. La plupart sont certifiés PADI, mais on trouve aussi des centres SSI. Beaucoup de ces centres sont gérés par des équipes européennes et on y parle plusieurs langues. La visibilité varie de 5 m à 20 m en fonction de la saison, de la richesse des eaux en plancton et de la profondeur. La température de baignade est idéale avec des eaux entre 27 °C et 30 °C. La Malaisie est tout indiquée pour les plongeurs débutants en raison des prix très raisonnables pratiqués et d’un grand nombre de sites faciles. À l’exception de Sipadan, il faut compter une trentaine d’euros pour une plongée, comprenant l’équipement complet et le transfert en bateau. Pour Sipadan, les hôtels qui obtiennent les permis par un système de roulement complexe obligent les plongeurs à prendre un forfait de plusieurs nuits. Ils proposent des plongées à Mabul et Kalapai en attendant de décrocher le fameux sésame. Le permis, délivré par le Bureau des parcs de Sabah, coûte 150 MYR et n’est valable que pour une journée et une personne nommément désignée.

Saisonnalité

Langkawi et Pulau Payar proposent des sorties toute l’année. Cependant, la saison idéale se déroule de novembre à avril. En septembre et octobre, vents et mousson se conjuguent et réduisent considérablement la visibilité. Sur la côte est de la péninsule, les hôtels sont ouverts d’avril à octobre. De novembre à mars, le gros temps et une mer très agitée ne permettent pas de plonger. À Sabah, beaucoup des hôtels ferment de novembre à début février, durant la mousson. Sipadan demeure cependant accessible toute l’année. La meilleure saison pour y plonger est de mars à juin, avec une fréquentation moindre qu’en juillet et août.

Hébergement

Sur toutes les îles, à l’exception de Lankayan, l’éventail de choix est large. Du petit établissement avec dortoirs à l’hôtel de luxe avec piscine, toutes les options existent. Les sites de plongée se trouvent toujours à proximité des îles. Par conséquent, l’offre de croisières spécialisées est très limitée. Il existe un bateau qui croise autour de Sipadan et un autre autour de Tioman. Ces options, souvent plus onéreuses qu’un séjour sur la terre ferme, ne valent pas vraiment la peine.