De l’aéroport au centre-ville en Roumanie

Les aéroports des quatre villes desservies depuis la France (Bucarest, Cluj, Iași et Timișoara) sont reliés à leurs centres par des lignes de bus plutôt efficaces et très bon marché.

À Bucarest, la ligne express n° 100 (anciennement 783) rejoint les principales places du centre (Unirii, Presei Libere, Victoriei, Romană et Universității). Elle circule 24h/24, toutes les 15 à 30 minutes, et le trajet dure 40 minutes à 1h selon le trafic. Les bus attendent au niveau inférieur du terminal des arrivées. Vous pourrez acheter votre ticket dans un kiosque, à droite de la sortie, ou bien payer directement par carte bancaire sur la borne sans contact à l'intérieur du bus. Un aller revient seulement à 0,60 € (3 lei) !

Depuis fin 2020, un train relie Gara de Nord à l'aéroport Henri Coandă toutes les 40 minutes, pour un temps de parcours de 20 minutes (1,10 € l'aller).

En taxi, il vous en coûtera 8 à 15 € (entre 2,29 et 3,50 lei/km).

À Cluj, on a le choix entre la ligne express A1E (1,20 €) ou les bus n° 5 et 8 qui passent toutes les 10 à 20 minutes, de 5h à 22h30. En taxi, le trajet revient entre 7 et 9 € (35 à 45 lei).

À Timișoara, la ligne express 4 rallie le centre et la express 4B vous amène à la gare pour 0,80 €. En taxi, comptez 6 € environ.

À Iași, prenez le bus 50, qui passe par la gare et par piața Unirii (0,70 €).

Arrivée en train en Roumanie

Le train est un excellent moyen de se déplacer à travers la Roumanie. Le réseau géré par la Societatea Națională a Căilor Ferate Române (SNCFR, souvent abrégée en CFR) est bien développé, assez efficace et bon marché. Il dessert un grand nombre de villes et parfois des villages assez isolés. C'est aussi une bonne façon de profiter du paysage à son aise. Sachez toutefois que les temps de trajet sont longs, certains trains peuvent être très lents.
Il existe deux types de trains : les InterRegio et InterCity. Les premiers, qui relient les principales villes, sont les plus rapides et les plus confortables, surtout en première classe. Ceux qui circulent de nuit sont dotés de wagons-couchettes, avec des compartiments pour une à six personnes. D'un bon confort et pas très chers, ils permettent d'économiser une nuit d'hôtel et de mettre à profit les longs trajets. Les trains InterCity sont d'un confort, d'une vétusté et d'une rapidité variables. Ils desservent un plus grand nombre de stations, d'où leur lenteur, et ne disposent pas toujours d'une première classe.
Il est obligatoire de prendre son billet avant de monter dans le train. Vous pouvez l'acheter aux guichets des gares ou bien dans les agences CFR, présentes dans quelques centres-ville. Vous pouvez également les prendre en ligne, sur le site très pratique de la CFR (www.cfrcalatori.ro). Attention, tous les trajets des petites lignes n'y sont pas répertoriés. Il est possible de transporter son vélo dans les trains dotés de compartiments spécialement aménagés. Dans les gares des grandes villes, vous trouverez des consignes bon marché, ouvertes en principe 24h/24. Bon à savoir : sosire signifie « arrivée » et plecare « départ ».

Depuis quelques années quelques compagnies privées exploitent le lignes du pays dont la plus importante, Regio Calatori. Leurs trains sont généralement plus fiables et plus modernes. Attention, si vous cherchez des informations ou des horaires sur un trajet en particulier, on vous recommande de consulter le site de la CFR et le site de Regio Calatori en parallèle (www.regiocalatori.ro) pour trouver l'offre qui vous convient le mieux. Une autre compagnie, Astra Trans Carpatic, assure des liaisons entre Bucarest, Brasov, Timișoara et Arad notamment (www.astratranscarpatic.ro).

Transports en commun en Roumanie

Les grandes villes sont dotées de réseaux de transports en commun de bonne qualité et largement modernisés, combinant souvent bus, tramways et trolleybus (ces bus reliés à un réseau de fils électriques). Bucarest est la seule ville dotée d'un métro. Les tickets sont bon marché (ceux valables 24h sont très avantageux). Il faut généralement les acheter avant de monter à bord, sur des distributeurs automatiques ou aux guichets des sociétés de transport.
Les bus et les minibus (appelés maxitaxis) sont également un moyen très efficace et économique pour se déplacer à l'intérieur du pays. Ils sont parfois plus rapides que le train, mais moins confortables, surtout pour de longs trajets. De nombreuses compagnies privées proposent une multitude de courses, formant un maillage dense et desservant des endroits reculés. Leur destination est généralement affichée à l'avant du véhicule. Les gares routières sont pour beaucoup situées à côté de la gare ferroviaire. Le billet s'achète aux guichets des gares ou directement auprès du chauffeur et doit être conservé jusqu'à la fin du trajet. Pour être sûr d'avoir une place, réservez si possible un jour à l'avance. Beaucoup de chauffeurs acceptent de s'arrêter en dehors des stations, à l'endroit qui vous arrange. Ils peuvent parfois avoir une conduite assez sportive ! L'excellent site www.autogari.ro rassemble toutes les informations nécessaires (horaires, prix, adresses départ et arrivée, contact…).

Les lignes internationales sont très nombreuses, surtout vers l'Europe de l’Ouest, très utilisées par les nombreux Roumains qui y travaillent. Des compagnies étrangères ou locales peuvent vous emmener vers Istanbul, Athènes ou Budapest.

La Roumanie est traversée par des lignes internationales qui permettent de rejoindre Budapest, Istanbul, Sofia, Belgrade, Zagreb, Vienne, Prague, Chișinău, Kiev ou encore Moscou. L'Orient-Express traverse également le pays (Sinaia, Bucarest).

Il existe un grand nombre de gares routières à Bucarest, selon la destination que vous voulez atteindre (voir détails plus bas). Souvent excentrées, elles sont parfois petites et difficiles à trouver. Certaines appartiennent à des compagnies de transport, d'autres en rassemblent plusieurs. Consultez l'excellent site www.autogari.ro, qui rassemble toutes les informations nécessaires (horaires, prix, adresse du point de départ, contact pour réserver…). Pour être sûr d'avoir une place, n'hésitez pas à réserver un jour à l'avance. Les bus et les maxitaxis peuvent être pratiques pour rejoindre des destinations pas trop lointaines et mal desservies par le train, telles que Sibiu, Horezu ou Tulcea. Côté liaisons internationales, de nombreuses compagnies de transport (comme Flixbus ou Atlassib, qui travaillent en partenariat) proposent des trajets depuis et vers toute l'Europe, notamment vers la France. Flixbus assure des liaisons entre Bucarest et Paris, Bordeaux, Rennes, Toulouse, Marseille, Lille ou encore Lyon, mais aussi avec Genève et Lausanne en Suisse, ainsi qu'avec Bruxelles, Liège et Namur en Belgique. La compagnie propose également des bus pour Prague, Budapest, Sofia et différentes villes du littoral bulgare de la mer Noire. À Bucarest, Flixbus est basé à la gare routière Militari. Atlassib propose aussi des liaisons vers de nombreuses villes de France et de Belgique.

Autogara Militari (strada Valea Cascadelor 1, +40 725 939 939, métro 3 depuis piața Unirii) : bus et maxitaxis pour Sibiu (5h à 5h30 de trajet), Râmnicu Vâlcea, Giurgiu, Pitești (1h à 1h30), Curtea de Argeș (2h à 2h30), Horezu (4h), Hațeg, Călimănești, Baia de Fier, Băile Govora, Alba Iulia, Sebeș, Cluj-Napoca (8h30 à 9h30), Timișoara, Satu Mare… Liaisons internationales vers Paris, Rennes, Amsterdam, Londres, Liverpool, Budapest, Prague, Berlin, Stockholm (compagnie TransMarian), Francfort (Ampuria Reisen)…

Autogara Obor (bulevardul Gării Obor 3, +40 212 527 646, bus 69 ou 85 depuis piața Universității) : bus et maxitaxis pour Buzău (2h environ), Focșani (3 à 4h), Târgu Neamț (6h), Suceava (7h à 8h30)…

Autogara Filaret (piața Gării Filaret 1, +40 213 360 692) : bus et maxitaxis pour Constanța (3h), Mangalia (4h), Focșani (3 à 4h), Iași (7h15)… Nombreux bus pour Chișinău (8 à 9h).

Autogara Augustina (calea Plevnei 242A, +40 743 334 840, bus 123 depuis piața Unirii) : bus pour Tulcea (8 par jour, 4h30).

Autogara IDM Basarab (șoseaua Orhideelor 31, +40 213 107 571, derrière la gare du Nord, accès métro 1 ou bus 123 depuis piața Unirii) : bus pour Iași, Târgoviște, Miercurea Ciuc, Babadag…

À Bucarest, le réseau de transports en commun est dense, bon marché et efficace, même si les bouchons peuvent perturber les horaires des bus et trolleys. Agréables dans la journée, ils peuvent être bondés aux heures de pointe. Leur fonctionnement est plutôt limpide, même s'il est difficile de se procurer un plan. Attention, les tickets de métro ne sont pas valables sur le réseau de tram et de bus. Il existe toutefois un ticket unique, qu'on peut acheter aux guichets de l'une ou l'autre compagnie de transports (heure 1 €, journée 3,50 €).

Le métro (Metrorex), propre et efficace, compte 5 lignes (la nouvelle ligne n° 5 est en service pour partie, la deuxième moitié du tronçon étant encore construction). Vous utiliserez principalement les n° 1 et 2. La ligne 1, circulaire, dessert Gara de Nord, Piața Victoriei et Piața Unirii. La ligne 2 traverse la ville du nord au sud et dessert les grandes places du centre : Piața Victoriei, Romană, Universității et Unirii. Attention, les distances sont longues entre chaque station et il peut valoir la peine de prendre le métro pour une seule. Le métro circule de 5h à 23h. Les tickets sont vendus aux bornes et aux guichets à l'entrée des stations et un voyage vous coûtera  3 lei (0,60 €). Vous trouverez aussi des cartes 10 voyages (25 lei, 5 €), des pass à la journée illimités (8 lei, 1,60 €) et à la semaine (30 lei, 6 €).

Le réseau de bus, tramways et trolleybus est géré par la STB (www.stbsa.ro). Ils fonctionnent de 4h à 23h45. Il en existe des plus ou moins confortables et plus ou moins récents. Le système des tickets a récemment changé et il faut désormais acheter une carte à charger. Il y a deux formules : la carte Multiplu (bleu et blanc) qui peut être chargée de 2 à 10 trajets, ou bien d'un abonnement à la journée (8 lei, soit 1,70 €). Elle n'est pas rechargeable. La carte Activ (vert et blanc), qui coûte 3,70 lei (0,80 €), peut être rechargée d'un montant allant de 2,60 à 50 lei. À chaque trajet, il faut passer la carte sur le lecteur présent à bord pour décompter un voyage. Un trajet coûte 3 lei (0,60 €), un abonnement à la journée 8 lei (1,60 €) et 30 lei (6 €) à la semaine. Pour acheter une carte ou la recharger, rendez-vous aux guichets RATB (situés à côté des principales stations, ouverts de 6h à 20h30 en semaine). Attention, vous ne pouvez pas vous procurer de tickets dans les véhicules. Les stations, souvent sans abri de bus, sont un peu difficiles à repérer : leur nom et les numéros des lignes qui s'y arrêtent sont indiqués sur de petits panneaux rouge et blanc, souvent accrochés à un poteau.

Depuis peu, on peut charger les cartes Multiplu et Activ avec des abonnements intégrant le métro et les transports de surface (bus, trolleybus et trams) : l'abonnement une journée coûte 14 lei (2,80 €) et celui pour la semaine 50 lei (10 €).

Vélo, trottinette & co en Roumanie

S'il s'est développé ces dernières années, le réseau de pistes cyclables reste embryonnaire dans les grandes villes roumaines, peu favorables aux deux-roues. Plusieurs d'entre elles disposent d'une offre de vélos en libre service, comme Timișoara et Cluj (où ils sont gratuits!). À Bucarest, le service I'Velo compte une vingtaine de stations automatisées, dans les grands points de la ville tels que piața Unirii, piața Romană et le parc Herăstrău. La location, via une application mobile, est très bon marché (3 € l'heure, 8 € pour 24h). Géré par l'association Green Revolution, I'Velo est aussi présent à Brașov.
Dans les campagnes et à la montagne, les sentiers vélo balisés se multiplient, eux aussi. Nous vous conseillons toutefois de faire appel aux nombreuses agences qui proposent des circuits guidés.
Les trottinettes électriques en libre service se sont largement développées à Bucarest, avec Lime et Splash, entre autres.

Avec un chauffeur en Roumanie

Les taxis sont très utilisés en Roumanie, par une large partie de la population. Des compagnies sont présentes dans toutes les villes, y compris les plus petites. Elles pratiquent des tarifs très bas, qui varient un peu selon les endroits. À Bucarest, par exemple, le prix moyen est de 2,70 lei/km (0,54 €). Dans la capitale, ne vous étonnez pas si le chauffeur arrondit l'addition finale à la dizaine de lei supérieure, surtout pour les plus petites courses, et s'il ne le fait pas, il est coutume de donner 10 lei de pourboire. À des prix à peu près équivalents aux taxis, les entreprises de VTC comme Uber et Bolt sont également très utilisées à Bucarest. Uber est aussi présent à Brașov, Iași, Timișoara et Cluj. Bolt est implanté à Cluj et Timișoara.

À Bucarest, les taxis, jaunes, sont innombrables et bon marché (2,70 lei/km en moyenne). Pour payer le juste prix et pour votre sécurité, choisissez toujours un taxi doté d'un taximètre, avec un nom de compagnie clairement indiqué, une plaque officielle (porte arrière) et les tarifs affichés sur le côté. On en trouve partout mais on peut aussi en commander un par téléphone, surtout la nuit. Parmi les compagnies recommandables : Cristaxi (+40 219 466) et Speed Taxi (+40 21 9477). Par ailleurs, plusieurs compagnies de VTC opèrent à Bucarest, comme Uber, BlackCab et Bolt.

En voiture en Roumanie

C'est le meilleur moyen pour découvrir un pays comme la Roumanie et s'enfoncer dans ses campagnes. Les routes principales sont plutôt en bon état. Mais il existe très peu d'autoroutes et la conduite sur les voies à double sens, où se concentrent nombre de camions, est assez usante. Les routes ont souvent un large bas-côté, où l'on se rabat si un véhicule plus rapide veut doubler. Sur le réseau secondaire, l'état des routes est très inégal, parfois flambant neuves, parfois émaillées de nids-de-poule. De temps en temps, le bitume disparaît carrément pour laisser place à des chemins de terre empierrés. Vous devrez aussi faire attention aux animaux de ferme qui gambadent au bord des routes et dans les villages, aux troupeaux de mouton et aux chiens errants qui traversent, ainsi qu'aux nombreuses charrettes.
La conduite des Roumains est assez sportive. Les dépassements dangereux (en plein virage ou alors qu'une voiture arrive en face) ne sont pas rares et il faut souvent se déporter sur le bas-côté ou ralentir pour éviter la collision. Soyez très vigilant. La vitesse est limitée à 50 km/h en ville, 90 à 100 km/h hors agglomération et 130 km/h sur autoroute. Le taux d'alcoolémie toléré au volant est de zéro. Radars et contrôles de police sont assez fréquents.
Pour conduire en Roumanie, votre permis français suffit si vous restez moins de 90 jours. Tout véhicule entrant dans le pays doit s'acquitter de la Rovignette, qu'on peut acheter aux postes-frontières, dans les bureaux de poste et les stations-service ou en ligne sur www.roviniete.ro. Comptez 3,30 € pour 10 jours, 5,30 € pour un mois. Si vous louez une voiture, la Rovignette est incluse.
Les stations-service se sont multipliées dans tout le pays et vous n'aurez aucun problème pour en trouver. L'essence est environ 20% moins chère qu'en France. Dans les grandes villes, il est très souvent compliqué de trouver une place où se garer, d'où un stationnement assez anarchique. Toutefois, à Bucarest, la situation s'est largement améliorée avec la généralisation récente du stationnement payant.
Sachez enfin que le stop est très répandu en Roumanie, surtout dans les campagnes. Vous verrez très souvent des gens en bordure de route agiter leur pouce. Il est de coutume de participer aux frais d'essence.

Accessibilité en Roumanie

Disons-le franchement, la circulation des personnes à mobilité réduite n'est pas facile en Roumanie, même si des efforts ont été fournis ces dernières années. Les rampes d'accès aux bâtiments sont rares et l'état des trottoirs peut poser de réels problèmes par endroits. Sans compter que, dans les grandes villes, ces mêmes trottoirs sont bien souvent squattés par des voitures en mal de stationnement. À Bucarest, les personnes en fauteuil roulant peuvent accéder à tous les bus, équipés de rampes d'accès et d'une place réservée. La plupart des lignes de trolleybus sont également accessibles. Difficile, en revanche, de se hisser dans les trams, aux portes étroites et surélevées. Beaucoup de stations de métro sont desservies par des ascenseurs, mais l'entrée dans les voitures peut poser problème pour les fauteuils électriques.

Les attrape-touristes en Roumanie

Choisissez un taxi qui affiche clairement sur sa carrosserie ses tarifs, sa plaque officielle et le nom de la compagnie à laquelle il est rattaché. Veillez à ce que le chauffeur enclenche bien son compteur.