Arc de Triomphe de Bucarest © kirych - iStockphoto.com.jpg
Palais CEC sur la Calea Victoriei© emicristea - iStockphoto.com.jpg

Centre historique

Situé entre piața Unirii et le parc Cișmigiu, c’est le point de départ du développement de Bucarest. Autour de la cour princière dont il reste les ruines, ce quartier attira au XVe siècle toute sorte de marchands et d’artisans. Il fut ravagé par un incendie le 23 mars 1847 et des architectes étrangers, français pour la plupart, contribuèrent à lui donner une allure européenne moderne. Échappé miraculeusement de la folie destructrice de Nicolae Ceaușescu, on y vient désormais pour flâner, dans ses ruelles piétonnières et animées. L’été, dans le quartier Lipscani, les terrasses envahissent les trottoirs. Ce quartier qui brasse touristes et locaux est devenu l’un des lieux les plus branchés de la ville, haut lieu des nuits bucarestoises. Il a, au passage, perdu de son charme.

Calea Victoriei

Centre névralgique de la ville, calea Victoriei serpente sur plus de 2 km, en partant de Lipscani. Les amateurs d’architecture seront conquis puisqu’on retrouve ici nombre d’opulentes bâtisses des XIXe et XXe siècles. Ces immeubles racontent le faste qu’a connu l’élite bucarestoise à cette époque, quand la capitale était surnommée le « Petit Paris » (Micul Paris). Calea Victoriei, qui en est le principal témoin, recèle aussi un grand nombre d’églises et de boutiques.

Palais du Parlement

Symbole controversé de la dictature de Ceaușescu, le palais du Parlement, initialement appelé la Maison du peuple, a été construit dans les années 1980, entraînant la démolition d’un vaste quartier de maisons anciennes particulièrement pittoresques et d’édifices historiques d’une valeur inestimable. Entre cet imposant bâtiment et piața Unirii, le long de l’ex-boulevard de la Victoire du Socialisme (aujourd’hui boulevard Unirii) s’organise le Centru Civic. Construit à la même époque, ce quartier typique des projets de systématisation engagés par Ceaușescu est fait de barres d’immeubles identiques destinées à abriter les ministères, les administrations et, autrefois, la nomenklatura. Néanmoins, parmi ce désastre architectural, demeurent quelques sites religieux et culturels intéressants. Si vous souhaitez poursuivre votre excursion vers le sud et avoir l’un des rares panoramas sur la ville, dirigez-vous vers la colline du Patriarcat et le parc Carol Ier.

Arc de Triomphe et le Nord

Depuis piața Victoriei, parmi les parcs et les beaux quartiers, vous trouverez là une atmosphère paisible et ressourçante. Les lieux d’intérêt y sont encore innombrables et les influences variées. Si vous souhaitez avoir un aperçu du folklore roumain, dirigez-vous vers le musée du Paysan ou le musée du Village, qui vous permettront de découvrir les traditions du pays. Dans ce secteur de la ville, vous serez également étonné par les influences françaises et soviétiques. Vous comprendrez ainsi pourquoi Bucarest fut surnommé le Petit Paris quand vous passerez devant l’Arc de triomphe de Bucarest ou le long des luxueuses villas de șoseaua Kiseleff. De même, vous pourrez vous croire à Moscou en contemplant la Maison de la presse libre, proche du parc Herăstrău, le poumon vert de la ville. Cette partie de la ville est excellente pour se reposer ou pour se restaurer à l’ombre des terrasses ombragées.

Faubourgs de Bucarest

En dehors du cœur historique, plusieurs quartiers méritent une attention particulière. Tout proches du centre, de l’autre côté des boulevards Magheru et Bălcescu par rapport à calea Victoriei, le quartier Icoanei et ses alentours (quartiers Batistei, arménien, juif) méritent une longue balade, au hasard de leurs rues tortueuses. Ces anciennes mahale ont été construites sur le modèle ottoman, où l’on érige d’abord les maisons, généralement autour d’une église, puis les routes. Ces quartiers résidentiels regorgent de pépites architecturales aux styles éclectiques (Art nouveau, néo-roumain, classicisme français…). Certaines ont été restaurées, parfois de façon clinquante, mais beaucoup sont décaties, voire à l’abandon. L’ensemble dégage un charme particulier, typiquement bucarestois. C’est aussi une zone très animée, qui abrite de nombreux bars et cafés branchés, nichés dans les belles maisons et leurs jardins. Derrière le palais du Parlement, le quartier de Cotroceni abrite le palais du même nom : siège de la présidence de la République, il est bordé par un agréable jardin botanique. Les rues alentour se prêtent à une belle promenade, bordées de platanes et de superbes demeures bourgeoises. Pour le reste, les zones les plus éloignées du centre sont faites de quartiers de blocs, comme Drumul Taberei ou Tineretului, ou de zones pavillonnaires.