De l’aéroport au centre-ville en Égypte

Le pays compte cinq aéroports principaux desservant les grandes régions touristiques : Le Caire, Louxor, Borg el-Arab (Alexandrie) Hurghada et Charm el-Cheikh. Le moyen le plus usité pour rejoindre son hôtel reste le taxi : veillez à ce que le chauffeur enclenche son horodateur, s’il n’en dispose pas, négociez le prix avant la course. Renseignez-vous également auprès de votre hôtel, nombreux sont ceux qui proposent le transfert depuis l’aéroport.

Arrivée en train en Égypte

C’est la formule la plus sûre et la plus économique pour voyager dans la vallée du Nil, entre Alexandrie et Assouan. Autant que possible et compte tenu de l’écart de prix, mieux vaut voyager en première classe, surtout pour un long trajet. En période d’affluence, il faut s’y prendre très tôt pour réserver (deux ou trois jours à l’avance au moins). Si vous décidez de vous rabattre sur la deuxième classe, assurez-vous que les voitures sont climatisées, bien que désormais les voitures réservées aux touristes le sont toutes (attention, certains horaires ne sont destinés qu’aux Égyptiens, il n’y a aucune surveillance policière). Compte tenu de la durée du voyage (plus de 12 heures), des couchettes sont disponibles sur les trajets Le Caire-Louxor ou Le Caire-Assouan. Le dîner et le petit déjeuner, frugaux et insipides, sont inclus dans le prix. Les wagons sont souvent vétustes, même pour les premières classes.

Arrivée en bateau en Égypte

Il existe deux moyens de se déplacer sur le Nil : en bateau à voile (dahabeya, sandal ou felouque) ou en bateau de croisière. Peu rapide, la voile est un moyen agréable de passer de trois à six jours sur le fleuve avec quelques amis choisis. Elle permet généralement de faire quelques étapes entre Assouan et Louxor. La nuit, on campe dans la barque ou au bord de l’eau. 
Les croisières sont naturellement plus rapides et plus confortables. Renseignez-vous auprès des agences de voyages. La plupart d’entre elles disposent de places à l’année sur différents bateaux. Les croisières, depuis longtemps, ne font que Louxor-Assouan, et le lac Nasser ; des vols réguliers relient Le Caire pour compléter le séjour avec les pyramides. Il est possible, si vous désirez naviguer entre Louxor et Assouan, dans un sens ou dans l’autre, de chercher des places directement à bord des bateaux à quai. On en trouve, surtout en basse saison, mais vous devez discuter les prix. Il est préférable de vous rendre dans les agences qui vous dénicheront toujours de bons plans et s’occuperont de tout.

Transports en commun en Égypte

Les bus vont partout et sont d’une remarquable efficacité, battant le train en matière de rapidité. Mais ce gain de temps s’accompagne souvent d’un surplus de fatigue étant donné la conduite sportive des chauffeurs, un rien stressante. La plupart des liaisons sont assurées par deux sortes de bus : le baladi, sorte d’omnibus qui transporte les locaux d’un point à un autre (délabré, à l’état d’épave ambulante, ce qui vous préserve au moins de l’excès de vitesse), et les tourist bus, plus chers et pourvus de l’infernale vidéo casse-tête et de l’air conditionné. S’ils sont rarement complets, tâchez tout de même de réserver la veille pour les longs trajets, ne serait-ce que pour vous faire confirmer les horaires. Les prix, pour une même destination, sont très variables en fonction des horaires, de la compagnie et du confort du bus. Comptez en moyenne 20 LE pour effectuer 100 km. Soyez, une fois de plus, sur vos gardes : certains guichetiers vous demanderont pour un même bus, en tant que touriste, trois fois le prix du passager égyptien. Ce n’est pas toujours le cas, mais attention. Si cette éventualité se présente, vous ne pourrez rien faire à moins de préférer un microbus s’il en existe dans cette direction (moins confortable mais exotique !). Le microbus, aussi appelé « Serviss », est extrêmement souple et peu cher. Les véhicules attendent à des points de rendez-vous précis. Dès que l’un d’eux est complet, il part ! Sur des trajets comme Le Caire-Alexandrie ou Le Caire-Suez, les départs se suivent sans discontinuité. Pour la route des oasis, moins fréquentée, il n’y a parfois qu’un microbus par jour, qui part de bonne heure le matin.

Pratique sur les petites distances, le taxi collectif est déconseillé pour des trajets de plus de 300 ou 400 km. En Haute-Égypte, il arrive que ces transports soient interdits aux étrangers, pour des raisons de sécurité. En principe, on ne négocie pas un trajet en taxi collectif. Le prix est fixé par le gouvernement. En revanche, si le véhicule n’est pas complet, il faut payer pour les places vides.

Vélo, trottinette & co en Égypte

De plus en plus d'aventuriers parcourent à vélo la vallée du Nil et partagent leurs photos enthousiastes sur les réseaux sociaux. Ce mode de locomotion reste néanmoins suspect pour la police, qui ne manquera pas de ralentir votre périple. Certains racontent aussi avoir été la cible de projectiles par des groupes d'enfants désœuvrés. Le Sinaï et le delta étaient, jusqu'à récemment, les endroits les plus sûrs et les plus agréables pour les cyclistes, mais compte tenu de la situation sécuritaire grandement dégradée, il ne reste guère plus que la côte de la mer Rouge à sillonner pour les inconditionnels de la bicyclette.

Avec un chauffeur en Égypte

En ville, c’est bien simple, les taxis grouillent autant que la police. Il y en a partout. N’en cherchez pas, c’est eux qui vous trouvent. Suivant l’endroit, ils arborent différentes couleurs. Une chose ne change jamais : ils ne connaissent pas le nom des rues et ne savent pas toujours par où passer. Ayez bien soin de trouver un point de repère sur un plan, demandez ce lieu et vous finirez à pied. C’est le plus simple. Au Caire, par exemple, prenez les grandes places, les mosquées ou les grands hôtels comme point de ralliement.
Les chauffeurs balbutient quelques mots d’anglais. Le français est rarement parlé. Surtout, ne leur montrez pas un plan, car cartes et plans ne font pas partie de la culture égyptienne, tout le monde interroge tout le monde pour se diriger. Une fois que vous connaîtrez bien une ville, pas de problème ; avec les mains, on arrive au bon endroit, ou avec « alatoul » (tout droit), « yemin » (droite), « shemel » (gauche) et « hena » (ici), tout sera parfait. Au Caire, la plupart des taxis sont équipés de compteurs, n'hésitez pas à dire au chauffeur de le mettre en marche. Dans les autres villes, on paye plus un forfait que le prix réel de la course.

En voiture en Égypte

Conduire en Égypte relève peut-être de l’inconscience. Sachez que, néanmoins, le permis international est théoriquement obligatoire si vous envisagez de tenter l’aventure. Pensez à vous le faire délivrer avant de partir. Il est désormais gratuit (votre permis de conduire français, deux photos, votre passeport et un justificatif de domicile vous seront demandés dans toutes les bonnes préfectures de France et de Navarre, car aucune administration n’est en mesure de vous en faire un sur place). Dans la pratique, on se rend compte que dans 90 % des cas, les policiers ne vous font pas d’ennuis même si vous n’avez qu’un permis national.

La conduite peut s'avérer déroutante. Les réflexes des automobilistes égyptiens n’ont rien à voir avec les nôtres. En Égypte, c’est bien de le savoir, on roule à droite normalement. La principale règle est la priorité accordée au plus fort ou au plus rapide, une règle légèrement tempérée à certains carrefours par la présence de policiers. Ne vous fiez surtout pas aux feux tricolores (ils fonctionnent toujours, mais peu les respectent, sauf si un policier est dans les parages), ni à votre conception européenne des règles de coexistence sur la route.
Certaines pratiques vous perturberont forcément, comme celle, curieuse, d’éteindre les phares avant de croiser un autre véhicule, dans le noir complet !

Conducteur de votre propre véhicule, soyez très prudent. Surtout, ne roulez pas la nuit, c’est trop risqué ! Si vous voulez vraiment tenter l’expérience, allez-y à vos risques et périls ! Il ne faut jamais oublier qu’il y a aussi sur la route des vélos dans tous les sens, des ânes avec ou sans charrette, même en pleine ville (même au Caire !), des piétons – ils n’aiment pas les trottoirs trop surélevés –, des taxis qui zigzaguent continuellement pour gagner du temps et, enfin, des bus d’où descend ou monte une flopée d’individus parfois au beau milieu de la rue. Défoulez-vous et jouez du klaxon. C’est strictement interdit, mais tout le monde le fait. Il y a même un code spécifique des klaxons, les différentes combinaisons signifiant différentes insultes plus ou moins fleuries ! Il n’y a personne : on klaxonne pour prévenir de sa présence. On croise quelqu’un : on klaxonne pour se saluer ou s’apostropher. On s’arrête, on klaxonne avant de couper le moteur de peur qu’il se grippe pendant le repos si toutefois on coupe le moteur.

Le réseau routier est très inégal. Sur les routes de campagne, la conduite est plus reposante. Cependant, restez vigilant, car tout peut surgir à chaque instant. Il est dangereux, quand la route semble bonne, de ne plus contrôler sa vitesse. On ne sait jamais sur quoi on peut tomber : une ornière, un troupeau de chameaux, un camion en travers de la route…

Les principaux axes sont bien entretenus, raison de plus pour être prudent. Habitués à faire beaucoup avec peu, les Égyptiens n’ont pas leur pareil pour inventer une troisième voie là où la signalisation routière n’en indique que deux. Les voitures arrivant dans les deux sens serrent bien à droite pour laisser un grand espace au milieu et permettre à une autre de doubler. Certaines ne font pas que doubler, mais s’installent durablement sur cette troisième voie, jusqu’à ce qu’une autre voiture arrive en face.

Certains axes sont à péage et les contrôles sont fréquents. Les mesures de protection du touriste ont rendu les longs trajets compliqués. Il est bon de se renseigner, avant de louer un véhicule, sur les possibilités d’utilisation dans le secteur. S’il est impératif de rouler en convoi, mieux vaut prendre un transport en commun ! Les carburants sont bon marché en Égypte (environ 3,65 LE le litre).