Guide du Cameroun : Mode de vie

Les épouses du Lamido de Garoua.

Sébastien CAILLEUX

Education. Depuis quelques années, l'éducation est l'une des priorités que s'est fixée le gouvernement. Une grande partie des enfants camerounais sont suivis scolairement et la plupart des villages sont pourvus d'écoles primaires et maternelles. Les lycées, eux, sont moins nombreux (environ 5 par département), mais il existe plusieurs types d'enseignements : l'enseignement public, laïc et confessionnel. En ce qui concerne l'enseignement supérieur, il y a 5 grandes universités publiques au Cameroun et une université confessionnelle. Les disciplines enseignées dans ces universités sont similaires à celles que l'on trouve dans les facultés européennes : médecine, droit et sciences politiques, lettres et sciences humaines, sciences, économie et gestion. En plus des universités, il existe quelques écoles spécialisées qui ont le monopole de la formation dans le domaine de l'électronique, de l'informatique, du journalisme, du secteur alimentaire. Le taux de scolarité pour l'école primaire est de 65 % et le taux d'alphabétisation de la population des plus de 15 ans est de 70,7 % (UNESCO, 2012). Il est plus élevé chez les hommes que chez les femmes.

Tous les Camerounais apprennent à la fois le français et l'anglais dans les établissements publics ; dans le Cameroun anglophone, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du pays, le français est la deuxième langue. Dans le reste du pays, c'est l'anglais qui est la deuxième langue.

Contraception et naissance. Dans la société camerounaise, les statistiques affirment, sans surprise, que plus la femme est éduquée, plus elle utilise la contraception. Le pourcentage de femmes utilisant une méthode contraceptive passe de plus de 10 % chez les femmes non scolarisées à près de 50 % chez les femmes de niveau supérieur. On note qu'un tiers des femmes en couple pratiquent la contraception, qu'elle soit traditionnelle, comme le retrait, ou moderne, comme le préservatif ou encore la pilule.

A savoir : plus de la moitié des naissances en zone rurale ont lieu à la maison ; ce taux s'affaiblit au fur et à mesure que l'on approche des villes, pour descendre à moins de 15 % à Yaoundé, la capitale.

Au niveau religieux, les chrétiens restent majoritaires dans le pays, avec environ 70 % des croyants. Alors que ce sont des missionnaires protestants qui s'établirent les premiers sur le sol camerounais (dès 1845, le pasteur anglais Alfred Saker s'installe à Douala, alors que les premiers représentants de l'Eglise catholique n'arrivent qu'en 1890), la répartition entre chrétiens est aujourd'hui la suivante : 38 % de catholiques et 26 % de protestants. Le Pentecôtisme ou les nouvelles Eglises dites " réveillées " prennent de plus en plus d'ampleur. Ce mouvement venu des pays anglophones limitrophes séduit beaucoup de croyants en mal d'une foi plus " vivante ".

Les nombreuses croyances locales, et en premier lieu l'animisme, séduisent toujours près de 6 % de la population, même si de plus en plus d'animistes se convertissent au christianisme ou à l'islam. Les croyances locales quelle que soit la religion restent, malgré tout, toujours très présentes.

Quant à l'islam (introduit dans le pays vers 1715 par les premiers musulmans venus du Bornou), avec 20 % de la population, il est lui aussi bien implanté au Cameroun, notamment dans l'Ouest et le Nord.