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Parcs nationaux-Biodiversité

Le Cap-Vert possède une biodiversité exceptionnelle, associé à un important taux d'endémisme. Le maintien de la dynamique évolutive du vivant est cependant menacé, en raison notamment de la forte déforestation et du surpâturage qu'ont connus les îles au cours de leur histoire, mais aussi de l'artificialisation des sols, de l'introduction d'espèces exogènes et de la surpêche. Les forêts sèches anciennes, plus précisément des forêts de feuillus caractéristiques des zones tropicales et subtropicales d’Afrique, demeurent aujourd'hui à l'état relictuel. Afin de protéger ses écosystèmes, qui sont associés à un important taux d'endémisme, le pays a mis en place des aires de protection, incluant des réserves naturelles (dont réserves de biosphère), des paysages protégés et des monuments naturels. Des programmes visent également à protéger les milieux naturels et les espèces, à l'instar d'actions ciblées conduites par des ONG pour préserver les sites de pontes de tortues de mer, sur l'île de Santiago.

Parmi les aires protégées, on citera :

Parc naturel de Fogo : situé sur l'île de Fogo et inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO, il protège la diversité des écosystèmes de l'île et son exceptionnelle biodiversité, associée à un fort taux d'endémisme. Il comprend notamment le volcan – toujours en activité – de Fogo et la forêt de Monte Velha.

Parc naturel de Serra Malagueta : situé sur l’île de Santiago, ses sentiers de randonnées permettent de découvrir ses paysages singuliers et sa diversité faunistique et floristique.

Réserve de biosphère de l'île de Maio : située sur l'île éponyme, elle abrite une grande diversité d'espèces marines (tortues, poissons, oiseaux, cétacés) dont certaines endémiques.

Parc naturel Monte Verde : situé sur l'île de São Vicente et accessible aux randonneurs il ravira les amateurs de botanique pour sa grande richesse floristique.

Parc naturel Monte Gordo : situé sur l'île de São Nicolau, il protège une grande variété de paysages et les écosystèmes associés à cette île volcanique.

Quand le sable vient à manquer

Le sable est devenu une ressource rare sur la planète. Entendez certains types de sables, utilisables en granulats pour la fabrication du béton et du ciment, et dont les besoins dans le génie civil (construction de bâtiments, routes) sont très importants. L'extraction du sable au Cap-Vert a été interdite en 1997, une mesure qui fait suite à une surexploitation de la ressource. Cette activité contribue en effet à la destruction des plages et nuit ainsi à une partie de l'attraction touristique de l'île. L'extraction du sable aggrave également l'érosion côtière, et constitue une menace pour les sols, qui ne sont plus cultivables, et les nappes phréatiques qui ne sont plus protégées des pollutions et de la salinisation. Cependant, une collecte illégale du sable persiste dans le pays, directement liée à la pauvreté. Cette activité, exercée par une grande majorité de femmes, réalisée de surcroît dans des conditions pénibles et périlleuses a en effet pour finalité d'assurer des revenus décents aux ménages pauvres, déjà fragilisés par le déclin des ressources halieutiques, lui-même lié à la surpêche et à la destruction des milieux naturels (frayères). Dans un contexte de changement climatique et de croissance démographique de la population, il semble que l'avenir du pays ne puisse s'envisager sans traiter de manière conjointe préservation du vivant et lutte contre la pauvreté et le changement climatique.

Face au changement climatique

Le changement climatique est déjà palpable dans le pays. Il se traduit notamment par une plus grande fréquence et intensité des phénomènes extrêmes, dont les sécheresses. Le pays, déjà soumis au stress hydrique, et comportant de surcroît peu de surfaces arables, pourrait voir poindre le spectre de l'insécurité alimentaire. Il se trouvait ainsi des lieux, dans certaines îles du pays, où la pluie n'était pas tombée depuis trois ans, lorsque fut déclaré, en janvier 2020, l’état d'urgence hydrique dans tout le pays. La hausse du niveau des océans pourrait quant à elle faire disparaître les îles du Cap-Vert de la surface du globe d'ici la fin du siècle, par submersion marine, si la trajectoire d'augmentation de la température mondiale se poursuit à son rythme actuel. Le pays s'est engagé dans la mise en place d'actions d'atténuation du réchauffement climatique. Largement dépendant des énergies fossiles (avec notamment la présence de générateurs diesel pour la production d'électricité), le Cap-Vert s'est fixé l'objectif de produire 100 % d'électricité issue d'énergie renouvelable d'ici 2025. Afin d'atteindre cette cible, le pays mise sur l’exploitation de l'énergie éolienne, solaire et géothermique, associé notamment au développement de batteries Lithium-Ion pour le stockage de l'énergie. Le pays s'est aussi attaqué à la réduction à la source de ses déchets, qui représentent 3 % de ses émissions de gaz à effet de serre. Le Cap-Vert a été organisateur de la conférence pour le climat de 2017 (COP23) et de la Neuvième Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique en 2021, qui avait pour thème : « Vers une transition juste, porteuse d’emplois, de prospérité et de résilience climatique en Afrique : tirer parti de l’économie verte et bleue ». Le pays entend porter la parole des états insulaires et lancer un appel pour une action coordonnée et planétaire de lutte contre le changement climatique. En 2019, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, lors d'une allocation, soulignait déjà l'urgence d'agir, par ces termes : « Nous n'avons pas le luxe du temps et ne pouvons pas nous permettre d'attendre plus longtemps. Nous devons agir maintenant. » Le rapport du GIEC paru en août 2021 ne laissait plus aucun doute sur la responsabilité humaine dans le changement climatique et alertait les dirigeants sur l'urgence d'entreprendre des actions fortes pour atteindre la neutralité carbone. Parce que chaque geste compte pour atténuer le réchauffement planétaire, nous pouvons tous être acteurs. Pour mesurer votre empreinte carbone et identifier des pistes d'actions pour une vie bas carbone, faites le test avec le simulateur de l'ADEME : https://nosgestesclimat.fr/simulateur/bilan.