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Le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée

Ce territoire exceptionnel, reconnu pour ses paysages et sa biodiversité, est composé des Corbières maritimes et d’un vaste complexe lagunaire. Dunes, garrigue, vignobles, villes et villages, étangs, mer, marais : tout y est. Ses étangs sont même reconnus « zone humide d'importance internationale ». Le parc ne se résume pas à quelques chiffres, mais ils donnent tout de même une idée de ses beautés : 42 km de littoral méditerranéen, 2 000 espèces de végétations, 350 espèces d'oiseaux (sur 514 dénombrées en Europe !), 9 200 ha de sites classés et près de 300 sentiers de randonnées. En toute saison, le Parc naturel Régional de la Narbonnaise propose de nombreuses découvertes, comme des balades à la rencontre de l’aigle de Bonelli, l'un des rapaces les plus menacés de France, dans les salines ou encore sur les traces d’Hannibal en Corbières. Que vous soyez en famille, entre amis ou en couple, sportif, rêveur, artiste ou féru d'histoire, vous y trouverez votre bonheur !

La faune

Les oiseaux

L’Aude est un véritable paradis pour les oiseaux et, par conséquent, pour ceux qui aiment les observer ! Le département abrite le plus grand nombre d’oiseaux nicheurs en France, avec plus de 200 espèces recensées. Vous aurez tout loisir de les observer depuis l’observatoire ornithologique du Roc de Conilhac à Gruissan, l’observatoire des vautours à Bugarach ou encore l’observatoire des oiseaux au domaine du Grand Castelou à Narbonne. Lagunes et étangs en communication avec la mer sont des sites exceptionnels en termes de biodiversité et favorables aux oiseaux, des grands migrateurs aux sédentaires ; de nombreuses espèces y sont présentes. Parmi elles, la foulque macroule, surnommée la grosse poule d'eau, le héron cendré, l'aigrette garzette, le canard colvert, la sarcelle, le goéland leucophée, la mouette, l'aigle de Bonelli, le hibou grand-duc, la sterne naine, l'avocette, gravelots à collier interrompu... Aujourd'hui, même les cigognes traversent notre ciel. Mais l’oiseau emblématique est le flamant rose ! Ce grand voyageur, qui allait hiverner en Afrique, prend depuis une vingtaine d’années ses quartiers dans les eaux des salins, se nourrissant de crevettes minuscules (les artémias).

Dans les sous-bois

La faune y est très spécifique. On y trouve l'euprocte des Pyrénées, un amphibien qui vit dans les sources et dans les torrents ; le cerf et le chevreuil, tous deux présents dans les massifs forestiers. Chaque année, au début de l'automne, le brame du cerf appelle les femelles le soir, et les gens aiment s'arrêter au bord des routes pour écouter cet appel amoureux et regarder ces animaux majestueux. Pour apprécier ce spectacle, les lieux privilégiés sont sur le Plateau de Sault, dans les environs de Belcaire, d'Espezel et de Belvis. Plus fin, plus gracieux, le chevreuil aime vivre en solitaire ou au sein d'un petit groupe familial. C'est un gourmand qui peut consommer jusqu'à 3 kg de nourriture par jour : baies, champignons, jeunes pousses, fleurs, bourgeons... ; on trouve également l’isard. De taille moindre que son homologue des Alpes, l'isard des Pyrénées est lui aussi un véritable acrobate qui est capable de bondir dans les pentes et de sauter les rochers à une vitesse impressionnante. On peut l'observer assez facilement, notamment à la saison des amours, en automne.

La flore

Troisième département de France métropolitaine le plus riche en biodiversité végétale, l’Aude compte plus de 3 000 espèces recensées, parmi lesquelles plus de 500 plantes d’intérêt patrimonial protégées. Parmi elles, les orchidées, la lavande de mer, les gagées, la drosera à feuilles rondes ou encore le centaurée de la Clape. Les amateurs de botanique mettront le cap sur les espaces naturels sensibles du département, Leucate, les causses du piémont de la Montagne Noire, les tourbières et pelouses alpines du massif du Madrès ou encore les crêtes ventées des Corbières. Attention, la flore audoise est fragile. De nombreuses espèces sont rares, en danger, voire menacées de disparition. Si vous les croisez en chemin, ne les cueillez pas et contentez-vous de les admirer de loin.

Les arbres remarquables

Parmi les arbres remarquables de l’Aude, figurent les sapins géants des forêts résineuses du pays de Sault, le genévrier cade tricentenaire de Durban-Corbières, l’aubépine de Cals en Montagne Noire, dans le village de Lacombe (quasiment 3 mètres de circonférence), l’ormeau de Sully planté à la fin du XVIe siècle à Villesèquelande ou encore le zelkova de Moussoulens. Surnommé localement « l’arbre de cent ans », c’est le plus vieux zelkova de France. Sa graine aurait été ramenée de Russie par un soldat de Napoléon Ier.

Sur le versant méditerranéen, tout en haut règne le chêne vert au feuillage persistant, suivi par le pin d’Alep, le cyprès et l'olivier, mais aussi l'arbousier, l'amandier et le figuier... Puis les arbustes aux noms évocateurs : térébinthes, buis, genévriers, chênes kermès aux feuilles piquantes. L'originalité de notre flore réside dans l'abondance des plantes aromatiques qui la composent : thym, lavande, romarin... Quant à la vigne qui s'étend sur près de 70 000 ha, c'est un vecteur essentiel de l'économie audoise, et une composante majeure de la physionomie du département. La Montagne Noire, elle, s'est habillée de châtaigniers et de bruyères et les contreforts pyrénéens sont couverts de pins à crochets, de hêtres, de frênes, d'alisiers, de buis et de chênes pubescents ou pédonculés.

Les fleurs et plantes rares

L’Aude est le pays des orchidées, avec 86 espèces et sous-espèces de cette fleur protégée. De nombreuses autres plantes colorent et parfument l'Aude : les coquelicots qui tapissent nos vignobles – les pétales séchés sont utilisés en tisane pour ses propriétés apaisantes – ; l'iris nain, jaune ou violet, le lin de Narbonne, ultime témoin de l’industrie textile narbonnaise ; le millepertuis, surnommé herbe aux fées – contre le mal des sorcières –, connu aujourd'hui pour ses vertus anti-déprime... ou la centaurée de la Clape, une fleur rare dont les exigences écologiques sont très strictes, puisqu'elle est inféodée aux rochers calcaires de la montagne, une espèce malheureusement en voie de disparition.