A Pantalica a été découverte la plus grande nécropole du bassin méditerranéen. Elle est impressionnante et est classée au Patrimoine mondial par l'Unesco. Antérieure à la colonisation grecque de la Sicile, réalisées par les autochtones, elle compte plus de 5 000 tombes creusées dans la paroi rocheuse en une multitude de petites grottes artificielles, qui la font ressembler à une énorme ruche.

On suppose que le creusement de la roche était effectué par des ouvriers suspendus à des cordes du haut des parois, puisqu'il n'y a pas d'accès direct. Les tombes du nord datent de la première période du bronze (du XIII^e au XI^e siècle avant J.-C.), tandis que celles du sud datent de la troisième (du IX^e au VIII^e siècle avant J.-C.). Le seul témoignage de construction non rupestre de l'ensemble est donné par les restes de l'Anaktoron, situé sur le versant méridional du haut plateau ; c'était probablement un palais royal fortifié qui devait faire partie d'un ensemble monumental. Il fut construit avec de gros blocs superposés dans le style mycénien.

Certaines tombes plus grandes, les cameroni, furent ensuite transformées en habitations à l'époque byzantine, puisqu'on retrouve deux petites églises byzantines avec des restes de fresques peintes sur les parois de pierre. Des 5 000 tombes, seule une petite centaine ont été retrouvées intactes avec des ossements et des objets à l'intérieur. L'essentiel de ces découvertes se trouve au musée Paolo Orsi, celui qui découvrit le site au tout début du XX^e siècle.

NECROPOLI DI PANTALICA