Il se distingue par le fait qu'il démontre l'évolution des techniques de construction qui se retrouve dans son architecture. Il a été fouillé entre 1915 et 1919 et c'est grâce à la diligence du directeur des fouilles, Sir Temi Zammit, que de nombreuses informations ont été récupérées de ce site sur le Néolithique des îles maltaises.

On peut accéder au site par la façade incurvée du bâtiment sud. Juste avant l'entrée se trouvent d'étranges pierres rondes qui ont peut-être été utilisées à l'époque de la construction pour transporter et positionner les blocs mégalithiques choisis pour ériger les murs de l'ensemble. La porte de ce bâtiment a été restaurée dans les années 1950 lorsqu'un grand nombre de mégalithes ont été restaurés grâce à une subvention de l'association Carnegie. A l'intérieur, on peut voir des frises sculptées et des reliefs d'animaux et une grande statue dont il ne reste que les pieds et les jambes. À l'origine, cette statue devait mesurer près de 3 m de hauteur, ce qui produisait une impression très dramatique sur quiconque pénétrait dans le bâtiment. Dans une autre partie de cette pièce se trouve un bloc de pierre couvert de spirales et surmonté d'une niche. Des os d'animaux ont été trouvés dans un creux à l'intérieur de ce bloc, ce qui, avec d'autres os d'animaux trouvés dans d'autres parties du complexe, suggère que des festins avaient lieu dans ces bâtiments au Néolithique.

Le bâtiment sud mène à un autre bâtiment au centre du complexe. C'est le plus grand, construit plus tard que les autres. A son entrée se trouvent de grands blocs qui abritaient à l'origine une porte ou un paravent au-delà duquel se trouve une cour centrale, au milieu de laquelle se trouve un foyer. Le feu était certainement important dans ces complexes, fournissant chaleur et lumière, et probablement aussi utilisé pour cuire la nourriture partagée. Dans les chambres intérieures, on trouve de grosses pierres recouvertes de beaux motifs en forme de spirale. Dans une petite chambre se trouvent également les reliefs de deux vaches ou taureaux et d'une truie avec des porcelets.

Une ouverture mène ensuite au bâtiment est, au-delà duquel on peut également apercevoir les vestiges de la structure la plus orientale. Le nombre de bâtiments, leur taille et l'étendue totale du complexe et la découverte d'autres vestiges néolithiques à proximité du complexe préhistorique de Tarxien montrent clairement que l'ensemble de la zone était un centre d'activité au Néolithique.

HYPOGÉE HAL SAFLIENI

COMPLEXE PRÉHISTORIQUE HAL TARXIEN