L'île Saint-Joseph fut choisie comme site de réclusion cellulaire : là où les fortes têtes étaient envoyées pour purger leur peine. La " mangeuse d'hommes " ou la " guillotine sèche " comptaient parmi les sinistres sobriquets de l'île. Aujourd'hui, la végétation tropicale a envahi les ruines de pierres : racines et lianes s'entremêlent entre les barreaux des cachots à l'abandon. Une promenade qui peut avoir quelque chose de glaçant, mais ne manquant pas d'onirisme.

Depuis le débarcadère, deux chemins : l'un fait le tour de l'île, l'autre la scinde en 2 par son sommet, sur lequel se trouve le camp de la Réclusion. Une fois au camp, on découvre ledortoir, puis les cellules. Celles-ci n'avaient une ouverture qu'au plafond, permettant aux gardiens de surveiller les prisonniers d'en haut. Les condamnés étaient soumis aux travaux forcés 10 heures par jour et une promenade quotidienne leur étant permise dans l'enceinte du camp. Ils n'avaient pas le droit de communiquer entre eux, d'où le surnom d' " île du Silence ". On trouve également quelques cellules totalement obscures : les condamnés les plus difficiles y étaient enfermés dans le noir absolu, parfois pendant plusieurs années.

En ralliant le rivage, on atteint les logements des familles des surveillants, puis le cimetière du personnel, dominant la petite plage de pierres volcaniques où une baignade s'impose. Un chemin mène au ponton où se trouvent des maisons de gardiens réhabilitées en poste de repos pour la Légion étrangère.

BAGNE DES ÎLES DU SALUT - ÎLE SAINT-JOSEPH