Le parc de Ranomafana (41 601 ha) est un lieu de rencontre d'écosystèmes variés : forêt dense et humide de moyenne altitude, avec quelques forêts ombrophiles. Des décors très verts en général où les orchidées délicates abondent. La culture sur brûlis et la présence d'orpailleurs illégaux ont considérablement endommagé cette superbe forêt et c'est une perte irréversible pour la biodiversité.

Le parc abrite 115 espèces d'oiseaux (la moitié environ de toutes les espèces présentes sur le sol malgache), 62 espèces de reptiles, 90 espèces de papillons, des rongeurs, et des insectes à foison. Par beau temps, les lémuriens (plus de 12 espèces différentes) descendent dans la forêt. On a recensé deux espèces rares : l'Hapalémur simus (ou Varibolomavo), l'une des espèces les plus menacées au monde ; et l'Hapalémur doré (Hapalemur aureus ou Varibolomena, découvert en 1987). Au niveau de la flore, citons : plantes médicinales, fangeons géants, orchidées épiphytes, etc. Les précipitations annuelles atteignent ici 2 600 mm (taux d'humidité +90 %) : vous risquez d'être surpris (surtout en juillet-août) par la persistance de la pluie. Toutefois, ces précipitations sont variables dans la région. Apportez donc l'équipement nécessaire pour marcher dans la boue et se protéger des intempéries. Autre chose : s'il est assez aisé de repérer des lémuriens dans le parc, eux non plus n'aiment pas particulièrement la pluie et peuvent se montrer discrets les journées d'averses...

Le parc est divisé en trois parcelles :

Parcelle I, située au nord du parc, sur 25 260 ha. C'est la zone la mieux préservée du parc (car la plus éloignée des habitations). On y trouve deux types de forêt primaire. Abondance des orchidées. Marécages couverts de pandanus et de joncs vers le sud.

Parcelle II, à l'ouest du parc, sur 16 130 ha. Située sur le haut plateau, elle présente une forêt ombrophile de haute altitude. Cette zone n'est accessible que lors d'un trek de plusieurs jours.

Parcelle III, au sud du parc, sur 13 740 ha. C'est la zone la plus exploitée, où la plupart des recherches scientifiques sont menées (voir la station de recherche de Talatakely). Forêt secondaire. L'abondance des goyaves et des bambous assure l'observation des lémuriens, très friands. Au sud-est de cette zone, il est possible d'admirer le lémurien Varijatsy.

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