Capitale de la région du Telemark et ville natale du dramaturge Henrik Ibsen, Skien s'étale sur les deux côtés du fleuve, assez large pour que les gros bateaux puissent remonter de la mer jusqu'au centre-ville. Le commerce du bois était l'activité principale de Skien. De nombreux incendies ont jadis ravagé la ville, et notamment la grande propriété du père d'Ibsen. Les deux autres maisons où habita Ibsen, Venstøp et Snipetorp, sont aujourd'hui devenues des musées.

A Venstøp, on peut encore voir le grenier noir qui faisait tellement peur à Ibsen enfant, et qu'il décrit dans sa pièce Le Canard sauvage. Henrik Ibsen naquit dans une famille nombreuse dont le père, ruiné dans des spéculations, se mit à boire. Skien était aussi un des hauts lieux du piétisme norvégien. Pour se consoler de son malheur, sa mère s'adonna au mysticisme piétiste. Dans ses Mémoires d'enfance, Ibsen, qui n'aimait guère sa ville natale, dit de Skien : " Je suis né dans une maison sur la place, la maison Stockman, comme on l'appelait alors. " Cette maison était juste en face de la façade de l'église au haut parvis et à la tour imposante. A droite de l'église se trouvait le pilori de la ville et, à gauche, la mairie avec le dépôt et le " cabanon ". Le quatrième côté de la place était occupé par l'école primaire et le collège. L'église était isolée au milieu.

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