Spot de Padang-Padang © Hagen Production - Shutterstock.com  .jpg
Surf à Uluwatu © Andrey Danilovich - iStockphoto.com.jpg

Kuta, le spot le plus célèbre pour les débutants

Ici, les vagues se cassent sur des fonds sablonneux. Le long de la plage, à partir de l’aéroport, à marée haute, toute la plage de Kuta offre de jolies vagues. Les breaks, comme on les appelle dans le jargon du surf, deviennent de plus en plus forts à mesure de votre déplacement vers le nord. Cela nécessite alors une bonne condition physique et un certain savoir-faire. C’est là que vous rencontrerez le plus de surfeurs sympathiques et ouverts. Bon nombre d’entre eux sont Balinais, mais vous pourrez recueillir plusieurs tuyaux auprès des Australiens, Européens et Japonais.

Plus au nord, Seminyak et Petit-Gent offrent de beaux breaks mais souvent assez loin de la plage. A 1 km au large de Kuta, les reef breaks (plus dangereux car les vagues cassent alors sur les récifs) sont accessibles si vous louez les services d’un outrigger. Vous aurez le choix entre demander au pilote de vous laisser sur place et de revenir vous chercher plus tard, ou lui suggérer de rester pendant la durée de votre art. Cet endroit, comme la majorité des spots de Bali, commence à être connu. La première partie de la vague ne pose pas de problème pour un surfeur averti, mais à partir de 2,20 m, elle se casse.

De l’autre côté, les droites (vagues qui se dirigent vers la droite depuis le point de vue du surfeur) sont aussi dangereuses à marée basse que marée montante. Certains y ont laissé quelques lambeaux. Un outrigger est nécessaire.

Bien plus au nord, sur une plage accessible par la route à partir de Krobokan, le site plus excentré de Canggu offre des vagues de 1,80 m au maximum. Plus loin, Medewi est connu pour sa gauche cassée en début de marée haute, et Balian pour sa déferlante gauche.

Où surfer selon la saison ?

Il est difficile de dresser une carte exhaustive des meilleurs endroits, car tout bon surfeur possède ses propres spots et les garde jalousement. Cela se comprend du fait de l'affluence qui ne cesse d'augmenter chaque année. Il est ainsi peu plaisant de surfer parmi une marée humaine. Si vous dénichez un spot rare, libre à vous de le dévoiler ou non... Pendant la mousson sèche (d’avril à octobre), les alizés venant d’Australie forment de belles vagues à l’ouest, entre Uluwatu et Gilimanuk à l’extrême ouest de Bali, et à l’est à Nusa Lembongan où le surf semble être praticable pendant toute l’année. Pendant la mousson humide (de novembre à mars), la côte est préférable en raison des vents du nord-est qui amènent les pluies. En fait, de nombreux endroits sont potentiellement aptes au surf mais cela nécessite une bonne connaissance des marées et des récifs.

Parmi les locaux qui ont su se faire une place dans le monde du surf, citons Rizal Tandjung (la quarantaine) qui a surfé à plusieurs reprises aux côtés du célébrissime Kelly Slater, son fils Varun, et l'étoile montante du surf indonésien Branson Meydi (né en 2004).

Uluwatu, l'un des plus beaux spots du monde pour les confirmés

Uluwatu reste célèbre pour son site de surf situé à l’est du temple sacré construit par Nirartha, l'ancêtre des brahmanes bouddhistes-shivaïtes de Bali. On accède au site de Suluban après un petit périple de 3 km depuis la route principale, par des escaliers et un chemin sinueux dans une gorge. Au-dessus d’une grotte, des warungs en enfilade vous permettent de vous reposer ou de vous restaurer. Le dernier se trouve à l’aplomb de la falaise et vous découvrez le spectacle hallucinant de la houle la plus célèbre d’Asie. Une houle longue et fascinante par son amplitude, qui s’enfle et forme les « tubes » les plus étonnants. Ils n’ont pas la hauteur d’Hawaï, mais ils portent tous les démons de la mer balinaise. Il y a une dizaine de breaks différents, répartis sur 120°.

Si c’est votre première rencontre avec Uluwatu, mieux vaut prendre contact avant de vous lancer dans l’aventure avec les habitués, occupés à raconter leurs exploits dans les quelques losmen abritant les innombrables planches de surf. Ils vous donneront de bons conseils. Un rapide coup d’œil vous permettra de juger où les surfeurs captent la vague.

Padang-Padang et Bingin

Toujours sur la péninsule de Bukit. Il faut remonter vers le nord pour l’atteindre. Après avoir marché le long de la falaise, des escaliers vous mèneront au site de Padang-Padang où vous découvrirez des tubes enveloppant qui nécessitent une bonne expérience. Encore plus au nord, les tubes rapides de Bingin, près de Labuan Sait, vous attendent par la route, à partir de Pecatu. Chaque année en juillet-août se déroule le très sélectif Rip Curl Padang Padang qui n'invite que les surfeurs pros, et en octobre le Hurley Bingin Open.

Encore plus au nord, entre Jimbaran et Labuan Sait, la plage de Balangan vous offrira des vagues moins hautes, mais tout aussi dangereuses. En raison de son accès plus difficile, ce site est moins fréquenté que les autres. Au sud, à environ 5 km de Pecatu, la plage de Nyang-Nyang, accessible par un long escalier qui descend de la terrasse d’un restaurant magnifique avec une vue panoramique à 180°, offre des droites classiques avec une amplitude de 1,80 m au maximum. Il vaut mieux y aller sans la brise du large, assez tôt le matin.

Bien s'équiper, les conseils

Pour les petits breaks, une petite planche suffira mais pour Uluwatu ou les tubes de Padang-Padang, il vous faudra un « Gun », une longue planche spéciale pour les grosses vagues. Louez de préférence le matériel sur place. Sinon, évitez de prendre plus de deux planches, car la douane vous mettra des bâtons dans les roues. Ils vous demanderont une caution, pensant que vous voulez les revendre sur place. N’oubliez pas que vous serez dans une mer tropicale chaude (de 22 à 28 °C) suivant les saisons et les courants. Une combinaison à manche courte est bienvenue, surtout au mois de juillet qui reste le mois le plus frais de l’année avec parfois des vents rafraîchissants. Cette combinaison peut aussi protéger les maladroits lorsqu’ils iront se fracasser contre les récifs. Emportez, dans ce cas, non pas de l’alcool à 90 degrés qui referme et rétrécit la plaie, mais de la Bétadine ou l’équivalent de l’eau oxygénée, et des sparadraps pour eau de mer. Il vous faudra également de bonnes chaussures pour affronter les récifs et marcher le long des falaises.