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Un carrefour d’influences

Le Tarn subit trois influences majeures : Océanique, Montagnarde et Méditerranéenne. La première est présente sur le nord du département, cela conduit à des températures douces et des pluies régulières en hiver et au printemps. La seconde agit à l’est, causant des pluies abondantes et des températures plus fraîches. Enfin, au sud, l’influence méditerranéenne est particulièrement visible. Elle est responsable des pluies cévenoles très abondantes en hiver, qui provoquent régulièrement les crues du Tarn et de l’Agout, et des étés chauds et secs, parfois même caniculaires et ce, particulièrement à Albi, véritable cuvette.

Résultat : la température moyenne du Tarn est d'environ 15,3°C et l’ensoleillement est d’environ 2113 heures par an. Le climat varie en fonction des endroits ; il fait par exemple plus froid sur les monts de Lacaune que dans les plaines, environ 9,5°C de moyenne. En hiver, le record de minimal est fixé à -20,4°C.

Une terre sculptée par les eaux

Le département peut se targuer d’être composite. La rivière Tarn, jadis frontière naturelle entre la Gaule narbonnaise et la Gaule aquitaine, parcourt avec fluidité ce paysage exceptionnel. Son empreinte bleue sillonne les basses collines du vert Lauraguais, le plateau souvent entaillé du Ségala, les sombres couverts de la montagne Noire, les vignobles du Gaillacois, les monts de Lacaune et les causses crayeux de la forêt médiévale de Grésigne avec vivacité.

Symbole du territoire à qui il a donné son nom, le cours d’eau prend sa source sur le mont Lozère, à 1550 m d’altitude, et se jette dans la Garonne près de Castelsarrasin. Long de 375 km, il a pour affluents la Dourbie, l’Agout, l’Aveyron… Son débit de 140 m3 en moyenne par seconde le fait traverser le département en 5 heures.

La rivière Tarn n’est pas la seule à se faufiler ici. Deux autres cours d’eau, le Dadou et l’Agout, se partagent équitablement le territoire. Leurs vertigineuses gorges se poursuivent en amont du cœur de l’Aveyron, 5 780 km2 qui se déclinent en d’innombrables monts et collines, vallées et montagnes, longues plaines et abîmes écorchés.

Des reliefs à perte de vue

Les paysages du Tarn ne sont que contrastes. D’un côté, une plaine verdoyante et ensoleillée, de l’autre une montagne boisée et sombre. Les paisibles vallées du Tarn ou du Gijou rivalisent avec le chaos granitique du Sidobre, les gorges du Viaur et les forêts profondes du Grésigne, des monts de Lacaune ou de la montagne Noire.

Voisin de l'Aveyron, le département porte les prémices du Massif central et des plateaux du Causse. Quelques cols permettent également aux cyclistes de visiter le territoire et de profiter des paysages tarnais.

Des fouilles ont permis de mettre en lumière la présence de vestiges des époques gallo-romaine et médiévale, notamment au sein de l’impressionnant massif du Causse de Sorèze qui abrite de nombreuses cavités.

Les pays tarnais

Le territoire tarnais est découpé en plusieurs espaces, chacun d’entre eux possède ses spécificités.

La Vallée du Tarn est sillonnée par la rivière qui porte son nom. Cet espace est ponctué de villages de vignerons, de spots de pêche et de rochers escarpés. C’est une terre luxuriante propice aux activités outdoor telles que la randonnée, le VTT, le canoë, l’équitation, ou simplement le farniente.

Il en est de même pour la Plaine du Tarn, de Marssac à Saint-Sulpice-la-Pointe. Ce pays est ponctué de bastides, d’hôtels particuliers et de châteaux édifiés au cours des siècles le long de la rivière. Ils se dressent au cœur de superbes vignobles millénaires et des champs de céréales.

Le Pays des bastides abrite quant à lui une collection de villages-belvédères, à l’image de Cordes-sur-Ciel, Puycelsi et Vaour. On les imagine encore au temps où l’on affrontait l’ennemi avec vaillance. Aujourd’hui, les bastides albigeoises ont retrouvé leur quiétude pour nous offrir le témoignage d’une période glorieuse de l’histoire de France, qui se dévoile sous les pieds du passant.

Situé dans le nord du Tarn, le Segala-Viaur possède l’adage « De seigle et de mine », un dicton qui souligne la vocation agricole et industrielle de ce bassin. Longtemps reconnue comme un grenier à seigle grâce à son sol acide, la véritable activité qui marqua le site et les hommes pendant des siècles fut l’exploitation des mines dès le XVIIe siècle. Si une difficile mutation est en train de s’effectuer, l’avenir touristique de ce pays peut se dessiner avec plusieurs réalisations, dont Cap’Découverte.

Haut lieu de la culture du pastel, le Pays de Cocagne est empreint de douceur de vivre. Bien qu'il ait été ravagé par les guerres de religion, il dévoile aujourd’hui un patrimoine important que l’on ne peut ignorer, au gré des champs multicolores et des riches vallons où se dressent châteaux et moulins à vent. Au hasard de la campagne environnante : Lavaur, Lautrec, Graulhet ou Puylaurens... Autant de destinations vers lesquelles diriger ses pas avec dynamisme !

Terre de refuge et de croyances, les Monts de Lacaune possèdent un caractère propre et une identité montagnarde plus que jamais affirmée. On en retrouve ses caractéristiques à travers le travail de l’ardoise, l’élevage, la tradition laitière et la salaison. Ce territoire est marqué par la présence de nombreux monuments mégalithiques tels que les statues-menhirs.

La première impression qui se dégage de la découverte du Sidobre est presque fantasmagorique. Ce plateau granitique de 100 km2, qui se déroule à 650 m d’altitude au-dessus de Castres, offre un paysage saisissant avec ses chaos nombreux, ses rivières de rochers, ses gigantesques boules de granite émergeant de terrains sablonneux et couverts d’une végétation variée, ses pierres tremblantes, parfois d’un poids énorme et de formes étonnantes. Le plateau du Sidobre est aujourd’hui l’un des plus grands centres de transformation de granite du monde.

Dernier bastion du Massif central, la montagne Noire atterrit en douceur dans les plaines du Tarn, de l’Hérault et de l’Aude. Entre forêts et pierres façonnées, les vallées et les plateaux se succèdent, parfois tapis dans l’ombre des forêts. Au plus haut se dresse fièrement le pic de Nore (1214 m), et au plus profond coule l’eau que détourna Pierre-Paul Riquet au XVIIe siècle pour alimenter le canal du Midi.