Quand on arrive de Kaboul, après avoir roulé huit heures sur des pistes poussiéreuses, la magnificence du Hazarajat s'impose d'emblée. Hommes, femmes et enfants parcourent les chemins à dos d'âne. Des camions peinent à avancer. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la région, les vêtements des femmes deviennent de plus en plus colorés et les visages que l'on croise nous rappellent que nous sommes en Asie centrale et que l'Afghanistan est un patchwork d'ethnies. Les Hazaras, peuple banni d'Afghanistan, vivent en grande partie dans le Centre du pays, dans cette région du Hazarajat. Longtemps, cette ethnie a souffert du racisme. En 2001, les talibans ont dynamité les sublimes bouddhas de Bamiyan, réduisant à néant une partie de leur patrimoine culturel.

Le Hazarajat reste la région la plus touristique d'Afghanistan, si tant est qu'on puisse encore parler de tourisme. Elle porte les traces de son passé : dans les années 1970, des hippies y affluaient d'un peu partout, séduits par les splendeurs naturelles de la région. Les quelques vendeurs de souvenirs qui ont connu cette période se souviennent avec nostalgie du passé touristique de Bamiyan... Aujourd'hui, les humanitaires et autres expatriés qui vivent à Kaboul, viennent y prendre l'air. Le Hazarajat reste l'une des zones plus ou moins épargnées par l'insécurité qui touche l'Afghanistan, même si en 2012 le gouverneur de la province a déploré la présence de plusieurs combattants talibans dans la région.

Ici, pas de burqas ni de regards curieux. Un petit vent de liberté souffle sur la région. Les habitants de Bamiyan ont l'habitude de voir des touristes. Ils vous accueilleront chaleureusement. Bamiyan, ancien centre important du bouddhisme, regorge de sites majeurs. Le complexe des bouddhas, malgré la destruction des deux plus belles statues par les talibans, n'a pas perdu de sa splendeur. Un enchevêtrement de cavités troglodytiques s'étend sur plusieurs kilomètres. Les forteresses de Shar-e-Gholghola et de Shar-e-Zohak sont des vestiges qui témoignent de l'importance stratégique de cette vallée et des traces du passage dévastateur de Gengis Khan. A Bamiyan, quel que soit l'endroit où l'on se trouve, on voit se déployer des paysages vertigineux et infinis. Quant aux lacs de Band-e-Amir, leur beauté n'a jamais laissé personne indifférent. A 2 heures 30 de Bamiyan, après avoir traversé des pistes en plein désert, le voyageur émerveillé voit apparaître, tels des joyaux, les lacs de Band-e-Amir. C'est la récompense après les heures harassantes passées à rouler sur des chemins tortueux et, c'est, dit-on, le site le plus magique de l'Afghanistan.

Géographie. Le Hazarajat est au centre de l'Afghanistan. La région, zone de hauts plateaux située à une altitude moyenne de 3 000 m, est dominée par les montagnes de l'Hindu Kush. Le climat est montagnard et humide. En été, il fait assez bon (28 °C) mais les nuits restent fraîches à cause de l'altitude.

Au cours du mois de novembre, les températures chutent considérablement. Et la neige tient jusqu'en avril. Les routes deviennent alors impraticables. Peuplée par une ethnie minoritaire, les Hazaras, et difficilement accessible, cette province a longtemps été délaissée par les autorités afghanes et l'aide internationale. Ces dix dernières années, la région a souffert de la sécheresse qui a provoqué un exode des populations. Les vallées, profondes et encaissées, ne permettent l'irrigation que d'une faible partie des terres. Outre la culture, les paysans se consacrent à l'élevage. Le Hazarajat est donc l'une des régions les plus pauvres de l'Afghanistan. Sa population est dépendante de l'agriculture pour assurer sa survie.

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Photos et images de Bamiyan et le Centre

Rivière, Bâmiyân. Constance de Bonnaventure
Les étendues bleues turquoise des lacs de Band-e-Amir. Constance de Bonnaventure
La vallée de Bâmiyân. Constance de Bonnaventure
Sur la route, entre Bamiyan et Band-Amir, un désert à perte de vue. Constance de Bonnaventure
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