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La faune

Le ciel de l’Hérault accueille de nombreux oiseaux. Attirés par la richesse de ses eaux, les nutriments de ses marais et les multiples zones protégées qui garantissent leur tranquillité, ils viennent profiter du territoire tout au long de l’année ou en passant, pendant la grande saison des migrations. En effet, ici on trouve autant de sédentaires que de grands migrateurs. Les étangs du littoral méditerranéen sont des milieux particulièrement propices au développement de ces espèces. Il n’est pas rare de voir des foulques noires, aigrettes, hérons cendrés, oies et cigognes prendre leur envol. Mais l’oiseau emblématique, c’est bien sûr le flamant rose. Ce grand voyageur, qui en principe allait hiverner en Afrique du Nord, a pris depuis une vingtaine d’années l’habitude de rester dans la région même pendant l’hiver. Une balade au niveau des étangs héraultais vous permettra d’approcher cet animal étonnant, devenu le symbole des lagunes.

Tout autour de ces étangs et dans l’arrière-pays, le territoire héberge de nombreuses espèces en milieu naturel et en élevage. Plusieurs d’entre elles sont attirées par la garrigue qui recouvre une bonne partie du département. Diversifiée et adaptée aux particularités du climat, elle est abondante et héberge quelques espèces particulières comme la couleuvre de Montpellier, un serpent de plus de 2 m de long, le petit lézard gris (« angrole ») et le petit gris (« cargolade »). La végétation de la garrigue a encouragé l’installation des sangliers, si bien qu’ils se plaisent beaucoup aujourd’hui dans l’Hérault. Plusieurs espèces ont également été introduites par l'homme dans le paysage et sont devenues des éléments importants de la culture locale. On pense notamment au taureau. Petit et noir, les cornes en lyre, il vit en troupeau dans des champs bordant les étangs, au sein d'élevages nommés « manades ». L’autre animal indispensable à la manade est le cheval de Camargue. Petit, trapu et descendant de races locales, il possède des sabots larges adaptés aux milieux humides. Docile, facile à dresser, il fait corps avec son cavalier, le « gardian », et est l’auxiliaire efficace pour la conduite et la maîtrise du troupeau de taureaux.

Les eaux du département accueillent également des espèces variées. Dans les étangs du littoral, le développement des poissons migrateurs est favorisé par la présence de lagunes communiquant avec la mer par des passages plus ou moins actifs, les « graux ». Les deux espèces les plus représentatives sont la dorade qui « sort » en mer à partir de septembre, et l’anguille qui elle, y séjourne de l’automne à la fin de l’hiver. Hormis les moules et les huîtres qui bénéficient d’un élevage de type industriel - particulièrement sur l'étang de Thau -, de nombreux coquillages habitent ces étangs : clovisses, tellines, palourdes et autres bivalves. Il ne faut pas oublier, dans la faune marine, les poissons de mer (petit rouget, baudroie, loup…) et les mammifères.

La flore

Une grande partie de la flore française se trouve dans les vallées, plaines et montagnes de l’Hérault. Le département regorge de merveilles botaniques et il suffit de se promener en pleine nature pour en constater la diversité. La flore varie en fonction de l’éloignement du littoral, de l’altitude et de l’exposition.
Les grands seigneurs de la flore héraultaise sont le chêne vert (ou yeuse) habillé d’un feuillage persistant vert foncé, le pin d’Alep qui filtre les rayons du soleil à l’aide de ses aiguilles, et l’arbousier décoré de jolies baies rougeoyantes. Dès que l’altitude s’élève, et ce jusqu’à environ 800 m, la famille des chênes s’agrandit avec le chêne blanc. Dans l’Hérault, le châtaignier, « l’arbre à pain » des Cévenols et de toutes les populations de la bordure sud du Massif central, occupe également une place importante. Cultivé entre 400 et 1 000 mètres sur des terrasses, fournissant du bois de charpente, il a permis la survie de nombreuses générations par ses fruits consommés par l’homme et le bétail sous différentes formes. 
Au-dessous viennent les arbustes aux noms évocateurs : lentisques, térébinthes, buis, genévriers, chênes kermès aux feuilles piquantes... Près du sol, les graminées dominent principalement le brachypode rameux, l’herbe préférée du mouton, se mêlant aux plantes aromatiques dont la plus célèbre représentante est le thym. Au milieu de cette végétation riche, quelques fleurs et plantes rares subsistent. On pense notamment à l’oyat, la plante la plus connue de la dune. Cette petite graminée aux racines traçantes assure le maintien du cordon littoral. 
Enfin, l’une des spécificités de la flore héraultaise est liée à la présence d’eau saumâtre, résultat du mélange de l’eau douce et de l’eau de mer. Ce milieu attire les plantes halophiles (qui aiment le sel) telles que la saladelle et la salicorne. Dès que l’eau devient plus douce, c’est la roselière qui se développe.

Les parcs naturels

Le département de l’Hérault abrite deux grands parcs naturels.

Le parc national des Cévennes est situé au nord du territoire et a été créé en 1970 et s’étend sur cinq zones différentes : le causse Méjean, le mont Lozère, la montagne du Bougès, les vallées du Gardon et le massif de l’Aigoual. Grand de 321 000 ha, sa mission est de préserver la richesse et la diversité naturelles, résultat d'une palette de climats (océanique, continental, méditerranéen), de sols (granit, calcaire, schiste) et de variations d’altitude, allant de 378 m à 1 699 m. Cette réserve mondiale de la biosphère, reconnue comme telle par l’Unesco depuis 1985, est propice aux enrichissements biologiques comme la recolonisation naturelle d’espèces (chouette de Tengmalm, grenouille rieuse, loutre…) ou la réintroduction (mouflons, castors, vautours fauves et moines…).

Le parc naturel régional du Haut-Languedoc, à cheval sur les départements du Tarn et de l’Hérault, s’étend sur 260 000 ha (93 communes). Sa création permet de protéger la faune et la flore des massifs de l’Espinouse, du Caroux, de la Montagne noire, du Sidobre et des monts de Lacaune, plus à l’ouest. La nature y est sauvage, la végétation contrastée et de superbes gorges, comme celles d’Héric ou de Colombières, apportent du caractère à ces paysages et promettent des baignades tout en fraîcheur. De nouveaux hôtes y prospèrent comme les mouflons du Caroux.