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L’Oise : le fil bleu du territoire

Elle serpente du nord-est au sud-ouest du territoire de l'agglomération. Après avoir traversé Saint-Ouen-l'Aumône et Pontoise (elle marque la délimitation des deux communes), elle forme une boucle, irriguant successivement Eragny, Cergy, Vauréal, Jouy-le-Moutier et Neuville et formant un amphithéâtre naturel, avant de poursuivre sur quelques hectomètres et de rejoindre la Seine, dont elle est l'un des affluents principaux, à Conflans-Sainte-Honorine. L'Oise est ici suffisamment large, permettant la navigation – d'où le riche passé en matière de batellerie des lieux. Elle prend sa source en Belgique, dans le Hainaut et, après un parcours de plus de 300 kilomètres, aborde l'agglomération de Cergy-Pontoise. En France, elle traverse successivement le Nord, l'Aisne et l'Oise, avant de rejoindre le Val-d'Oise puis les Yvelines. Ses principaux affluents (l'Aisne, la Serre, l'Ailette notamment) et la forte activité économique des territoires traversés ont favorisé l'émergence et la construction de nombreux canaux débouchant sur l'Oise, lui conférant un rôle majeur. Le débit de l'Oise est régulier : certes, celui-ci est plus important en hiver, mais les variations sont largement inférieures à celles que l'on peut constater avec des cours d'eau ayant pour source des zones montagneuses. Ici, pas d'épisode cévenol, pas de fonte soudaine des neiges qui font gonfler les cours d'eau. Les crues peuvent certes survenir, mais les dégâts ne sont pas le fait de la fureur des flots, et sont issus de la platitude des terrains environnants, et de la facilité, pour l'eau, de s'étendre au-delà de son lit. Dans l'agglomération de Cergy-Pontoise, peu de risque : les aménagements efficaces (comme le barrage de Pontoise, permettant une gestion efficace de la rivière), et les hauteurs qui cernent la boucle de l'Oise, permettent a priori de prévenir toute catastrophe naturelle d'envergure.

Le massif de l’Hautil : pour prendre de la hauteur

Cette hauteur boisée a pris logiquement le nom de massif. C'est en fait ce que l'on appelle une « butte-témoin » qui n'a pas subi d'érosion, à la différence de son environnement immédiat, lui permettant de conserver son altitude, et par comparaison avec son environnement proche, l'impression de hauteur n'est pas due à sa propre élévation, mais plutôt au tassement des espaces alentour ! Ce sont les marnes, qui constituent en partie les sols, qui favorisent ce phénomène, que l'on retrouve ailleurs en Île-de-France, à Montmartre par exemple. Si la montée vers les lieux peut être sportive – le dénivelé est de plusieurs dizaines de mètres, jusqu'à atteindre 191 m – le sommet est en fait un plateau d'environ six kilomètres de longueur sur quelques centaines de mètres de largeur. L'ensemble étant couvert d'une belle forêt domaniale – et donc préservée – vous pourrez, d'ici, disposer de splendides points de vue, notamment sur Paris, au loin : les tours de la Défense, le Sacré-Cœur et la Tour Eiffel se trouvent à une trentaine de kilomètres. L'exposition sud de ses pentes a vu, pendant des siècles, la culture de la vigne s'y développer : le « vin de France », un petit blanc dont on affirme que les rois de France raffolaient, avait pour origine les flancs du massif. En parallèle, le massif, dont le sous-sol regorge de gypse, a été exploité à cette fin dès le XVIIIe siècle. Si les carrières sont aujourd'hui fermées, le sous-sol compte toujours d'innombrables cavités, rendant certains espaces instables : c'est la raison pour laquelle les lieux sont interdits en plusieurs endroits. Certains effondrements ont permis la création de petites étendues d'eau : non pas des lacs, mais plutôt de petites mares, qui ajoutent à la quiétude des lieux et à la préservation de la biodiversité. Peu pratique pour l'agriculture, et notamment l'élevage, en dépit de tentatives sous Louis XIV, les parties du massif n'étant ni dévolues à la vigne, ni à l'exploitation du sol, sont restées couvertes de forêt. Cette dernière est domaniale depuis 1970. Aujourd'hui, l'Office National des Forêts gère l'exploitation forestière, mais le massif de l'Hautil est principalement fréquenté par des promeneurs et cyclistes.

Le Vexin : un plateau fertile

Avec ses étendues agricoles à perte de vue, le Vexin aurait un faux air de Beauce. Ici néanmoins, l'altitude est plus élevée d'une centaine de mètres en moyenne, d'où l'appellation de plateau du Vexin. Situé à une altitude moyenne de 120 mètres, ce plateau calcaire couvert de limon – d'où ses vertus agricoles – s'étend depuis Cergy-Pontoise jusqu’à Rouen. Pontoise est d'ailleurs considéré comme la capitale historique de l'ensemble. Le parc naturel régional du Vexin français, créé en 1995, s'étend sur l'ensemble géographique jusqu'aux portes de l'agglomération de Cergy-Pontoise. Outre les vastes espaces agricoles, le Vexin compte de nombreuses zones boisées et de nombreuses zones humides, dûment répertoriées. Ici, le sous-sol est composé de couches successives de calcaire, de sable et d'argile, permettant l'extraction de volumes de pierres qui ont permis l'édification de bâtiments au fil des siècles. Vous qui arpenterez ces espaces, vous aurez ici tout le loisir de pratiquer, par exemple, le vélo : les petits axes sont nombreux, les dénivelés rares.

Un climat doux

Si l'on se trouve ici à une bonne centaine de kilomètres de la mer, le climat n'en subit pas moins les influences océaniques. Ainsi, si les écarts de température entre le jour et la nuit, et entre la saison estivale et l'hiver sont plus élevés que sur les côtes normande ou picarde, ils restent mesurés. L'été, la température moyenne avoisine les 25 °C en pleine journée, et la normale hivernale est aux environs de 7 °C. Le gel n'est pas rare, et la neige peut faire son apparition quelques jours. Si la densité urbaine est forte, elle n'a rien à voir avec l'hypercentre parisien. Avantage : la fournaise ressentie dans les rues de la capitale lors de certains épisodes caniculaires est largement amoindrie sur l'agglomération : ici, on n'étouffe pas, et l'Oise, dans ces conditions extrêmes, apporte la fraîcheur nécessaire. Enfin les précipitations, plus abondantes en hiver, font gonfler l'Oise et permettent à la nature d'y trouver un cadre propice à son développement. Au final, il fait bon vivre ici !