Blanche de Namur (1320-1363)

Blanche de Namur est née à Namur (comté de Namur). Fille aînée de Jean Ier de Namur et de Marie d'Artois, elle passe son enfance au château de Wynendaele, résidence de la famille comtale de Flandre, où elle reçut une éducation royale, tout comme sa mère, parente du roi de France. Elle sera reine consort de Suède de 1335 à 1364 et reine consort de Norvège de 1335 à 1344. Blanche de Namur avait un goût marqué pour l'art et la poésie. Elle meurt à Stockholm en 1363. Une bière éponyme ainsi qu'une brasserie sur la Citadelle lui rendent hommage.

Julie Billiart (1751-1816)

Marie-Rose Julie Billiart est née près de Compiègne (Oise) en 1751. Sixième d'une famille de sept enfants, elle s'est très vite tournée vers la foi et enseignait le catéchisme aux enfants alors qu'elle n'avait que sept ans. Très pieuse, touchée très jeune par la maladie et une paralysie partielle, Julie fait vœu de chasteté et fonde en 1804 la congrégation des Sœurs de Notre-Dame, s'engageant à instruire les enfants pauvres. De 1804 à 1816, la Mère Billiart a ainsi fondé quinze couvents. En désaccord avec l'évêque d'Amiens, elle s'installe à Namur en 1809 où elle reste jusqu'à sa mort. Elle est inhumée dans la chapelle du couvent namurois. Julie Billiart est béatifiée en 1906 et canonisée le 21 juin 1969 par le pape Paul VI. Sainte Julie Billiart est vénérée le 8 avril. Une rue du centre-ville de Namur lui est dédiée ainsi qu'un musée (Centre Sainte-Julie). En 2014, la congrégation comptait 2 030 sœurs réparties dans le monde.  

Adolphe Sax (1814-1894)

Adolphe Sax est probablement le Dinantais le plus connu à travers le monde. Facteur d'instruments, inventeur de plusieurs d'entre eux dont le bugle et bien sûr le saxophone, à qui il donne son nom, Sax a déposé 46 brevets. Travailleur infatigable, c'est grâce à ses travaux que les instruments ont pu se démocratiser et qu'il a été possible de jouer de la musique dans les plus modestes villages. Il a également initié une réforme de la musique, des compositions aux méthodes d'apprentissage et a porté des améliorations à la plupart des instruments en cuivre et en bois. Son atelier parisien compta jusqu'à 191 ouvriers en 1848 et a produit près de 20 000 instruments entre 1843 et 1860. Enfin, on peut se demander ce que serait la musique sans le jazz..,. mais aussi ce que serait le jazz sans le saxophone, instrument qui symbolise sans doute le mieux la fin du 2e millénaire.  

Félicien Rops (1833-1898)

Félicien Rops est né à Namur dans une famille bourgeoise. Peintre, dessinateur, illustrateur, aquafortiste et graveur, ses talents étaient multiples. Particulièrement doué, Rops était aussi très controversé car son œuvre est réellement sulfureuse. Jeune candidat en philosophie à l'Université libre de Bruxelles, Rops va de rencontre en rencontre et croise les futurs maîtres du réalisme en Belgique. Son style s'affranchit rapidement. Avant-gardiste, il dessine avec une modernité certaine le corps des femmes, qu'il dénude et croque dans des positions sans équivoque. N'ayant aucun tabou, il croise sans hésiter la religion, la sexualité et la mort. Ami de Baudelaire qu'il invite chez lui au château de Thozée (Mettet), il fréquente Paris dès 1863 et s'y installe en 1874. Il laisse une œuvre impressionnante en qualité et en diversité dont Pornocratès est le tableau le plus célèbre. Polygame, il décède entouré de sa fille et des sœurs Duluc avec lesquelles il entretenait une relation.

Franz Kegeljan (1847-1921)

Le peintre, dessinateur et graveur Franz Kegeljan est né à Namur et décédé à Profondeville. Son œuvre est principalement centrée sur la vallée de la Meuse et Namur, dont il a peint l'histoire en une quarantaine de toiles. La ville est fidèlement représentée à travers les âges. Fils de banquier, époux de Louise Godin également fortunée, il vit de ses rentes, ce qui lui permet de s'adonner à son art. Avec son épouse, ils se font construire un hôtel particulier, au 42 de la rue de Fer. Cette superbe bâtisse est aujourd'hui l'hôtel de ville de Namur. Franz Kegeljan a également peint des vues de l'Ourthe et de la Semois ainsi que des paysages d'autres régions de Belgique, de France et d'Allemagne. Il était également pastelliste et graveur. Kegeljan 2.1 a rendu hommage aux cent ans de sa disparition au travers de trois expos (2021-2022).

François Bovesse (1890-1944)

Né et décédé à Namur, François Bovesse est un homme politique libéral et militant wallon. Gouverneur de province, plusieurs fois ministre, Bovesse défendit la Wallonie au gouvernement. Il dénonça (dans les années 1920) l'appétit flamingant et créa les Fêtes de Wallonie en 1923 avec pour objectif de réclamer des droits identiques pour les Wallons et les Flamands. Démis de ses fonctions par l'occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale, il est assassiné par des collaborateurs rexistes en 1944. De nombreuses rues portent son nom dans les villes et villages de Wallonie dont une à Namur (Champion).

Michel Lecomte (1955)

Journaliste sportif à la RTBF durant 40 ans, Michel Lecomte est retraité depuis 2021. Il a été l'âme du service des sports et son directeur pendant dix-huit ans. Passionné par tous les sports, il est le grand artisan de la diversité et de la qualité des retransmissions télévisées d'événements sportifs. Il a personnellement couvert plusieurs Olympiades, plusieurs Coupes du monde et Championnats d'Europe de football. Michel Lecomte a également présenté La Tribune entre 2005 et 2020, une émission hebdo débriefant le championnat de foot. Durant toutes ces années, sa marque de fabrique a toujours été un mélange de loyauté et de neutralité, de pertinence de l'information et d'une bonne dose d'humour pince-sans-rire. On lui doit un des plus célèbres fous rires de la télévision belge. Michel Lecomte est Officier du mérite wallon depuis 2019 et a reçu la Gaillarde d'argent en 2021, une distinction décernée chaque année à l'occasion des fêtes de Wallonie. 

Benoît Poelvoorde (1964)

Le public découvre Benoît Poelvoorde en 1992 avec C'est arrivé près de chez vous, film ultra-culte dans lequel il joue et qu'il réalise avec la complicité de Benoît Mariage et de Rémy Belvaux. Sa maman tenait une épicerie dans le centre-ville, des scènes du film y sont tournées. Rapidement, les succès s'enchaînent et Poelvoorde est sollicité pour interpréter de nombreuses comédies grand public (Le Boulet, Podium, Astérix aux Jeux olympiques, Rien à déclarer...), tandis qu'en parallèle, il excelle dans des rôles plus dramatiques (Les Portes de la Gloire, Le Vélo de Ghislain Lambert, Coco avant Chanel, Le Tout Nouveau Testament...). Boulimique de tournage, Benoît Poelvoorde a joué dans plus de 60 films. Véritable icône du cinéma, l'acteur n'en a pas moins créé l'Intime Festival dans sa ville natale (festival littéraire pluridisciplinaire qui aborde le cinéma, la musique et la photo). Il n’est pas rare de le croiser dans le centre-ville ou en bord de Meuse.

Bernard Grafé (1969)

Arrière-petit-fils d'Henri Grafé et de Léontine Lecocq, Bernard Grafé représente fièrement la quatrième génération à la tête de l'activité viti-vinicole Grafé-Lecocq, fondée à Namur en 1879. L'entrepreneur namurois fier de sa ville et de ses origines est entré dans la société en 1995 et en assure la direction depuis 2000. En 2008, il ouvrait l'Œnothèque sur la place Saint-Aubain, siège des activités de négoce. Comme tout Namurois de souche au profil bon vivant et bon enfant, il fréquente les bonnes adresses du centre-ville, même si Bernard Grafé avoue sortir plus lors de ses missions à l'étranger que dans sa propre ville qu'il connaît pourtant comme sa poche. Homme discret autant qu'affable, il dit de Namur qu'elle possède une âme, qui passe par une architecture préservée. Et voit pour la capitale wallonne un bel avenir touristique et architectural.  Bernard Grafé insiste aussi sur le rôle social et sociétal de son entreprise. 

Vanessa Vaxelaire (1972)

Descendante de la dynastie Vaxelaire dont l'aïeul fut le fondateur des magasins Au Bon Marché et le grand-père administrateur du groupe GB-Inno-BM, elle est comédienne de formation. Bruxelloise, elle décida avec son mari Andy Wyckmans de reprendre le château familial situé à Bioul (Anhée). Ensemble, ils plantèrent leur deux premiers hectares de vigne en 2009. Vanessa est aujourd'hui à la tête de 11 hectares de vignes plantées autour du château féodal du XIe siècle. Entrepreneuse, meneuse d'hommes (et de femmes), Vanessa gère et dynamise le vignoble au quotidien et assure la pérennité et le développement de celui-ci.

Cécile de France (1975)

Cécile de France est une Namuroise pur jus, elle y est née et elle y a grandi. Après une formation de comédienne à Lyon de 1995 à 1998, elle se fait remarquer assez vite mais la véritable révélation arrive en 2002 avec le succès de Cédric Klapisch, L'Auberge espagnole. César du meilleur espoir féminin pour ce film l'année suivante, elle enchaîne les films remarquables : Les Poupées russes (César du meilleur second rôle), Fauteuils d'orchestre ou Mauvaise Foi. Elle est Jeannine Deckers dans Sœur sourire. Elle joue pour les frères Dardenne (Le Gamin au vélo) en 2011, retrouve Klapisch en 2013 (Casse-Tête chinois). Son registre évolue dans les années suivantes, la voyant évoluer dans des univers plus noirs, plus intimistes, plus dramatiques. Épisodiquement, Cécile de France apparaît aussi dans des productions pour la télé ou dans des doublages.

Justine Hénin (1982)

Médaillée d'or olympique, vainqueur à quatre reprises de Roland-Garros, de quarante-trois titres en simple dames, Justine Henin a émerveillé le tennis féminin durant une décennie. Namuroise de cœur, Justine s'est entraînée à Jambes durant de nombreuses années et a vécu à Wépion lorsqu'elle était au faîte de sa carrière sportive. Si elle est aujourd'hui retraitée du sport professionnel et vit à Monaco, Justine Henin reste à ce jour la plus grande championne belge de tennis de tous les temps. Titulaire de nombreux titres et distinctions sur le plan sportif et civil, Justine a trôné au 1er rang du classement WTA durant 117 semaines. Classée entre Serena Williams et Monica Seles, aucune joueuse d'expression française n'a fait mieux.

Gui Home (1992)

Guillaume Wattecamps ou Gui Home s'est fait connaître en diffusant sur Youtube et Facebook des vidéos à caractère humoristique. Il y campe le rôle d'un étudiant désinvolte et flémard au ton péremptoire. Ses capsules ont un tel succès qu'il monte rapidement un spectacle pour les réinterpréter sur scène. Détenteur d'un diplôme en communication, le Namurois part en tournée dès 2015 pour sillonner la Belgique avec son one-man-show. Parallèlement, Gui Home apparaît de plus en plus souvent dans les médias. Après avoir eu une collaboration éphémère avec RTL-TVi, il est désormais l'une des figures de la chaîne publique RTBF. En radio, il tient une chronique matinale sur La Première et apparaît régulièrement dans des capsules ou émissions en télé, sur La Une. GuiHome est le créateur du festival d'humour «Namur is a Joke» qui tente de s'imposer dans la capitale wallonne.

Nafissatou Thiam (1994)

Première sportive belge à obtenir deux médailles d'or consécutives (2016 à Rio et 2020 à Tokyo), Nafissatou (Nafi) Thiam est aussi la seconde heptatlonienne à conserver son propre titre olympique. Depuis 2013, celle qui est seulement en train d'écrire sa propre histoire s'avère déjà l'une des meilleures sportives belges de tous les temps, à l'égal d'un Eddy Merckx ou d'une Justine Hénin. Nafi enchaîne les titres sur la piste comme à la ville. Spike d'Or chaque année depuis 2013, Sportive belge de l'année (3 fois), athlète européenne de l'année en 2016, athlète de l'année pour la Fédération internationale d'athlétisme (2017), la plus célèbre des belgo-sénégalaises est aussi Commandeur du mérite wallon 2016. À moins de trente ans, celle qui est l'une des plus pointues spécialistes des épreuves combinées a encore certainement de beaux jours devant elle.