Préhistoire

On trouve des traces de présence humaine dans les vallées de Gavaudun, de la Lède et de la Lémance. On sait que l’homme s’est réfugié dans les grottes de Monsempron et qu’au Mésolithique, Sauveterre La Lémance est une terre où sa présence est connue.

De 5000 à 700 av. J.-C.

Durant l'âge de bronze, l’Agenais est déjà une terre de croisement avec les influences continentales et atlantiques et les techniques et cultures de l’Ouest et de l’Est.

Antiquité

On voit les premières activités se dessiner à Tonneins, Aiguillon. C’est une succession de passage (ibères, celtes…) et les celtes vont s’installer sur le plateau de l’Ermitage et vont faire de ce lieu, Aginum, leur royaume.

53-52

Les Celtes s’allient avec Vercingétorix et l’aident à gagner la bataille de Gergovie. Suite à la défaite d’Alésia, Aginum devient une cité et se transforme avec la Pax Romana. On voit s’ériger théâtre et autre amphithéâtre à l’identique de Rome. Militairement, Aiguillon, Le Mas d’Agen deviennent des places fortes et des villas agricoles sont bâties le long de la Garonne (Castelculier) ou de la Baïse (Moncrabeau).

303

Le christianisme amène ses premiers martyrs à l’image de saint Caprais et sainte Foy ou encore saint Maurin.

507

Rome fuit, Clovis étend son territoire sur l’actuelle Aquitaine suite à d’innombrables batailles.

700-800

La bataille de Roncevaux donne l’Aquitaine comme royaume, amputé de la Gascogne, au fils de Charlemagne.

1152

Suite au règne des ducs d’Aquitaine, la région revient à la fille de Guillaume X qui l’apportera en dot à Henri Plantagenêt lors de son remariage. De fait, Aliénor devenant reine d’Angleterre, ce sont 3 siècles d’âge d’or que va connaître l’Aquitaine sous « pavillon » anglais.

Moyen Âge

On rentre dans l’époque des bastides, ces villes neuves emblématiques de la région et les châteaux à l’image de Bonaguil, véritable bijou de cette époque. Le commerce est alors à son apogée et les vins fort demandés par les Britanniques.  

XIVe-XVe siècles

Le 16 octobre 1323 est la date d'un événement majeur de l’histoire qui trouve son explication en Lot-et-Garonne. En effet c'est l'incident de Saint-Sardos qui va entraîner la guerre de Cent Ans. Les Français voulaient ériger une bastide dans ce bourg contre la volonté des Anglais, siégeant à Montpezat. Le roi Edouard II d'Angleterre refuse alors de rendre hommage à Charles IV le Bel, le souverain français. Ce jour du 16 octobre 1323, fixé pour l’établissement de la nouvelle bastide française, le seigneur de Montpezat met à sac le chantier et pend le représentant des Capétiens, il sera banni par la suite. Le roi de France refusant de lui pardonner, confisque le fief et envoie son oncle, Charles de Valois, occuper le pays. Des échauffourées ont lieu entre les officiers locaux et c’est donc cet incident qui déclenche un conflit qui durera 100 ans (1337-1453). Enfin, le 17 juillet 1453 : les Français écrasent les Anglais à Castillon, l'Aquitaine redevient française et Duras et Seyches, exsangues, seront repeuplées par des Saintongeais, des Angoumois et des Poitevins. Une vie normale reprend avec une activité économique et la région retrouve une certaine richesse.

XVIe siècle

Le mariage de Marguerite de Navarre, sœur de François 1er, avec Henri d’Albret va mettre Nérac au premier plan et en faire le centre d’une cour où Théodore de Bèze, Clément Marot et Clain se croisent et où les idées de la réforme font sens.

Fin XVIe siècle

C’est l’avènement d’Henri IV qui a vécu à Nérac et qui promulguera le fameux édit de Nantes, faiseur de paix entre catholiques et protestants, en 1597. La Gascogne est alors au firmament.

Le Roi Henry IV © traveler1116 - iSTockphoto.com.jpg

XVIIe siècle

Le règne de Louis XIII verra les guerres de Religion refaire surface et ce roi se battra pour regagner Nérac, Clairac ou Monheurt et détruira Tonneins à l’exception de la maison du passeur.

XVIIIe siècle

La paix installée permettra de voir se développer les ventes de blé, de tabac et de prunes dans cette région. Pourtant, la paysannerie reste pauvre et la famine déclenchera en partie la Révolution que le pays va connaître. La région restera « relativement » éloignée des événements puisque seules 7 personnes seront guillotinées. Il y aura quelques soulèvements et quelques émeutes populaires. Les prêtres réfractaires (ils représentaient 60 % du clergé) seront chassés, mais aucun ne sera mis à mort.

1795

Les notables, Girondins pour la plupart, seront destitués par la convention montagnarde puis ne retrouveront leur place qu’après les événements de Thermidor et ne l'abandonneront qu'après la Monarchie de Juillet. Ils seront fidèles à  Napoléon III (sauf Marmande et Villeneuve).

IIIe République

Le département prônera le conservatisme. La révolution industrielle n'apportera aucun essor à la région. L'industrie textile continuera de décliner. Le bâtiment diminuera son activité, seule l'industrie alimentaire se développera. En 1850, la concurrence américaine mettra à mal les exportations de blé, et la vigne sera détruite par le phylloxéra. Ce sera le grand exode rural : les campagnes se videront, Agen, Villeneuve-sur-Lot Nérac ou Marmande verront leur population augmenter, tout comme leur activité administrative artisanale et commerciale.

1906

Un enfant du pays, Armand Fallières est élu président de la République française. Né à Mézin en 1841 et mort à Villeneuve-de-Mézin en 1931, il est président de la République française de 1906 à 1913 et aura aussi occupé les fonctions de ministre de l’Intérieur, des Affaires étrangères, président du Conseil des ministres et président du Sénat. C’est une figure politique du département.

Après Guerres

Après la Première Guerre mondiale : Les Italiens arriveront en masse et débuteront une vague d’immigrations en Lot-et-Garonne, notamment due à l’arboriculture et au maraîchage qui se développent. Après la Seconde Guerre mondiale : La désertification s'accentue, mais l'activité rurale se maintient tout de même dans les campagnes.

1970-1980

La construction de l'autoroute des Deux Mers et le TGV permettront le désenclavement du département et lui octroieront une certaine visibilité, encore modeste, qui finira de se développer depuis que le Lot-et-Garonne, rural, s'est résolument tourné vers le tourisme.