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Gavaudun : une singularité impressionnante

Tout est particulier pour ce château érigé au XIe siècle. De l’entrée « trouée » dans la roche sous forme de puits vertical à ses remparts couronnant l’éperon rocheux donnant l’impression d’une muraille naturelle, en passant par son donjon dominant la vallée du haut de ses 20,80 mètres et dont l’aspect se présente de façon cylindrique, anguleux ou droit. Il a l’air d’un castel imprenable, on l’appelle d'ailleurs le « verrou de la vallée ». Le donjon puis le château dans son ensemble ont été classés « monument historique » respectivement en 1882 et 1987. Seule la base du donjon témoigne de la première édification. Gavaudun se caractérise par des passages étroits, des escaliers escarpés, des montées et des descentes à pic, bien que son accessibilité ait évolué au fil du temps. Les familles Durfort, Lustrac, Caumont, Auray de Brie se succèderont à la tête du château au gré des guerres et des mariages avant que la commune de Gavaudun en devienne la propriétaire au XIXe siècle. Vous pouvez vivre les époques au travers des animations estivales qui se succèdent. Lieu exceptionnel, Gavaudun retranscrit par ses particularités une ambiance médiévale sans égale.

Bonaguil : la bonne aiguille

Fièrement dressé sur une aiguille rocheuse, le château de Bonaguil (« la bonne aiguille ») domine depuis huit siècles la vallée et le village médiéval, position stratégique pour contrôler les frontières entre le Quercy, l'Agenais et le Périgord. Cette magnifique forteresse mêle dans son architecture les systèmes de défense du Moyen Âge (murs épais, fossés…) aux premiers éléments décoratifs et de confort de la Renaissance (fenêtres à meneaux, système de latrines intra-muros proche de notre tout-à-l'égout, belles cheminées…). De la barbacane à la cour d'honneur en passant par la grotte naturelle, formidable lieu de stockage, et jusqu'en haut du donjon, d'où la vue panoramique sur les environs est magnifique, tout est à découvrir. Les graffitis de la tour Grosse, ces mots gravés dans la pierre ou écrits sur les murs sont de véritables témoignages de la vie quotidienne de l'époque. Dès 1271, l'existence de Bonaguil est mentionnée dans un document. Ce n'est alors qu'une simple tour de pierre, base du donjon actuel. Il faut attendre 1483 pour que le puissant Bérenger de Roquefeuil, seigneur de la région, débute plus de trente ans de travaux et fasse de Bonaguil le château d'exception qu'il est aujourd'hui. Bâtie dans une période de transition, entre le Moyen Âge et la Renaissance, la forteresse n'a jamais subi d'assauts, d'où son état de conservation remarquable. Le château est racheté par la commune de Fumel en 1860 et classé au titre des Monuments historiques dès 1862. Aujourd'hui, Bonaguil accueille autour de 70 000 visiteurs par an et prête son cadre exceptionnel à de nombreuses animations. C'est le château de tous les superlatifs : « le plus beau », le plus grand et certainement le dernier château fort construit dans le royaume !

Duras : une évolution au fil des histoires familiales

Dominant la vallée du Dropt, le château de Duras a traversé l'histoire de France. Construit en 1137 par Guillaume Amanieu, vicomte de Benauge, de Bezaume et de Gabardan, il n'est alors qu'un simple castrum. Il passe ensuite dans la famille des Goth, dont fait partie Bertrand de Goth, qui devient Pape sous le nom de Clément V. Au cœur des guerres franco-anglaises, le château se pare alors de murailles, pont-levis, tours et donjon pour devenir une forteresse imprenable grâce à l'argent pontifical. Le château change ensuite une nouvelle fois de main et les Durfort deviennent les seigneurs de Duras. Tantôt coté anglais, tantôt côté français, les stratégies politiques et financières profitent à la famille. La fin de la guerre de Cent Ans avec la bataille de Castillon en 1453 ouvre une ère de paix qui ne va pas durer. Pendant les Guerres de Religion au XVIe siècle les seigneurs de Duras s'opposent au Roi en devenant protestants. Eprouvés par plusieurs années de guerre les Durfort-Duras renoncent finalement à leur foi protestante et obtiennent au passage le titre de comte. La porte de l'ascension sociale est ouverte : comte, marquis, duc et pair de France, le château devient alors une vitrine de la puissance financière, militaire et politique des Durfort-Duras. Pendant deux siècles, le château vivra au rythme des évolutions architecturales : transformations, agrandissements, embellissements... pour ainsi devenir une villa de plaisance inspirée de la Renaissance et accompagnée de jardins à la française. La Révolution française met un terme à tous ces travaux. Le château de Duras se visite aujourd’hui et il faut absolument assister à la féérie nocturne qui dévoile son histoire par le biais d’un Mapping 4D coloré et animé. Majestueux !

Nérac : le château royal des Albret

Construit au XIVe siècle, il surplombe la Baïse avec une tour et 3 ailes où se situent les appartements de Jeanne d’Albret (aile nord), les logis principaux (aile est) et les pièces de service et le pont-levis (aile ouest). C’est donc dans ce château qui illustre la vie de la famille d’Albret que va vivre le futur Henri IV alors Henri III d’Albret et qui partagera cet édifice avec la reine Margot, Marguerite de Valois. Après sa mort, le château commencera un long déclin entre la répression des protestants et les évènements engendrés par la révolution française. De cette époque, seule résiste l’aile nord et ses colonnes torses de style Renaissance. Lorsqu’en 1925 la ville devient propriétaire du château, une véritable restauration est mise en place jusqu’à l’élaboration d’un musée municipal. Ce château témoin de l’histoire de France et demeure d’un de ses rois les plus iconiques sert aujourd’hui de décor à une exposition permanente sur Henri IV et les Albret. Un château royal !