Les environs de Lomé sont intéressants. De Lomé jusqu'au Bénin, la route longe tout le littoral en traversant des cocoteraies et des villages typiques de pêcheurs. Au-delà du port, se trouvent la proche banlieue de Lomé et les villages du bord de mer de Baguida et d'Avepozo où plusieurs plages sont aménagées, fréquentées les week-ends. Quelques kilomètres plus loin, au niveau de Kpessi et d'Agbodrafo, on rencontre le lac Togo qui offre de nombreuses possibilités de détente et de loisirs : sports nautiques, balades en pirogue, visite de Togoville, sorties naturalistes. Situées entre le lac et la mer, ces villes sont également au coeur de l'histoire de la traite négrière (côte des Esclaves) qui a sévi jusqu'au XIXe siècle. La région est également réputée pour l'animisme et le culte du vaudou. Les villes de Glidji, de Tsévié, de Vogan et de Togoville font partie des principaux centres de la région et restent encore aujourd'hui profondément ancrées dans les traditions et dans l'histoire mystique du pays. Les fêtes traditionnelles d'Epe-Ekpe (fête du nouvel an du peuple Gê), de Dezan (diaspora de Togoville), le carnaval d'Agbodrafo (Ekpantchontchon) ou encore les fétiches de Togoville en sont des témoignages vivants. La région maritime s'étend jusqu'à la ville d'Aného, autrefois capitale coloniale, dont on appréciera le charme et les plages bordées de cocotiers. Il subsiste encore de nombreux bâtiments de l'époque. Non loin se trouvent des mangroves qui offrent une très belle biodiversité qui, malheureusement, est mise en péril. Plus au nord se trouve la région du fleuve Mono que l'on peut découvrir et descendre en pirogue. Vers Tabligbo on peut également apercevoir les hippopotames. On découvrira la verdoyante région Kpalimé et son très riche environnement naturel.

Relief. Le littoral dans la partie méridionale de la région est caractérisé par le système lagunaire et le cordon littoral. Le système lagunaire regroupe une série de plans d'eau dont l'essentiel est constitué par la lagune de Lomé, le lac Togo et le lac Zowla. Le cordon littoral est formé d'une série de dépressions de la côte basse et sableuse, où apparaissent par endroits des barres de beach-rock, un ensemble de dalles issues de la cimentation in situ des sables. Les dalles du beach-rock sont nées dans une morphologie de côte basse sableuse, avec des vagues animant une puissante dérive littorale, faisant transiter un important volume sableux. Elles affleurent en bande massive sur l'estran, habitat nourricier des oiseaux paléarctiques, de la faune prélittorale et d'algues marines. A la faveur de l'érosion marine, le beach-rock est exhumé, formant une barrière qui dissipe l'énergie des vagues et limite la vitesse de recul. Le beach-rock est utilisé comme protection naturelle d'une côte réflexive.

Hydrographie. Le système lagunaire regroupe le lac Togo et la lagune de Lomé. Le lac Togo : ce vaste plan d'eau naturel de 45,144 km2, alimenté par le Zio et le Haho, se prolonge par un chenal lagunaire de 13 km de long qui rejoint, au pont de Zébé, le réseau de bras lagunaires d'Aného et la passe de la lagune de Zowla. La lagune de Lomé : la lagune de Boka à l'ouest et la lagune de Bè à l'est. Les cours d'eau : le Mono, le Haho et le Zio.

Les zones naturelles. Le littoral, sur 47 km de long : dominé au nord par le plateau continental et, au sud, par l'océan Atlantique. Il laisse apparaître sur la frange marine (au niveau de l'hôtel Tropicana et sous le pont d'Aného) des barres rocheuses appelées " beach-rock ". Domaine de petites dépressions et de lagunes (lagune de Lomé, lac Togo), le littoral est favorable à la pousse des cocotiers et la pratique des cultures maraîchères (visibles à Baguida, en face de l'hôtel Sarakawa, et à côté de l'immeuble de Ceneti - Centre national d'études et de traitement informatique).

Le plateau continental, communément appelé " plateau de terre de barre ", en raison de la couleur rouge des sols, s'ouvre en éventail d'ouest en est et comprend une série de petits plateaux : les plateaux d'Agoènyivé, de Tsévié, de Kpogamé, de Fongbé, de Kouvé et de Vogan-Attitogon.

Les mangroves. Les écosystèmes des mangroves abritent un large spectre de diversité biologique végétale et animale. La mangrove est une formation végétale caractéristique des régions côtières intertropicales, constituée de forêts impénétrables de palétuviers, qui fixent leurs fortes racines dans les baies aux eaux calmes, où se déposent boues et limons. Le terme mangrove a en fait une acception très large. Il désigne non seulement une véritable forêt côtière de palétuviers, mais aussi une multiplicité d'écosystèmes comme les pelouses, les prairies inondables, les mares, les savanes inondables, tous hébergeant une multiplicité d'espèces animale et végétale aussi curieuses les unes que les autres. Elle ne pousse que sur le littoral et les terrains marécageux le long des rivières touchées par la marée.

Les mangroves et particulièrement les mangroves togolaises sont des formations végétales atypiques. Elles possèdent plusieurs particularités : la première concerne le climat. En effet ces mangroves se développent dans une zone à climat peu favorable au développement des écosystèmes de mangrove. Les palétuviers, au Togo, comme partout ailleurs pour s'adapter au milieu asphyxiant sur lequel ils se développent, possèdent des racines aérifères multiformes comme les racines échasses, les racines en genou, et des racines en formes de crayon. De plus les palétuviers présentent une adaptation spectaculaire : ils sont vivipares. Les fruits germent, développent de longues radicules avant de se détacher de l'arbre.

Ces écosystèmes sont menacés de disparition au Togo et au Bénin, car les mangroves ont un statut de bien commun, ce qui donne droit à tout individu d'exploiter les ressources de ces formations sans autorisation préalable et sans aucun contrôle. Le rythme actuel de l'exploitation est soutenu compte tenu de l'ampleur de la demande. Certains sites demeurent sans régénération depuis plus de cinq ans. L'importante biomasse abandonnée constitue un obstacle majeur à la régénération spontanée. Le pourrissement des branches et des racines échasses favorise d'une part l'acidification du milieu et d'autre part l'installation des végétaux flottants. On observe également la disparition de la faune de la mangrove liée à la réduction de l'espace, ce qui se traduit par une baisse de la productivité halieutique qui constitue une menace sérieuse pour la survie quotidienne des populations.

Climat. La région maritime jouit d'un régime de climat guinéen, avec alternance de saisons pluvieuses et de saisons sèches. Toute la région connaît une déficience en humidité ayant pour conséquence l'existence d'une végétation de savane. Contrairement à la règle générale selon laquelle la quantité annuelle de pluie diminue de l'équateur vers les tropiques, autrement dit de la zone de forêt dense vers le désert, le sud du Togo est moins arrosé que le nord.

Cette anomalie climatique se traduit par la disparition de la forêt dense sur la zone côtière, ce qui constitue un cas exceptionnel dans le golfe de Guinée. Il y a plusieurs causes à cette anomalie. Tout d'abord, l'orientation de la côte togolaise parallèle au flux de la mousson, ce qui ne favorise pas l'ascendance de l'air et réduit les températures côtières. Ensuite, la position plus septentrionale du littoral togolais, atteint par l'harmattan tous les ans de décembre à janvier.
Pendant ce temps, les possibilités de pluies sont bloquées. Ce qui est exceptionnel par exemple au sud du Nigeria ou de la Côte d'Ivoire.
Enfin, la présence du courant marin froid de Benguela, au large de la côte pendant le mois d'août, qui entraîne le refroidissement de l'eau marine, ce qui freine l'évaporation et donc toute possibilité de pluie.

Population. Deux groupes ethniques sont principalement présents dans la région maritime. Les Ewé issus des migrations Adja-Tado de Tado et de Notsé et les Guen-Mina issus des populations Gâ et Fanti du Ghana qui se sont installés sur la côte pour fonder des villes telles que Glidji et Agbodrafo.

Organisation sociale et politique. L'homme puise sa vie matérielle et spirituelle dans la concession où vit toute sa famille. Le foyer abrite la case des morts, la demeure des divinités et surtout le fétiche sacré de la famille. Le chef de famille (togbé) est désigné en fonction de son ancienneté, mais aussi de l'influence qu'il exerce au sein de sa maisonnée. Il règne sur ses frères, leurs enfants et leurs petits-enfants. Il a pour tâche de veiller aux traditions familiales et d'assurer l'ordre. Au sein de cette société, le droit d'aînesse prime sur le droit de paternité. Le grand-oncle (atavi) a plus d'autorité sur les enfants de son frère que son frère lui-même.

C'est une société patrilinéaire. Le critère d'appartenance est lié au fait d'être le descendant du fondateur du clan. Chaque clan est caractérisé par une existence propre centrée autour de quelques traits spécifiques, tels que les différents prénoms propres aux lignages qui les composent, les tabous communs et les cultes voués à une divinité ou aux ancêtres communs. Le lignage est un groupe clos uni autour d'un ancêtre commun, autour duquel s'organise le culte des ancêtres. Le conseil des anciens est à la base de l'organisation sociale et politique du groupe. Toutes les activités sont imprégnées de la tradition et du respect des anciens ou de l'ancêtre tribal. L'autorité du chef ne peut avoir de réalité que s'il est le représentant désigné du fondateur de la chefferie. Il a le devoir de faire respecter la loi, de garder les pouvoirs magiques et d'offrir des sacrifices aux dieux et aux ancêtres.

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Photos et images de Lomé et la Région Maritime

Scène et végétation depuis une piroque voguant sur le mythique lac Togo. Talatah FAVREAU
Maison des Esclaves, à Agbodrafo. Beata Tabak - Shutterstock.com
Jeunes piroguiers sur les berges de Togoville. Talatah FAVREAU
Pêcheurs de Lomé qui remontent les filets. Agathe Andrieu
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