En juillet 2016, à Istanbul, la France présentera le dossier de la Chaîne des Puys - faille de Limagne au Comité du Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Avant cela, la mobilisation en faveur de l'inscription se poursuit et dans les jours qui viennent, la montgolfière Chaîne des Puys,  ambassadrice de cette candidature, participera à l'opération Traversée de la Manche, 100 ballons 2015. Elle s'envolera du Kent en Grande-Bretagne pour rejoindre Calais en France. À ses côtés, deux autres ballons puydômois  ceux de Volvic et Limagrain.

La traversée de la Manche en ballon relève de l'exploit mythique. En 2014, pour rendre hommage aux soldats de la guerre 14-18 et à l'occasion des cérémonies de commémoration, l'association Arras Montgolfières Sport Aventure a souhaité organiser un rassemblement avec un nombre " record " de montgolfières pour survoler la Manche du Kent en Grande-Bretagne à Calais en France.
En  2015, si la météo est clémente, avec des vents de secteur Nord-Ouest d'environ 30 km/h, la traversée sera de nouveau proposée par l'association.

 

Décollage prévu avant le 22 décembre 2015.

 

Des Puydômois à l'assaut de la Manche

Trois équipages puydômois se sont inscrits pour participer à cette aventure humaine et collective hors du commun à laquelle seront associés des équipages de 10 nationalités différentes :

 

-Le ballon Chaîne des Puys - faille de Limagne piloté par Aymeric BONNIER de la société QUATRE VENTS

-Le ballon LIMAGRAIN piloté par Daniel COULOMB & Jean-Paul FERLUT

-Le ballon VOLVIC piloté par Dominique GOUTTEQUILLET (QUATRE VENTS à Pontgibaud)

 

Volvic filiale du Groupe Danone et le Groupe Limagrain 4e semencier mondial, figurent déjà aux premiers rangs des partenaires de la candidature de la Chaîne des Puys-faille de Limagne au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ces 3 équipages étaient déjà présents les 25, 26 et 27 septembre dernier lors du Rassemblement de montgolfières  Vols au-dessus d'un nid de volcans coordonné par le Conseil départemental du Puy-de-Dôme et la société Quatre Vents.

 

Cette expédition sera pour eux un véritable défi. Elle les fera voyager dans des conditions nouvelles et particulières. Une grande inconnue pour ces pilotes qui ont l'habitude de survoler les reliefs auvergnats avec la latitude de changer de trajectoire et d'adopter des possibilités de navigation plus nombreuses selon l'altitude. Le vol à vue est simple, la ligne d'horizon constituée d'une grande variété de reliefs et de paysages, fait voir les changements de niveau. S'ils le souhaitent, ils peuvent se poser et être récupérés par  leurs assistants dans le quart d'heure qui suit l'atterrissage.

 

La traversée de la Manche représente un minimum de 38 km

Au-dessus de l'eau et surtout de la Manche (20% du trafic maritime mondial) beaucoup de bateaux, mais aucun point de repère vis à vis de l'altitude. La navigation se fait uniquement aux instruments. Atterrissage impossible, amerrissage déconseillé bien que le gilet de sauvetage et la balise de détresse soient obligatoires.

La traversée peut durer 3 à 4 heures. Pour les équipages puydômois cela nécessite de doubler leur autonomie habituelle de carburant et d'embarquer plus de propane et moins de passagers à bord. Les assistants doivent aussi s'adapter, prendre le ferry pour retrouver leur équipage après l'atterrissage.


Les équipages seront prévenus seulement  4 jours à l'avance par l'organisation.

Une centaine de ballons devrait participer à ce voyage qui vient s'inscrire dans la grande et belle histoire des vols aérostatiques et plus particulièrement la première traversée de la Manche  le 7 janvier 1785 par le Français Jean-Pierre Blanchard et le mécène américain  John Jefferies qui ont traversé la Manche de Douvres à Guînes en 2 h 25, à bord d'un ballon gonflé à l'hydrogène.