Deuxième ville et poumon économique du Burkina Faso (la région de Bobo est peuplée d'un peu plus d'1,2 million d'habitants en 2017), capitale de la région des Hauts-Bassins, de la province du Houet, Bobo-Dioulasso est aussi considérée comme l’autre capitale culturelle du pays, elle est notamment le siège de la Semaine nationale de la culture (SNC). Centre artistique incontestable, la ville est marquée par une extraordinaire vivacité créatrice qui s’exprime tant à travers l’artisanat et la musique, qu’au cours des cérémonies traditionnelles telles que les sorties de masques qui rythment la vie des quartiers de la ville. Bobo-Dioulasso attire d’ailleurs de nombreux artistes du pays mais également de toute la région ouest-africaine. En outre, celle qu’on appelle Bobo conserve, malgré sa forte activité économique, une tranquillité, une fraîcheur et une douceur de vivre séduisant souvent les voyageurs qui la trouvent plus agréable que Ouagadougou. Les Bobolais, ses habitants, font généralement preuve d’une grande ouverture vis-à-vis des étrangers, souhaitant leur faire partager les charmes de la cité. Il arrive donc souvent qu’un passage express à Bobo-Dioulasso se prolonge de quelques jours, une rencontre en amenant une autre… Conséquence directe de sa vie artistique, Bobo est aussi connue pour son noctambulisme. Dès la nuit tombée, une incomparable atmosphère de fête s’empare de la ville, éternelle adolescente dont les sorties nocturnes sont sûrement les plus longues du Burkina.Tous ces attraits, ainsi que les curiosités et sites naturels de la région, font de Bobo une escale obligée de tout séjour dans l’Ouest du pays. Un minimum de 3 jours est recommandé pour découvrir la ville et ses environs. Lieu particulièrement apprécié par les voyageurs « sac-à-dos », Bobo est une base idéale pour rencontrer de bons guides et préparer son périple. Certains tombent d’ailleurs amoureux de la ville et reviennent s’y installer quelque temps ou y passer des séjours prolongés. La ville offre certainement un bon point de rencontre entre Afrique et Occident.Histoire. Selon la légende, le premier homme Bobo serait venu s’installer avec sa femme dans la région il y a fort longtemps. Une nuit, alors que son mari dormait, la femme fut interpellée par les génies qui lui dirent de rester là car elle y engendrerait un grand peuple. C’est ainsi que le mari accepta de rester sur cette terre et y planta son épée qu’il nomma Timina. La fille du dernier patriarche, connue pour sa générosité, recevait souvent des visites des habitants. Le lieu où elle habitait prit ensuite son nom : Sya. Plus tard, la ville de Sya fut conquise par Farama Ouattara venu de Kong (ancien royaume Dioula du nord de la Côte d’Ivoire), ce qui donna le nom du deuxième groupe ethnique de la ville : les Dioulas. En 1886, les Français qui alors occupaient Sya la baptisèrent du nom de Bobo-Dioulasso, en référence aux deux grands groupes qui coexistaient dans la ville (so voulant dire en dioula « maison de »). A l’époque, la ville était divisée en plusieurs quartiers. Les Bobo-Fing, peuple animiste d’agriculteurs, et les Bobo-Dioula, la plupart islamisés et plutôt commerçants-guerriers, occupaient chacun un quartier distinct. Un troisième et un quatrième quartiers étaient habités par la caste des forgerons et des griots. La ville doit son essor économique à l’implantation des Français, qui firent de Bobo-Dioulasso la capitale de la colonie de la Haute-Volta. En effet, idéalement située dans la région, la ville permettait d’organiser le commerce à l’échelle régionale et d’envoyer les marchandises produites en Haute-Volta vers la métropole en passant par le port d’Abidjan. Pour favoriser ce commerce, en 1934, Bobo-Dioulasso sera desservie par la ligne de chemin de fer exploitée par la RAN (Régie Abidjan-Niger) venant d’Abidjan et qu’il était initialement prévu de prolonger jusqu’à Niamey, au Niger. Une autre raison de cette implantation coloniale dans la région était la douceur de son climat. A côté de la ville ancienne et autour de la gare, les Français bâtirent une vaste ville coloniale. Celle-ci s’est superposée aux quartiers anciens qui, aujourd’hui encore, cohabitent étrangement avec les grandes artères de la ville nouvelle. Jusque dans les années 1960, Bobo-Dioulasso était la plus grande ville du Burkina Faso. Aujourd’hui, la ville abrite plus de 530 000 habitants appartenant à plusieurs ethnies, dont les Bobos, les Dioulas, les Sénoufos, les Gouins et les Siamous. La ville étant proche des frontières du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Ghana, elle a pu garder une certaine activité commerciale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Bobo est restée un centre économique principal du pays. A partir de 2002, avec l'arrivée de Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d'Ivoire, les échanges commerciaux avec ce pays se sont cependant considérablement ralentis, entraînant une véritable crise économique à Bobo-Dioulasso. Beaucoup d’entreprises de transports ont ainsi dû se reconvertir dans une activité alternative. En avril 2011, avec le changement de régime en Côte-d'Ivoire, un vent d'espoir soufflait à nouveau. Ville hôte du cinquantenaire de l'indépendance en décembre 2010, Bobo a par ailleurs bénéficié de grands travaux de rénovation, en installant notamment de nouveaux bâtiments et œuvres d'art au niveau des places principales. Les événements depuis 2014 ont gravement ralenti l'économique de Bobo, c'est « une capitale économique sans économie », dixit le secrétaire général de la section du Houet. En 2017, le gouvernement travaille à relancer une réelle dynamique économique à Bobo, notamment avec l'installation d'usines comme la Cimasso (la plus grande cimenterie du pays).Les habitants de la ville sont les Bobolais et les Bobolaises. Au même titre que Ouagadougou est souvent simplifiée en Ouaga, Bobo-Dioulasso est couramment appelée Bobo.

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Gare de Bobo Dioulasso Jean-Paul LABOURDETTE
Grande mosquée de Bobo-Dioulasso. Ekix
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