D'ARDOUKOBA À TADJOURAH
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Après avoir quitté le volcan et rejoint la route de l’Unité, on se dirige vers le nord, vers Tadjourah. Le ruban d’asphalte serpente sur un terrain torturé. De 50 m d’altitude, on descend à 32 m sous le niveau de la mer, avant de remonter à plus de 200 m. Le paysage change souvent. Les roches noires, jaunes, beiges se succèdent. Le sol est nu ou égayé par des touffes d’herbes claires. Ces gros points de couleur se détachent sur le sable noir, sont parfois baladés et, lorsqu’ils traversent la route, ils nous rappellent ces scènes de western spaghetti, quand le vent souffle avant un duel. Au fur et à mesure que la route s’élève, on profite de superbes panoramas sur le lac Assal au loin. Sa banquise blanche, ses eaux aux bleus variés contrastent avec les montagnes pointues, sombres et bien dessinées qui l’entourent. Alors que l’on grimpe encore, une mauvaise piste qui part vers la forêt du Day rencontre la route. On redescend de nouveau et la N9 rejoint ensuite la mer. Le premier village rencontré est celui de Sâgallou, une modeste localité de huttes inégalement réparties autour d’une petite mosquée. Au croisement dit d’Assa Hougoub, une (bonne) route (N11) va vers Randa et les monts Goda. A droite, la N9 file vers Tadjourah. Un peu avant Tadjourah, vous remarquerez un brusque changement de végétation. Sur quelques kilomètres, la route traverse une zone exceptionnellement verte (un vert clair, très particulier). Il s’agit en fait d’arbustes d’origine chilienne (dit-on), qui se sont en quelque sorte échappés d’un parc et qui depuis envahissent cette zone, étouffant les arbustes locaux, en particulier les acacias.
L’arrivée à Tadjourah, par Jean-François Deniau. Dans Tadjourah, l’académicien Jean-François Deniau (1928-2007), propriétaire d’une maison à Ras Ali, tout près des Sables Blancs, évoque la ville djiboutienne dans les toutes dernières pages de son roman. La vision qu’il a de la petite cité depuis la mer est encore d’actualité de nos jours :
« Nous avons vu s’élever devant nous les chaînes de montagnes ocre et violet où se cache la forêt primitive du Day puis peu à peu se préciser à la côte les bouquets de mimosa des collines et la ville blanche où Rimbaud passa un an à organiser sa caravane d’armes pour le Négus. Un môle très court, la mission catholique aux grandes arcades de palais mauresque, quelques têtes de palmiers, des maisons sur la plage, l’enceinte et la tour crénelée du fort, deux autres minarets, la plage où les sambouks sont tirés. »
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Avis des membres sur D'ARDOUKOBA À TADJOURAH
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