Guide de voyage Heraclea Lyncestis

Les ruines de cette cité antique sont situées dans la banlieue de Bitola. Pour s’y rendre, il suffit de longer le parc en direction de la gare, vers la sortie sud de Bitola, et de tourner à droite en suivant le panneau « Heraclea ». L’importance de Heraclea comme centre archéologique a été établie avant la Seconde Guerre mondiale, mais des excavations systématiques ont été entreprises à la fin des années 1950.Heraclea a été mentionné par beaucoup d’écrivains antiques : Polibius, Strabon, Césaire et d’autres et dans de nombreux itinéraires tels que Itinerarium Antonini, etc.Les données archéologiques font remonter la fondation de Heraclea au milieu du IVe siècle av. J.-C., par Philippe II, père d’Alexandre le Grand. Afin d’élargir le royaume macédonien, Philippe II a fortifié des villes aux emplacements stratégiques. Parmi elles, Heraclea.Deux siècles plus tard, en 168 apr. J.-C., Heraclea est romaine et, durant toute cette période, la ville est un carrefour de communication – et donc de commerce – important entre la via Egnatia, l’antique voie romaine qui partait de Dures en Albanie pour rejoindre Thessalonique, et la route diagonale qui reliait sur un axe nord-est/sud-ouest, Heraclea à Stobi, Bargala et Kustendil, aujourd’hui en Bulgarie.A l’ère chrétienne, Heraclea s’impose comme le siège d’un archevêché. En témoigne la richesse des mosaïques du sol de la grande basilique paléochrétienne, qui daterait de la fin du VIe ou du début du VIIe siècle apr. J.-C. Ces mosaïques aux motifs animaliers et naturels représentent toute la cosmogonie chrétienne de l’époque. Par mesure de préservation, ces mosaïques sont souvent recouvertes de sable. Outre des traces d’établissements de bains, le complexe des ruines de Heraclea comprend également les restes d’un amphithéâtre ayant servi autrefois à des représentations théâtrales et aux combats de gladiateurs.Pendant son existence millénaire, Heraclea vit à travers l’ère hellénistique, romaine, byzantine précoce.La rénovation effectuée à grands coups de plaques de béton et de briques modernes n’est pas ce que l’on pouvait rêver de mieux en ce domaine. De nombreux vestiges archéologiques mis au jour par les fouilles sont exposés au musée de Bitola et dans le lapidarium du Musée archéologique de Skopje. Sur place, on peut cependant voir quelques pièces d’intérêt mineur (outils métalliques, fibules, tessons de poterie) dans une baraque en bois, à la fois musée, buvette et guichet de vente des tickets (entrée 100 MKD, photos sur le site 300 MKD, s’il y a un groupe, le prix peut être réduit à 30 MKD par personne).