MARCHÉ AUX POISSONS
C'est ici que viennent se fournir les poissonniers de quartier et restaurateurs d'Abidjan, tout comme les simples amateurs. « On travaille du lever jusqu'au coucher du soleil, car après c'est le manque de lumière qui nous pénalise, mais nous ne fermons jamais, et le poisson arrive tout le temps ». Pour la visite, prière d'opter pour des pataugas, et de bien retrousser votre pantalon avant de vous aventurer sous la grande halle populeuse où, vous frayant un chemin entre les différents étals de fortune qui constituent la charpente du marché, vous croiserez dans une odeur de grand large les pêches du jour : des langoustes et des écrevisses, de la daurade coryphène, du saumon, du bar, du thon, du Saint-Pierre, du barracuda, du brochet, du mérou, de l'espadon, de la sole, de la sèche, de la pieuvre, du calamar et une foule d'autres habitants de la mer pêchés le jour même le long des côtes ivoiriennes, et acheminés dans les flancs des chalutiers et des pirogues à moteurs emplis de « glace neige » depuis San Pedro, Sassandra, Tabou, Dabou, Assinie, Jacqueville, et jusqu'au port d'Abidjan, par ailleurs premier port thonier d'Afrique. Empaquetées dans des cartons, les pêches des grands thoniers chinois, coréens, espagnols ou français et autour de la grande halle aux poissons, une foule de braiseuses préparant poissons et garbas salés. Halte sympathique à l'issue de votre visite, un petit voyage en nostalgie avec un détour par le Bar des pêcheurs... s'il existe encore d'ici à ce que vous lisiez ces lignes.